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mercredi 9 février 2022

Brainstorm de Douglas Trumbull (1983) - ★★★★★★★☆☆☆

 


Artisan des effets photographiques sur divers longs-métrages de science-fiction (2001, l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, Rencontre du troisième type de Steven Spielberg, Blade Runner de Ridley Scott) et producteur, le réalisateur américain Douglas Trumbull a lui-même mis en scène quelques projets, et parmi eux, deux longs-métrages. En 1972 tout d'abord, avec le film de science-fiction culte Silent Running. Puis onze ans plus tard, Brainstorm, dernière incartade dans les salles obscures pour Douglas Trumbull avant d'entamer une carrière ponctuée d'une dizaine de courts-métrages. Ce second film, loin d'être anodin, a l'avantage d'être interprété par une joli brochette d'acteurs. Avec en tête le toujours formidable Christopher Walken dans le rôle du docteur Michael Anthony Brace. Un scientifique qui depuis des années travaille sur un dispositif devant permettre d'enregistrer sur bande magnétique, tout ce que le cerveau humain contient d'émotions. La chose se concrétisant à travers des images transmises par un casque relié à un ordinateur gigantesque. Car comme on le découvre très rapidement, à l'époque, on ne concevait encore les super-ordinateurs que comme d'énormes machines prenant la place de pièces entières, reliés par d'innombrables câbles électriques. C'est dans ce contexte scientifique relativement crédible pour l'époque (le travail sur le son et l'image est approximativement ce à quoi l'on peut s'attendre au milieu des années quatre-vingt) et où le Bluetooth et la Wi-fi ne sont sans doute encore que des concepts très éloignés de la réalité, que l'on retrouve également l'actrice américaine Natalie Wood. Disparue trop rapidement à l'âge de quarante-trois ans dans des circonstances plus que suspectes (son corps fut retrouvé noyé près de l'île Santa Catalina après qu'elle ait passé une soirée arrosée à bord d'un yacht auprès de son époux Robert Wagner (la série Pour l'amour du risque, La tour infernale de John Guillermin), celle qui fut l'une des héroïnes La Fureur de vivre de Nicholas Ray en 1955 ou de West Side Story de Jerome Robbins et Robert Wise six ans plus tard tournait Brainstorm au moment de son décès...


Le long-métrage de Douglas Trumbull ne verra le jour sur les écrans américains que deux ans plus tard et en 1984 dans notre pays. Notons que le duo que forme Christopher Walken et Natalie Wood (qui dans le cas présent incarne son épouse Karen) est complété par la présence à l'écran de la formidable actrice Louise Fletcher dans le rôle du docteur Lillian Reynolds, et qui loin de la tyrannique infirmière Mildred Ratched dans le chef-d’œuvre de Miloš Forman Vol au dessus d'un nid de coucou réalisé six ans auparavant interprète celle qui aux côtés du docteur Michael Anthony Brace est à l'origine du projet qui contrairement à ce que pourrait laisser croire le titre du film, ne porte pas le nom de Brainstorm. Terme que justifiera plus tard la présence inévitable de l'armée qui fort logiquement tentera de récupérer le bébé des deux scientifiques pour son profit personnel. Visions stroboscopiques et vue à la première personne sont l'essentiel du rendu du procédé affiché à l'écran. Ça n'est donc pas pour ses effets-spéciaux que l'on appréciera tout d'abord le film de Douglas Trumbull mais plutôt pour ce combat entre la science et l'armée, à laquelle se joint le FBI représenté ici à travers le personnage de Landan Marks qu'interprète l'acteur Donald Hotton. Parmi les seconds rôles nous retrouvons Cliff Robertson qui en 1969 remporta l'Oscar du meilleur acteur dans Charly de Ralph Nelson ou Alan Fudge que les fans de la série L'Homme de l'Atlantide reconnaîtront puisqu'il y incarna le personnage de C.W.Crawford. Brainstorm est un étrange petit film. Entre série B ambitieuse parcourue de séquences formidables que l'on doit surtout à l'interprétation de ses acteurs (Louise Fletcher en tête), affrontement militaro-scientifique, et séquences parfois ennuyeuses ou inutiles, on passe devant l’œuvre de l'américain, un agréable moment lors duquel, forcément, l'on se range du côté de nos valeureux chercheurs plutôt que de ceux qui cherchent à les espionner. Au jeu du chat et de la souris, pas sûr que les grands pontes de l'armée en sortent vainqueurs. Entre nominations et récompenses, Brainstormi remporta notamment les Saturn Award de la meilleure actrice et de la meilleure musique pour Louise Fletcher et James Horner...

 

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