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jeudi 2 octobre 2025

The Thing Return de Rui Constantino (2021) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

En 1982 John Carpenter signait The Thing. Remake de The Thing from Another World de Christian Nyby et Howard Hawks lui-même adapté du roman de l'écrivain américain John W. Campbell Who Goes There ?, le film eu droit en 2011 à un préquel sobrement intitulé The Thing réalisé cette fois-ci par le réalisateur et scénariste néerlandais Matthijs van Heijningen Jr. Alors que l'on attend toujours la suite que devrait mettre lui-même en scène John Carpenter (enfin, on l'espère), il en est un qui en 2021 eut l'outrecuidance de réaliser une ''suite'' au chef-d’œuvre du cinéaste américain. En effet, le réalisateur, scénariste et directeur de la photographie portugais Rui Constantino s’attelle depuis des années à reprendre de grandes franchises pour en offrir une vision à chaque fois, toute personnelle... Et pour ceux qui connaissent les classiques actuels du cinéma Z sur le bout des doigts, Rui Constantino est comparable à un certain James Nguyen de triste (ou heureuse, c'est selon) mémoire ! Tandis que le préquel revint sur les événements qui se produisirent sur la base norvégienne, The Thing Return se cantonne à investir celle des américains après que ses membres aient cessé de donner de leurs nouvelles. Une équipe de la station McMurdo est envoyée sur place et constate que l'avant-poste 31 a été détruit. Là-bas, ils découvrent deux cadavres ainsi qu'un réseau de galeries gelées où est implantée une technologie de type extraterrestre... L'équipe va en outre être confrontée à une créature qui parasite les organismes et prend leur apparence. Les membres vont alors être en proie à la paranoïa, ne sachant pas qui parmi eux est la créature en question... Si la comparaison avec le travail de James ''Birdemic'' Nguyen saute aux yeux, c'est parce Rui Constantino réussi l'exploit de produire une œuvre qui cumule les tares avec ce même soucis du détail qui fait entrer de plain-pied son film dans le genre tant redouté du cinéma Z le plus infâme. Mais alors que la trilogie de James Nguyen pouvait parfois faire office de franchise nanardesque (en dehors du troisième opus intitulé Birdemic 3: Sea Eagle qui lui est une véritable purge difficile à regarder jusqu'à son terme) et alors que les plus endurants attendent sans doute au coin du feu le quatrième qui devrait s'appeler Birdemic 4 : Garden of Paradise, The Thing Return n'est jamais plaisant à suivre...


S'enorgueillant d'être le directeur de la photographie de la plupart des longs-métrages qu'il a lui-même mis en scène (parmi lesquels l'on notera Jeepers Creepers : le retour, Halloween : Mal Interno, Terminator : Skynet Rising ou encore Sith Wars Episode III : Fantasmas Dos Sith !!!), Rui Constantino propose ainsi une ''séquelle'' visuellement pauvre. Esthétiquement à la ramasse, The Thing Return est un calvaire qui non content d'être une véritable abjection du point de vue artistique est aussi et surtout ''incarné'' par des comédiens qui n'en ont que le nom. Entre stock-shots, longues et pénibles séances de vols en hélicoptère, tournages dans des lieux enneigés afin de simuler une action se déroulant au sein même de l'ancienne base américaine et effets-spéciaux d'un âge si reculé que le spectacle donne l'impression qu'ils sont issus d'images de synthèse produites à l'époque du Forum International des Nouvelles Images (renommé par la suite Imagina), le long-métrage du cinéaste portugais est moins un hommage à l’œuvre de John Carpenter qu'un Mockbuster de la pire espèce ! Un.... film qui ne devrait se contempler que les yeux clôt. En effet, le réalisateur s'est autorisé à reprendre la superbe partition d'Ennio Morricone à son compte ! En a-t-il récupéré les droits ? Mouais, cela m'étonnerait ! Ensuite, Rui Constantino ne se contente pas de piller le film de 1982 mais se complaît également à en reprendre certaines séquences, tel l'examen sanguin qui, dans le cas présent (et comme on s'en doute), est reproduit de la pire des manières ! Montage foireux, liant un plan à un autre sans prendre en compte le design sonore, vous ne trouverez ici en outre aucun champ/contre-champ puisque le portugais filme chacun des personnages face caméra. Découle alors l'étrange impression qu'aucun d'entre eux ne s'adresse à son interlocuteur mais directement au spectateur. Alors que le film n'a absolument rien de passionnant à nous proposer, Rui Constantino nous assène un dernier coup de grâce en proposant un récit qui s'étire sur pas moins de cent minutes ! Bref, un supplice...

 

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