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lundi 28 octobre 2024

Subservience de S.K.Dale (2024) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Les traits du visage figés par l'emploi excessif du botox et les lèvres gonflées en mode ''saucisses Knacki de chez Herta'', l'actrice et mannequin américaine Megan Fox était la candidate idéale pour incarner Alice. Une androïde reconstituant à la perfection les traits et les personnalité d'une femme. Alors que son épouse Maggie (Madeline Zima) attend à l’hôpital l'arrivée prochaine d'une transplantation du cœur, Nick (l'acteur italien Michele Morrone) et leur fille Isla (Matilda Firth) déambulent dans une convention consacrée aux nouvelles technologies lorsque la jeune fille tombe sous le charme d'un androïde femelle dont la tâche principale est de subvenir aux besoins ménagers de ses futurs propriétaires. Alors que la gamine supplie son père de l'acheter, Nick accepte et accueille dans leur demeure celle qui se fait rapidement appeler Alice (héroïne du roman de Lewis Carroll, Les Aventures d'Alice au pays des merveilles). Programmées pour venir en aide à ce dernier, celle-ci montre très rapidement un intérêt pour l'homme de la maison. En effet, sans le savoir, Nick a permis à l'androïde de désactiver certaines restrictions liées à la sécurité. Belle jeune ''femme'' aux contours parfaits, Alice s'impose comme une bonne cuisinière, une excellente assistante maternelle et, au grand dam de Nick, une séductrice très convaincante. Alors que Maggie attend toujours son nouveau cœur, Nick se laisse séduire par Alice qui se montre de plus en plus insistante. Au point que la jeune ''femme'' va peu à peu se montrer de plus en plus agressive envers son entourage. Jusqu'à mettre en péril l'existence de son propriétaire et de sa famille... Quelques temps après avoir découvert T.I.M de Spencer Brown dans lequel l'actrice Georgina Campbell était en proie au même type de problèmes causés par un androïde de sexe masculin prêt à tout entreprendre afin de prendre la place de l'époux incarné par Mark Rowley, voici donc que débarque Subservience du réalisateur, scénariste et producteur S.K.Dale. Pour son second long-métrage après le thriller psychologique Till Death en 2021, le cinéaste signe une œuvre de science-fiction qui très rapidement bifurque vers le thriller et l'épouvante avant de noyer le tout en un melting-pot réunissant ces trois genres pour une ambition versant dans le sous-Terminator.


Mais d'ici là, le réalisateur adapte le scénario de Will Honley et April Maguire sous forme de thriller moite et sexy plutôt indigeste. D'autant plus que viennent se greffer des incohérences de taille. Car à trop vouloir démontrer la malfaisance de son ''héroïne'' robotisée, S.K.Dale lui prête une attitude inquiétante de manière beaucoup trop précoce. Ceci étant appuyé par la partition musicale de Jed Palmer ! De plus, on voit mal comment un androïde programmé pour effectuer des tâches ménagères deviendrait aussi subitement attiré par son propriétaire au point de le relancer sans cesse afin d'avoir des rapports sexuels avec lui. Habillée de manière sexy, la bouche en cul de poule et le regard un peu trop chafouin pour être honnête, Alice cache très mal ses intentions. Autre invraisemblance : alors que Maggie est de retour chez elle et au vu des quelques événements qui se sont produits jusqu'ici, il est incompréhensible de voir Nick conserver auprès de sa petite famille un Androïde dont l'attitude s'avère très inquiétante. Si Alice semble être le pendant féminin de T.I.M, elle semble être encore davantage celui du T-800. Surtout lors du final qui la montre aussi résistante que le fameux cyborg du classique de James Cameron, Terminator ! Viennent s'ajouter au sujet principal quelques sous-intrigues plutôt intéressantes mais jamais arrivées à terme. Comme l'usage d'androïdes dans la société en lieu et place de simples serveurs de bars, d'ouvriers en bâtiment ou de personnels hospitaliers ! Malgré ses quelques défauts et l'extrême redondance du sujet qui fait florès dans le domaine de la science-fiction, la seconde moitié du long-métrage tient véritablement le spectateur en haleine avec une Megan Fox forcément inexpressive mais dont la résistance physique et l'acharnement avec lequel son personnage insiste pour se faire aimer de son propriétaire sont parfois glaçants ! Bref, si vous êtes coutumier du genre, Subservience vous paraîtra peut-être bien fade, voire monotone. À moins que vous ne vous lassiez jamais de ce genre d'expérience cinématographique ? Le long-métrage de S.K.Dale reste en tout cas très efficace à défaut d'innover. De plus, le final laisse augurer d'une éventuelle séquelle dont le sujet prendrait des proportions d'ordre mondial à la manière du ''Soulèvement des machines'' propre à la saga initiée en 1984 par James Cameron...

 

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