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lundi 20 décembre 2021

Phoenix Forgotten de Justin Barbier (2017)- ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Wouaw! Un pistolet laser? Non, juste un vieux caméscope
Les Lumières de Phoenix est un phénomène lumineux qui a eu lieu dans l'état de l'Arizona, à Phoenix et dont furent les témoins des milliers d'hommes et de femmes. Un événement dont l'US Air Force tentera de minimiser la portée en invoquant des fusées éclairantes tirées dans la nuit du 13 mars 1997 par des avions de type A-10 Warthog. Plusieurs documentaires furent tournés sur le sujet ainsi que plusieurs longs-métrages dont Phoenix Forgotten en 2017. Lequel affirme d'emblée qu'il s'inspire d'un fait divers authentique. Mais ce qu'omet de préciser son auteur, c'est qu'il semble en réalité faire référence à l'apparition des dites lumières et surtout pas du triple cas de disparition d'adolescents qui sont au centre du récit et dont aucun document ou témoignage ne vient corroborer la véracité. Ou comment prendre les spectateurs pour des imbéciles en essayant de leur vendre de fausses informations ! Passé ce détail qui a tout de même son importance vu qu'il justifie à lui seul la méthode employée pour tourner les événements, le réalisateur Justin Barbier (et non pas Justin Bieb..... enfin, bref!) se penche sur le cas d'Ashley (l'actrice Chelsea Lopez, laquelle pourra toujours se reconvertir dans le métier de sosie de Vanessa paradis si jamais un jour lui passe l'envie de continuer à tourner des films), de Josh (Luke Spencer Roberts) et de Mark (Justin Matthews) qui ensemble décidèrent voilà vingt ans en arrière de partir enquêter sur les fameuses Lumières de Phoenix. Une escapade dont malheureusement, les trois amis ne reviendront jamais. La sœur de Josh, Sophie (Florence Hartigan), décide vingt ans après d'enquêter à son tour, aidée par son petit ami Dan (Matt Biedel)...


Bonjour et... au revoir !!!
Filmé à la manière du Projet Blair Witch (d'Eduardo Sánchez et Daniel Myrick, 1999) sans sorcière ni forêt mais dans le désert de l'Arizona et avec des ''ovnis'', Phoenix Forgotten est donc un Found Footage avec tout ce que cela implique de désagréable. Caméra portée à l'épaule prise de tremblements, images dégueulasse, poussiéreuse, parfois surexposée et souvent parasitée. Car rappelons alors qu'une partie des images est supposément issue des enregistrements effectués en 1997 par Josh alors que ses deux amis et lui sont partis investiguer à la manière de Fox Mulder et Dana Scully de la série X-Files (dont le film, entre autre, reprendra le fameux générique composé à l'époque par Mark Snow) dans le désert de l'Arizona. Mais avant d'être les témoins ''privilégiés'' des événements auxquels ils auront assisté durant leurs pérégrinations, il va falloir se farcir quarante-cinq bonnes minutes de vide. De ces séquences que l'on trouve couramment dans ce genre de long-métrage fauché. Du remplissage pour pas un sou. Entre le témoignage des membres des familles respectives ainsi que celui d'autres intervenants, le film manque cruellement d'originalité. Ce qui n'en fait cependant pas forcément le pire représentant de sa catégorie puisque en jonglant d'une séquence de témoignage à un souvenir en passant par quelques extraits de journaux télévisés, le film maintient un rythme que n'avait peut-être pas au départ Le Projet Blair Witch...


Une lumière et... et... et... et puis c'est tout !!!
Vient alors le moment fatidique, aussi bien attendu que tant redouté. Cette séquence lors de laquelle le spectateur va pouvoir enfin découvrir ce qu'il s'est réellement passé vingt ans plus tôt (outre les théories fumeuses avancées par certains). Perdus dans le désert, de nuit, nos trois adolescents vont croiser la route de l'indicible. Enfin, plutôt de l'invisible car à part un spectacle son et lumières digne des tirs de mortiers que les cités françaises, leur racaille ainsi que les médias hexagonaux nous renvoient depuis pas mal de temps maintenant, n'allez pas croire que les personnages créés de toutes pièces par Justin Barber et son scénariste T.S.Nowlin soient parvenus à établir un contact physique avec des petits hommes verts digne de celui de Steven Spielberg en 1977 (Rencontre du troisième type)! Une fois la projection terminée, tout le mal ou le bien que l'on pouvait exprimer d'une première partie poussive mais néanmoins rythmée se rejoignent afin de communier et pousser un cri de désespoir  : ''Tout ça, pour ça ?''...

 

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