A Liberty, petite ville
d'Amérique du Nord, une pluie de météorites tombe du ciel
lorsque l'une d'elles, un peu plus grosse que les autres, s'écrase au
sol avant d'avoir été complètement désintégrée dans
l'atmosphère. A l'intérieur, une minuscule créature s'en extraie
dans le but de se nourrir d'électricité et ainsi pouvoir se
développer. L'événement survient alors que vient d'être achevé
un projet de centrale nucléaire à laquelle a participé l'ingénieur
Linda Fletcher qui grâce au financement de partenaires japonais est
parvenue à faire construire un nouveau réseau électrique dans la
région. De retour à Liberty depuis de nombreuses années
d'absences, Linda retrouve un ancien camarade d'école qui depuis est
devenu le shérif de Liberty. La jeune femme et Tom Conway vont se
lancer à la poursuite de la créature qui ne cesse de grandir et met
en danger les habitants de la petite commune...
Comme dans bon nombre de
films mélangeant horreur et science-fiction, Shock Invader,
aka Not of This World,
aka Space Killers
(comme le souligne l'affiche accompagnant cet article), l'invasion
nous vient de l'espace à bord d'une météorite s'écrasant sur le
sol terrestre dans une petite localité rurale. Bien que le sujet
s'apparente au scénario d'un petit classique de la science-fiction
réalisé en 1958 par le cinéaste Irvin S. Yeaworth Jr, Danger
planétaire,
le film de John Hess, notamment auteur d'un peu plus d'une dizaine de
longs-métrages dont Alligator II, la Mutation
la même année ou encore Legion
en 1998, s'arrête à ce menu détail même si sa créature elle
aussi évolue en fonction des victimes qu'elle croise sur sa route.
Inutile
de s'attendre à un chef-d’œuvre du genre puisque Space
Killers
accumule un certain nombre de défauts dont le plus marquant demeure
ses effets-spéciaux. En 1991, le cinéma et les maquilleurs en
particulier étant déjà capables de nous offrir de bien meilleurs
résultats en matière de maquillages en latex, d'animatronic et
d'effets visuels, le constat de Space Killers
est en la matière, édifiant. C'est laid, et la créature ne se
résume le plus souvent qu'à un bout de pneu cramoisi animé à
'l'arrache' !
Pas de quoi débrider l'imaginaire des amateurs de science-fiction et
encore moins ceux des films d'horreur qui resteront sur leur faim. A
sa décharge, le film de Irvin S. Yeaworth Jr, qui s'avère être en
réalité un téléfilm produit pour la télévision américaine est
par contre relativement bien interprété. On y retrouve au
génériques quelques vieux couteaux de la télévision américaine
avec en première ligne la chanteuse de country et accessoirement
actrice d'une tripotée de séries télévisées, Lisa Hartman. Une
belle jeune femme que les anciens reconnaîtront sûrement pour
l'avoir découverte au cinéma dans La Ferme de
la Terreur
de Wes Craven ou à la télévision dans Les
Roses Rouges de l'Espoir
en 1987, Piège de Feu
en 2004, ou encore dans Mon Fils a Disparu
en 2011.
A ses côtés, l'acteur Adolfo Larrue Martinez, plus connu
chez nous sous le nom de A Martinez, celui-là même que le public
français découvrit grâce au célèbre soap opera Santa
Barbara que
TF1 diffusa chez nous entre 1985 et 1992. L'acteur y jouait l'un des
personnages les plus importants en incarnant le rôle de Cruz
Castillo. Outre le duo formé par Lisa Hartman et A Martinez, on
retrouve également l'acteur Pat Hingle dans le rôle du docteur
Avery ou encore l'acteur nippo-américain Cary-Hiroyuki Tagawa dans
celui du représentant japonais.Si
Space Killers
se laisse regarder sans véritable déplaisir, il faut avouer que ce
téléfilm sans prétention pique malgré tout les yeux. Une toute
petite production tout à fait dispensable...
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