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samedi 26 octobre 2024

Distant de Will Speck et Josh Gordon (2024) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Depuis leurs débuts en 1997 avec le court-métrage Angry Boy, les réalisateurs Will Speck et Josh Gordon ne se sont plus lâchés la grappe, jusqu'en cette année 2024 où ils ont osé donner naissance à un énième long-métrage de science-fiction prenant pour thème un vaisseau (ici, de type cargo comme dans Alien, le huitième passager de Ridley Scott) avec à son bord, une centaine de passagers placés en stase (comme dans Passengers de Morten Tyldum). Leur réveil est à l'origine prévu dans quelques années mais après que le vaisseau ait été percuté par un astéroïde (comme dans Passengers de Morten Tyldum), ceux-ci sortent de leur long sommeil (comme dans... Passengers de Morten Tyldum ou presque...) et sont éjectés à bord de capsules individuelles qui les dirigent en direction d'une planète située à proximité. Des cent passagers, seuls trois d'entre eux vont survivre, s'écrasant comme des merd[censuré] à sa surface. Pour l'instant, chuuuuut, faut pas le répéter, mais le scénariste Spencer Cohen aimerait nous convaincre que seul l'ingénieur Andy Ramirez (l'acteur Anthony Ramos) a survécu à la catastrophe..... À l'intérieur de sa capsule, laquelle est visiblement conçue pour supporter n'importe quel choc, Andy atterrit donc sur un sol meuble, ce qui arrange bien les affaires de ce type qui visiblement n'était pas vraiment préparé à ce qui vient de lui arriver. Alors, les gars ! On informe pas le personnel des formalités d'usage dans ce type de configuration, hein ? Parce que notre sympathique Andy a tout de même tendance à s'inquiéter des manœuvres effectuées par l'intelligence artificielle avant que la capsule ne soit éjectée du vaisseau ! Une entité prénommée L.E.O.N.A.R.D personnifiée en langue shakespearienne par l'acteur Zachary Quinto. Bref, coincé dans son minuscule habitacle dont, je le rappelle, les matériaux semblent être à l'épreuve de n'importe quel choc ou débris qui entrerait en collision avec lui, voilà qu'à l'aide d'un tout petit extincteur visiblement fabriqué à partir de matériaux plastifiés, Andy brise sans la moindre difficulté l'épais hublot qui donne sur cette Terre on ne peut moins... Promise.


À l'extérieur, l'air est irrespirable et il reste à l'ingénieur, moins de la moitié de sa réserve d'oxygène. Parti voir si d'autres que lui ont survécu, Andy tombe nez à nez avec Dwayne (Kristofer Hivju), un membre de l'équipage aussi fin d'esprit qu'un sous-officier de l'armée américaine (c'est dire si les neurones ne se bousculent pas vraiment dans son crâne). Un personnage très secondaire qui va rapidement disparaître, happé par une hideuse créature de forme arachnoïde. Il est d'ailleurs conseillé aux spectateurs d'être particulièrement vigilants (en gros, interdit de s'endormir devant le film ou de regarder ailleurs, hein Anna ?) car la séquence est très rapide et comme la visibilité est aussi nette qu'au fin fond du cul d'une vache, on conseillerait presque aux spectateurs de suivre Distant une paire de jumelles en infrarouges vissée sur le nez ! Combien coûta le long-métrage de Will Speck et Josh Gordon ? J'en sais rien. Mais sans doute pas très cher vu que les deux cinéastes ont choisi de plonger leur film dans une obscurité quasi permanente. En mode ''Cache-misère''. À dire vrai, les premières minutes sont relativement séduisantes. Produit par Dreamworks, Distant commence plutôt bien. Effets-spéciaux léchés et rythme nerveux, on a vraiment envie d'y croire. Mais ensuite, patatras ! Tout s'effondre. Et à une vitesse fulgurante. Le pire qui pouvait arriver au film était d'y ajouter le personnage de Naomi Callowey (Naomi Scott). Une autre survivante qui à une dizaine de kilomètres du site où s'est écrasée la capsule d'Andy, appelle à l'aide. L'occasion, pour l'ingénieur, de se racheter d'une faute comme nous le découvrirons plus tard. Distant est aussi plaisant à suivre que 65 - la Terre d'avant de Scott Beck et Bryan Woods. À croire que réaliser un film à deux n'est pas la vraiment meilleure idée ! Malgré sa courte durée, Distant est très bavard. Des dialogues aussi interminables qu'inintéressants. Des créatures grotesques et un décor minimaliste (en dehors des ruines du vaisseau, sous-exploitées) plongé sous des vents de particules qui noient littéralement la scène ! Bref, une œuvre d'une confondante banalité, au sous-texte mièvre, et surtout très agaçante de par la seule présence de Naomi Scott à laquelle on aimerait bien clouer le bec !

 

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