dimanche 25 décembre 2016

Alien Uprising de Dominic Burns (2013)







Dana, Vincent, Robin et Michael passent une agréable soirée en boite de nuit lorsque ce dernier est pris à parti par deux videurs. Alors que Robin vient de faire sa demande de mariage à Dana sur le capot d'une voiture, la scène dégénère. Les deux amis se battent contre les deux gros bras et parviennent à prendre le dessus. De retour chez eux, il passent la nuit chacun de leur côté et en agréable compagnie. Robin aux bras de Dana et Michael auprès de Carrie, une jolie jeune femme rencontrée dans la boite de nuit. Vincent, lui, reste seul, avec sa trouille légendaire.
Au petit matin, le groupe découvre qu'il n'y a plus d’électricité. Ni chez eux, ni dans le quartier, ni même jusqu'à Leeds qui est pourtant à deux heures de là. Pire, un immense vaisseau voile désormais le ciel. Un clochard avertit Michael et ses amis de la menace imminente mais personne ne semble vouloir l'écouter. Dehors, c'est l'anarchie. Alors que la population tente de se procurer des vivres dans les magasins, le petit groupe d'amis tente lui de survivre à la menace grandissante que semblent représenter les envahisseurs.

Jean-Claude Van Damme dans un film d'invasion extraterrestres ? Et pourquoi pas. Par contre, il ne va sans doute pas falloir s'attendre à quelque chose de très subtil. Ce que semble confirmer le premier quart d'heure situé dans la boite de nuit. Un passage obligé pas très mature visant à rameuter un public jeune. On a presque envie d'arrêter là le supplice lorsque tout prend une tournure différente dès le retour de nos héros dans leur demeure. Alien Uprising ne va cependant pas chambouler les amateurs du genre car il faut reconnaître au film de Dominic Burns la capacité à aller flirter avec tout et n'importe quoi. C'est un peu le désordre en effet, mais le film n'est cependant pas l'immense navet auquel on pouvait légitimement s'attendre.
Bon, il est vrai qu'en terme d'effets-spéciaux, Alien Uprising mériterait de revoir sa copie. Le vaisseau-mère est ce qui a été vu de plus laid, quant aux « chasseurs » qui s'en extraient afin de traquer les éventuels survivants de notre espèce au sol, ils sont assez... comment dire... navrants !

Le film peut tout de même compter sur un atout majeur (je vois déjà les fans de JCVD lever la main) : son rythme. En effet, quiconque vous affirmera que Alien Uprising est lent, mou, amorphe ou tout autre expression signifiant l'ennui pourra être considéré comme un fieffé menteur. Car si le film de Dominic Burns fleure bon le nanar, on ne s'y ennuie pas une seconde... ou presque. Il faut surtout être armé d'un courage bien trempé pour passer le cap de la scène d'ouverture qui est tout sauf plaisante à regarder.
Concernant Jean-Claude Van Damme, si sa présence au générique est reléguée en arrière-plan du casting principal, ça n'est pas pour rien. En effet, la star belge des arts martiaux n'y apparaît que ponctuellement, dans des scènes muettes et sans le moindre intérêt. Tout juste adressera-t-il la parole à Michael et ses amis vers la dernière demi-heure et ce, pour une très courte durée. On le verra combattre oui, mais pas lord d'un combat à la mesure de son talent de karatéka. En fait, le seul combat voué à marquer les esprits des amateurs sera celui engagé entre Michael et un étrange agent de surveillance.

Alien Uprising est donc un tout petit film de science-fiction qui ne changera pas le court de l'histoire d'un genre qui a suffisamment de références pour ne pas faire regretter aux fans du genre l'existence de cette petite production sans grande envergure. De quoi passer un agréable moment de détente, tous neurones évacués dès le départ bien évidemment...

vendredi 2 décembre 2016

Chopping Mall de Jim Wynorski (1986)



Afin de sécuriser l'ensemble des enseignes d'un centre commercial, une entreprise a mis au point et proposé un système de sécurité ultra-moderne consistant en un ensemble de robots autonomes capables d'identifier et d'éliminer toute menace éventuelle. C'est ainsi que trois d'entre eux sont commandés et installés, chacun étant programmé pour surveiller l'un des trois étages que constitue le centre commercial. Le soir même de leur installation, Suzie Lynn et ses sept amis et collègues de travail décident de se laisser enfermer à l'intérieur et d'y faire la fête. Malheureusement pour le groupe de fêtards, rien ne va se dérouler comme ils l'avaient envisagé. Un violent orage provoque en effet un dysfonctionnement des robots de surveillance et ces derniers deviennent alors incontrôlables. Incapable de faire la moindre distinction entre les employés et la présence eventuelle d'un cambrioleur, elles se mettent à tuer tous ceux qu'elles ont le malheur de croiser. Pire : elles finissent par se retrouver au même étage afin d'améliorer leurs recherches. Suzie et ses amis vont alors passer la pire nuit de leur existence en tombant chacun à leur tour nez à nez avec les robots-tueurs...

