Afin de sécuriser
l'ensemble des enseignes d'un centre commercial, une entreprise a mis
au point et proposé un système de sécurité ultra-moderne
consistant en un ensemble de robots autonomes capables d'identifier
et d'éliminer toute menace éventuelle. C'est ainsi que trois
d'entre eux sont commandés et installés, chacun étant programmé
pour surveiller l'un des trois étages que constitue le centre
commercial. Le soir même de leur installation, Suzie Lynn et ses
sept amis et collègues de travail décident de se laisser enfermer à
l'intérieur et d'y faire la fête. Malheureusement pour le groupe de
fêtards, rien ne va se dérouler comme ils l'avaient envisagé. Un
violent orage provoque en effet un dysfonctionnement des robots de
surveillance et ces derniers deviennent alors incontrôlables.
Incapable de faire la moindre distinction entre les employés et la
présence eventuelle d'un cambrioleur, elles se mettent à tuer tous
ceux qu'elles ont le malheur de croiser. Pire : elles finissent
par se retrouver au même étage afin d'améliorer leurs recherches.
Suzie et ses amis vont alors passer la pire nuit de leur existence en
tombant chacun à leur tour nez à nez avec les robots-tueurs...
Un an avant Robocop
et deux ans après Terminator, Chopping Mall
sort sur les écrans mais ne rencontre pas le succès escompté. La
cause ? Une affiche et un titre (à l'origine, le film devait
s'appeler Killbots) qui font penser à l'époque aux
spectateurs que le film n'est peut-être qu'un ersatz du film
Transformers (en fait, un dessin animé) sorti la même
année, et à destination des enfants. Comme dans les œuvres signées
par Paul Verhoeven et James Cameron, il est question ici d'une
technologie avancée rencontrant des défaillances techniques dont
les conséquences vont se révéler catastrophiques (dans Robocop,
le héros rencontre une nouvelle « race » de
machines, censées être plus perfectionnées, mais qui vont très
vite montrer des signes de faiblesse). Un peu à la mesure même d'un
Ascenseur signé Dick Maas trois ans plus tôt dont
l'origine du déclenchement des hostilités est elle aussi en rapport
avec un orage. Doués d'une intelligence exceptionnelle pour l'époque
(il ne s'agissait encore que d'un fantasme),
Chopping Mall (jeu
de mot entre shopping
mall qui
signifie centre commercial et chopping
qui signifie couper en morceaux) se situe dans un décor rappelant
vaguement le grand ensemble de magasins du classique de l'épouvante
Zombie
de George Romero, les morts-vivants étant désormais remplacés par
trois robots seulement, mais lourdement armés. Le cinéaste Jim
Wynorski dote ses machines de lasers, de bras articulés capables de
trancher n'importe quelle gorge et surtout, d'un taser de nos jours
très à la mode parmi la population de « cow-boys »
censés nous protéger des agressions.
Si
le décor et l'agresseur sont différents, Chopping
Mall
ne ressemble parfois à rien d'autre qu'un petit slasher. Un groupe
de jeunes adultes, insouciants, très portés sur le sexe, s'en va
prendre du bon temps dans un magasin de literie avant de tomber un à
un entre les griffes métalliques des robots. Au beau milieu de ce
casting où se côtoient de belles jeunes femmes et des mâles au
brushing impeccable, on distinguera le joli minois d'une actrice que
l'on connaît déjà bien puisque Barbara Crampton aura déjà montré
sa poitrine l'année précédente en 1985 dans le gore et jouissif
Re-Animator
de Stuart Gordon après avoir également joué dans le troublant Body
Double
de Brian de palma en 1984. Chopping Mall
est typique de la vague de films de science-fiction qui a déferlé
dans les années quatre-vingt. Une bande-son pop, des coiffures
très... « fauves »,
un look général pour l'époque, très "sophistiqué", et une
vision de la technologie en avance sur son temps. Un bon petit film donc, sans plus...
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