Après avoir subit toute
une série de purges durant le week-end du type The Chain
Reaction
de l'australien Ian Barry, The Blob n°2 : Le
retour du monstre de
Laurence Jacobs (sur lequel il y a de très fortes chances que je
revienne), The Vineyard de
James Hong et William Rice ou encore la pitoyable comédie de
science-fiction Real Men
de Dennis Feldman pourtant interprétée par James Belushi, il
fallait bien que je nourrisse l'une de mes passions (celle pour
l'écriture) avant de tomber d'inanition. Mon choix se porta alors
sur un tout autre long-métrage, peut-être pas aussi mauvais que les
précédents mais pas non plus digne de s'inscrire parmi les
meilleurs de sa catégorie. Une grande partie de ce week-end ''de
boulimie cinématographique'' ayant été consacrée à la
science-fiction, c'est donc sur Moontrap
que j'ai choisi de jeter mon dévolu. Petit film sans prétentions
réalisé à la toute fin des années quatre-vingt et traduit chez
nous sous le titre Péril sur la Lune,
Moontrap
met en scène les acteurs Walter Koenig et Bruce Campbell. Si le
second était déjà connu depuis presque dix ans pour avoir tourné
dans le film d'horreur culte de Sam Raimi Evil
Dead dans
lequel l'acteur tenait le rôle principal de Ash), le premier est
quant à lui devenu célèbre depuis sa multiple incarnation du
personnage de Pavel Chekov, enseigne d'origine russe chargé de la
navigation à bord de l'Enterprise NCC-1701. On parle évidemment là
de la série télévisée de science-fiction originale Star
Trek
et des premiers longs-métrages cinématographiques qui en ont
découlé. Les deux acteurs sont donc réunis en 1989 dans un projet
bien loin d'atteindre les qualités de la mythique franchise...
En
effet, à travers ce qui s'apparente à un modeste budget, le récit
de Moontrap
tourne autour de deux astronautes qui après avoir observé lors
d'une sortie dans l'espace le corps d'un homme momifié et l'avoir
ramené sur Terre apprennent qu'il est âgé d'environ quatorze mille
ans. Une éventualité difficile à accepter si l'on prend en compte
l'âge des technologie permettant d'aller ''se promener dans
l'espace'' ainsi que la date à laquelle l'homme y est allé pour la
toute première fois. Bruce Campbell et Walter Koenig sont les deux
seules véritables vedettes de ce petit film au scénario ambitieux
mais au traitement relativement décevant. L'on découvre d'emblée
que sur la Lune, à l'époque où la mission Apollo
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entreprenait la dernière phase de sa mission à la surface de
l'astre, un œil robotisé émergea de son sol pour ensuite y
disparaître au moment où devait décoller le module de décollage.
Vingt ans plus tard, la navette spatiale Camelot
rapporte donc à son bord le cadavre vieux de quatorze mille ans
ainsi qu'un drôle d'objet que l'astronaute Jason Grant a récupéré
à bord d'un vaisseau abandonné situé en orbite autour de notre
planète. Une fois le corps analysé au Carbone
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et laissé sans surveillance, le curieux objet qui l'accompagne
semble prendre vie et se transforme subitement en une imposante
machine meurtrière que va combattre sur place le service de sécurité
du laboratoire. Une scène on ne peut plus significative des moyens
consacrés aux effets-spéciaux et qui relègue directement le
long-métrage de Robert Dyke au rang de nanar!
S'ensuit
toute une série de séquences plus ou moins convaincantes parmi
lesquelles un voyage dans l'espace se résumant à.... rien puisque
nos deux valeureux astronautes (le second se nommant Ray Tanner) sont
immédiatement propulsés sur la surface de la Lune avant d'y
découvrir notamment des ossements humains ainsi qu'une immense
structure apparemment construite par une civilisation inconnue. De là
à imaginer que Ridley Scott ait pu s'en inspirer lors de l'écriture
et de la mise en scène de Prometheus
vingt-trois ans plus tard, il n'y a qu'un pas que n'oseront franchir
que les critiques les plus courageux. Quant au corps découvert dans
l'espace ou bien même cette femme enfermée dans un sarcophage et
libérée par les deux astronautes, un peu d'imagination nous fera
peut-être dire que le Lifeforce
de Tobe Hooper sorti quatre ans plus tôt y est peut-être pour
quelque chose. Présence ensuite d'un immense androïde loin d'être
aussi impressionnant que le Terminator
de James Cameron, accouplement entre la belle inconnue (l'actrice
Leigh Lombardi) et l'un de nos deux astronautes (parce que randonner
sur la surface de la Lune, ça creuse l'appétit... sexuel!) puis,
repompage du pauvre du Alien
de Ridley Scott dont je laisse les curieux découvrir le contenu. Si
ce n'étaient des décors peu réalistes qui montrent bien que la
plupart des séquences furent tournées en studio et une atroce bande
musicale composée par Joseph LoDuca, Moontrap
n'aurait peut-être pas connu l'avalanche de critiques et de notes
négatives qui ont plu à sa sortie. Malgré ces dernières, Robert
Dyke a lancé une campagne de financement vingt-deux ans plus tard
afin de produire et réaliser une séquelle. Si le projet est d'abord
tombé à l'eau, en 2014 lui et Tex Ragsdale sont parvenus à réunir
les fonds. Trois ans plus tard naîtra donc la suite de Moontrap
sous le titre Moontrap Target Earth...
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