Venu de l'espace, une
sphère lancée par un vaisseau extraterrestre plonge dans les eaux
du Pacifique et pénètre l'organisme d'un grand requin blanc,
transformant l'animal en requin-robot. Après avoir coulé un
sous-marin avec à son bord cent soixante-huit hommes, la créature
hybride se dirige vers la ville de Seattle où elle emprunte le
réseau de canalisations souterrain de la ville, semant la terreur et
la mort autour d'elle.
Relégués par les médias
de tout le pays, les événements sont conjointement suivis par
l'armée et par Rick, l'époux d'une journaliste et présentatrice
météo, Trish, cette dernière étant officiellement remplacée par
sa concurrente Veronica. Mais Trish ne l'entend pas de cette oreille
et décide d'outrepasser les ordres de son supérieur et, aidée de
sa fille Melody et de son assistant Louie, elle se rend d'abord dans
une usine de traitement des eaux afin de suivre la trace de celui que
les médias nomment désormais Roboshark...
Originaire du Canada et
de Bulgarie, Roboshark est l'un des derniers
représentants de la vague « robots-mutants » à avoir
vu le jour l'année dernière. Pour une fois, son auteur Jeffery
Scott Lando nous épargne la présence des traditionnelles bimbos en
bikini, bien que la principale rivale de Trish (Alexis Peterman),
Veronica (Laura Dale), représente à elle seule l'essence même de
cette vague de femelles décérébrées, superficielles, adeptes de
la plastique parfaite au Q.I proche du néant.
Si Roboshark
fait à plusieurs reprises référence aux productions Scy-Fi,
on ne peut pas dire qu'il ait davantage de qualités pour pouvoir se
permettre de se moquer de la concurrence. Toutefois, on notera que
l’œuvre de Jeffery Scott Lando a le mérite de maintenir un
rythme soutenu en ne se contentant pas seulement de quelques rares
situations géographiques (le récit se situe en mer, dans une
station d'épuration des eaux, dans un parc, dans un centre
commercial, etc...) et l'humour omniprésent soutient largement la
comparaison avec les autres productions du genre.
Reste que les
effets-spéciaux, forts présents ici, demeurent d'une qualité plus
qu'approximative. Si le concept parvient à relancer l'intérêt d'un
film qui ne fait en réalité que prolonger une idée développée
dans des dizaines de films déjà sortis les années précédentes,
on appréciera (ou pas) l'aspect expansif des méthodes de diffusion
des réseaux sociaux. A part cela, Roboshark
n'apportera rien de véritablement neuf dans l'histoire un peu trop
étirée des récits centrés sur les requins-mutants. Mais ne
boudons pas notre plaisir, le film demeure de loin, l'un des
meilleurs représentants du genre...
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