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mardi 4 mai 2021

Chaos Walking de Doug Liman (2021) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Chaos Walking, dernière lubie du réalisateur Doug Liman... Alors, western post-apocalyptique ? Non. Invasion de la Terre par une espèce d'extraterrestres belliqueux ? Non plus. En fait, retour à la vie d'antan pour quelques dizaines, voire centaines d'humains, des hommes pour la plupart, sur une autre planète que la notre. Une planète que l'homme a colonisé il y a quelques temps déjà et habitée par une espèce indigène qui s'est rendue responsable de la disparition de toutes les femelles du genre humain. Généreux dans la multiplicité des interactions entre les divers sujets qu'aborde le long-métrage tout en étant relativement radin lorsqu'il s'agit d'expliquer certains détails qui ont pourtant leur importance, on ne sait plus vraiment si le scénario de Chaos Walking se veut limpide ou s'il cherche à se faire passer pour plus élaboré qu'il ne l'est en réalité. Pour autant, le film de Doug Liman est-il l'infâme navet que certains prétendent ? Non, définitivement non. Et ce, même s'il arbore à son tour les allures de dizaines d'autres longs-métrages qui à force de tous se ressembler on finit par former une nouvelle ère dans le grand œuvre qu'est le cinéma de science-fiction. La dystopie post-pubère où les adolescents, voire les très jeunes adultes tiennent les rennes. Chaos Walking ne faisant pas exception à la règle, Tom Holland/Todd et Daisy Ridley/Viola, âgés respectivement (à l'époque) de vingt et un et vingt-cinq ans sont donc les vedettes/héros de ce récit post-adolescent qui convie tout de même quelques grandes pointures parmi lesquelles on retrouve le danois Mads Mikkelsen dans le rôle du grand méchant, le maire Prentiss...


À la décharge du long-métrage de Doug Liman dont le développement aura mis plusieurs années avant d'aboutir à une diffusion, un concept plutôt sympathique même si dans les premiers instants, la notion de pensées se traduisant à l'image par une sorte de brume et de sons projetés hors du crâne pourra paraître absolument grotesque. Une idée un peu folle mais néanmoins originale qui trouve son intérêt à plus d'un titre. D'abord parce que le phénomène procure un moyen de défense et de combat inédit. Ensuite parce qu'une fois intégré, le concept s'avère relativement amusant. Surtout lorsque Todd, ce jeune adulte qui jusqu'à aujourd'hui n'a jamais vu une seule femme de sa vie est mis devant le fait accompli : la présence à ses côtés de Viola l'empêche de contenir ses émotions et c'est régulièrement que l'on s'amuse de le voir se dépêtrer et s'excuser des pensées qui lui échappent et auxquelles la jeune femme a donc accès. On a presque l'impression d'un tout jeune adolescent qui découvre pour la première fois l'amour auprès d'une femme évidemment beaucoup plus mature que lui puisque provenant d'une source (un vaisseau issu de notre bonne vieille planète la Terre) plus fiable en terme de technologie. Et même de culture puisque sur la planète sur laquelle se situe l'action, l'homme est revenu au temps où cultiver la terre, chasser, pécher semblaient les seuls moyens de survivre. Pas de véhicules à moteur, juste des chevaux. Mais tout de même, quelques armes dont la technologie n'est fort heureusement pas encore à notre portée...


Bien campés mais malheureusement mal caractérisés, nos deux jeunes héros battent la campagne, poursuivis par un maire et des villageois dont nous n'aimerions pas croiser la route. Le film bénéficie d'effets-spéciaux peu glorieux, la brume devenant rapidement une habitude, les créatures indigènes une denrée rare, et les vaisseaux étant retranchés dans la dernière demi-heure. Mais malgré ses quelques originalités dont certaines feront sourire, Chaos Walking ne s'éloigne pas tant des sagas nées sur les cendres de la franchise Hunger Games qui demeure encore à ce jour, le haut du panier en terme de dystopie pour adolescents et jeunes adultes. La campagne de dénigrement dont à fait les frais auprès du public et de la presse spécialisée américaine le long-métrage de Doug Liman ne semble pas vraiment justifiée. Le retard et les complications dues à des projections test négatives pourraient justifier le mécontentement des producteurs, des interprètes ou même du réalisateur ou du scénariste eux-mêmes, mais le public... A moins que cette adaptation du premier volet de la trilogie de romans Le Chaos en marche de l'écrivain anglo-américain Patrick Ness ai déçu les fans de l'auteur, mais encore faut-il avoir lu l'ouvrage... Le plus simple serait effectivement de parcourir le récit sans trop se poser de questions d'autant plus que Chaos Walking s'avère agréable à regarder et plutôt divertissant. Bien entendu, le film s'oubliera très rapidement et seule la séquelle (prévue) en ravivera sans doute le souvenir lors de sa sortie. Maintenant, à chacun de se forger sa propre opinion...

 

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