Un an avant Robocop et deux ans après Terminator, Chopping Mall sort sur les écrans mais ne rencontre pas le succès escompté. La cause ? Une affiche et un titre (à l'origine, le film devait s'appeler Killbots) qui font penser à l'époque aux spectateurs que le film n'est peut-être qu'un ersatz du film Transformers (en fait, un dessin animé) sorti la même année, et à destination des enfants. Comme dans les œuvres signées par Paul Verhoeven et James Cameron, il est question ici d'une technologie avancée rencontrant des défaillances techniques dont les conséquences vont se révéler catastrophiques (dans Robocop, le héros rencontre une nouvelle « race » de machines, censées être plus perfectionnées, mais qui vont très vite montrer des signes de faiblesse). Un peu à la mesure même d'un Ascenseur signé Dick Maas trois ans plus tôt dont l'origine du déclenchement des hostilités est elle aussi en rapport avec un orage. Doués d'une intelligence exceptionnelle pour l'époque (il ne s'agissait encore que d'un fantasme),

Chopping Mall (jeu de mot entre shopping mall qui signifie centre commercial et chopping qui signifie couper en morceaux) se situe dans un décor rappelant vaguement le grand ensemble de magasins du classique de l'épouvante Zombie de George Romero, les morts-vivants étant désormais remplacés par trois robots seulement, mais lourdement armés. Le cinéaste Jim Wynorski dote ses machines de lasers, de bras articulés capables de trancher n'importe quelle gorge et surtout, d'un taser de nos jours très à la mode parmi la population de « cow-boys » censés nous protéger des agressions.

Si le décor et l'agresseur sont différents, Chopping Mall ne ressemble parfois à rien d'autre qu'un petit slasher. Un groupe de jeunes adultes, insouciants, très portés sur le sexe, s'en va prendre du bon temps dans un magasin de literie avant de tomber un à un entre les griffes métalliques des robots. Au beau milieu de ce casting où se côtoient de belles jeunes femmes et des mâles au brushing impeccable, on distinguera le joli minois d'une actrice que l'on connaît déjà bien puisque Barbara Crampton aura déjà montré sa poitrine l'année précédente en 1985 dans le gore et jouissif Re-Animator de Stuart Gordon après avoir également joué dans le troublant Body Double de Brian de palma en 1984. Chopping Mall est typique de la vague de films de science-fiction qui a déferlé dans les années quatre-vingt. Une bande-son pop, des coiffures très... « fauves », un look général pour l'époque, très "sophistiqué", et une vision de la technologie en avance sur son temps. Un bon petit film donc, sans plus...

jeudi 1 décembre 2016

2014 - "Debug" de David Hewlett



Dans l'immensité de l'espace, un vaisseau vidé de ses occupants dérive. Six pirates informatiques y sont envoyés afin de réinitialiser le réseau. Dirigée par Capra, l'équipe formée de James, Mel, diondra, Samson et Lara tombent sur Kaida, jeune femme accusée d'avoir tué l'un  de ses anciens camarades. Tous les sept, ils vont devoir reprogrammer le système afin d'en
supprimer tous les virus et programmes défaillant. mais contre toute attente, ils s'aperçoivent qu'ils sont épiés. En effet, le système lui-même a pris le contrôle du vaisseau et, bien décidé à le conserver et à prendre forme humaine, il décime un à un l'équipe d'informaticiens.

Non, ceci n'est pas un poisson d'Avril. Ceci est un vrai film de science-fiction comme il en existe des centaines, voire des milliers. Sur le papier, Debug (ou Spaceship) avait de quoi faire espérer le meilleur mais très vite on déchante. Dès les premiers instants, on sent que l'on va passer un moment difficile. Rien que le look de Jason Momoa (dans le rôle de Iam) fait peur. Trop théâtrale, et puis cette coiffure, mon dieu, cette mèche blanche et ce brushing post-eighties décrédibilise à elle seul tout l'ensemble du film. Ensuite, on aurait aimé que le vaisseau ait un peu plus de "bouteille".  Pour un cargo qui dérive dans l'espace, il reste encore un peu trop "propre". Trop blanc, et même les quelques discrètes teintes de bleu et de rouge lui donnent une esthétique parfois séduisante, on aurait sans doute préféré qu'il ressemble aux quelques coursives anxiogènes entrevues durant certaines scènes.

L'histoire en elle-même est cousue de fil blanc et invraisemblable. Chaque personnage ayant une tâche bien définie à exécuter (qui se contente d'être finalement la même pour tous), on se demande si cette équipe envoyée à des millions de kilomètres de la Terre sait vraiment ce qu'elle a à faire où si elle a assez de sérieux pour la mener à bien. Entre Diondra (Jadyn Wong) qui plonge littéralement dans la merde en visitant de son propre chef les conduits d'évacuation de déchets organiques, Lara qui plonge elle dans un bassin censé lui procurer des visions fantasmagoriques et James qui tente de communiquer à distance avec son frère handicapé mental, les résultats risquent de se faire attendre. Tout ceci n'étant pas très sérieux, allons faire un tour du côté des effets-spéciaux. Ceux-ci sont vraiment décevants. Si quelques salles valent le détour, d'autres arborent un décor minimaliste pas toujours affriolant. De plus, pire que le rendu fadasse de simples maquettes, ce qui jure le plus en la matière, c'est lorsque les effets-spéciaux sont numériques et que cela se voit.

Debug est donc tout sauf un bon film de science-fiction. A éviter sous peine de passer une déprimante soirée...

mercredi 23 novembre 2016

1979 - "Alerte dans le Cosmos" de George McCowan



La Terre n'a durant des années été qu'un vaste champ de bataille ayant opposé humains et robots. Il n'en demeure plus qu'une planète ayant conservé les cicatrices de cette guerre et les rares humains ayant survécu se son retranchés sur la Lune. Mais alors que le calme semble avoir été rétabli, l'immonde Omus est venu achever se qu'avaient entrepris les machines. En effet, entourés de droïdes programmés pour tuer, il espère effacer toute trace de l'homme de la surface de la planète Lune...

Un euro cinquante. C'est le prix qu'à couté le DVD de Alerte dans le Cosmos. UN EU-RO CIN-QUAN-TE !!! Adapté d'un ouvrage de H.G. Wells (auteur de romans de science-fiction de renommée mondiale tels que La Machine à Explorer le Temps ou La Guerre des Mondes) et notamment interprété par Jack Palance, ça laisse rêveur. Sauf que le rêve a viré au cauchemar. Maintenant que j'y repense, la gouaille et le sourire du vendeur cachaient peut-être quelque chose de beaucoup plus pernicieux que de la simple sympathie. Peut-être pensait-il avoir enfin ferré deux nigauds venus dépenser leur argent dans un vide-grenier. Avant ce soir, peut-être aurais-je penser autrement, mais après avoir découvert Alerte dans le Cosmos, je pense sincèrement que dépenser un euro cinquante pour ce film ne valait pas le coup. Et dire que le vendeur nous a endormi au point de nous faire acquérir trois autres DVDs dont l'un nous fut généreusement offert... Je n'ose imaginer ce à quoi nous allons être confrontés lorsqu'il va falloir nous décider à visionner le reste de notre acquisition.
Mais un jour, moi aussi j'aurai ma revanche. Quelqu'un passera devant notre stand et mettra la main sur ce film signé George McCowan. Je serai tellement heureux de pouvoir m'en débarrasser que pour ce seul achat, j'offrirai gratuitement à son acquéreur, non pas un film, ni deux, ni trois, mais cinq !

J'ai croisé les doigts pourtant, car lors du visionnage, je me suis rappelé une phrase du vendeur qui m'affirmait qu'il s'agissait d'une série. Mais après avoir consulté la totalité des DVDs qu'il avait mis en vente, et en l'écoutant me parler d'une oreille distraite, je ne me suis plus souvenu s'il me parlait précisément de Alerte dans le Cosmos ou d'un autre. Autant dire qu'au bout de quarante-cinq minutes d'une œuvre lente et interminable, j'ai prié pour que la fin de l'épisode se termine. Mais d'épisode il n'était pas question ici. Car malgré ses allures de Cosmos 1999, avec ses décors de carton-pâte, ses costumes ultra-kitsch (pauvre Jack Palance) et son intrigue aussi passionnante que l'un des innombrables épisodes des Feux de l'Amour, Alerte dans le Cosmos semble avoir été libéré de toute contingence scénaristique. Enfin, ce qui est dit ici sortant de l'esprit d'un être persuadé d'avoir été floué d'une faramineuse somme d'argent, laquelle aurait pu être employée à des fins bien plus intelligentes, ne le prenez surtout pas au pied de la lettre. Alerte dans le Cosmos n'est peut-être en réalité pas si mauvais que cela est affirmé ici.

En tout cas, George McCowan semble avoir de solides références en matière de cinéma de science-fiction. Kubrick et George Lucas en première ligne. Je ne prendrai pas le temps (ni ne voudrais le perdre d'ailleurs) de vous dresser la liste des éléments qui font penser que le responsable de ce bubon cinématographique a rêvé un temps soit peu de produire une œuvre esthétiquement proche de ces dites références. Toujours est-il que de cette engeance est née l'une des plus improbables scènes tournée au ralenti de l'histoire du cinéma. Un peu comme si Bollywood avait décidé de mettre la main à la patte durant une courte et unique séquence. Pour le reste... REMBOURSEZ !

jeudi 17 novembre 2016

Saturn 3 de Stanley Donen (1980)



Le Capitaine Benson s'est substitué au Capitaine James, qu'il a tué, afin de prendre sa place à bord d'une navette. Quittant une station orbitale située autour de Saturne, l'homme se dirige tout droit vers l'un des satellites de la planètes. Y déposant la navette, il fait la connaissance de Adam et Axelle, les deux seuls êtres vivants à y subsister en compagnie de leur chien Sally.
Mais Benson n'est pas venu les mains vides. Avec lui a débarqué en pièce détachées Hector, un robot. La particularité de ce dernier est de posséder un cerveau humain auquel Benson va bientôt se raccorder. Mais l'homme et le robot défaillent, chacun à a manière. En effet, Benson n'est pas très stable et Hector, agissant uniquement sur les pulsions de son "hôte" va développer un comportement des plus inquiétant.

Les deux êtres tentent chacun à leur manière de s'approprier la jolie Axelle qui n'a pourtant aucun intention de quitter Adam. La jeune femme n'a jamais vu la Terre. Elle et Adam travaillant depuis trois ans sur un projet visant à régler les problèmes liés au manque de nourriture sur la planète bleue, elle n'a pris le temps de prendre conscience de la solitude dans laquelle elle et son compagnon se sont enfermés. Si cela n'a pas l'air de déranger Adam, bien au contraire, Benson compte bien profiter de la situation pour arracher la jeune femme à ce dernier.

Mais non seulement Adam fait front au Capitaine, mais Hector lui-même, s'en mêle et tente par tous les moyens d'attirer à lui la jeune Axelle. S'engage alors un combat dans lequel les trois "mâles" vont tout faire pour l'emporter...

Ce qui devait être la toute première réalisation du chef décorateur John Barry (Superman, Star Wars IV) fut finalement confié au cinéaste Stanley Donen, auteur d'une petite trentaine de films et dont ce Saturn 3 restera la seule incartade dans le cinéma de science-fiction. Et bien en a pris au cinéaste de ne pas réitérer l'exploit tant l’œuvre déçoit, malgré son casting des plus alléchant, En effet, le trio principal constitué de Kirk Douglas (20.000 lieues sous les mers, Spartacus, Ben Hur, etc...), Harvey Keitel (Taxi Driver, Les Duellistes, Bad Lieutenant) ainsi que Farrah Fawcett (surtout connue pour avoir tourné dans la célèbre série Drôles de Dames) ne parvient pas à faire tenir sur le haut du pavé le pauvre scénario de Martin Amis (d'après l'histoire de John Barry). On s'ennuie ferme malgré le potentiel de cette histoire qui aurait dû habilement mêler le cadre du Alien de Ridley Scott et celui dans lequel baignera quelques années plus tard l'héroïne du Terminator de James Cameron.

On retrouve effectivement les longues coursives, terrain de jeu des protagonistes qui vont devoir s'échapper (ou se poursuivre) les uns aux autres. Sauf qu'ici, on ne retrouve pas l'angoisse pesante du film de Scott. Les décors se révèlent pauvres et peu crédibles. Le début du film promettait pourtant mieux. Quand au robot Hector, si son regard lumineux provoque une ou deux fois (et encore!) un minuscule frisson, il n'est rien en regard de la trouille que provoquera le terminator en 1984. Ses attaque sont elles aussi peu convaincantes. Saturn 3 se révèle être au final une grosse déception qui ne tient jamais ses promesses. Une œuvre qui ne décolle jamais vraiment et ne réussit donc pas à faire voyager les spectateurs. Dommage...

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