Wouaw! Un pistolet laser? Non, juste un vieux caméscope |
Les Lumières de
Phoenix est un phénomène
lumineux qui a eu lieu dans l'état de l'Arizona, à Phoenix et dont
furent les témoins des milliers d'hommes et de femmes. Un événement
dont l'US Air Force tentera de minimiser la portée en invoquant des
fusées éclairantes tirées dans la nuit du 13 mars 1997 par des
avions de type A-10 Warthog.
Plusieurs documentaires furent tournés sur le sujet ainsi que
plusieurs longs-métrages dont Phoenix Forgotten
en 2017. Lequel affirme d'emblée qu'il s'inspire d'un fait divers
authentique. Mais ce qu'omet de préciser son auteur, c'est qu'il
semble en réalité faire référence à l'apparition des dites
lumières et surtout pas du triple cas de disparition d'adolescents
qui sont au centre du récit et dont aucun document ou témoignage ne
vient corroborer la véracité. Ou comment prendre les spectateurs
pour des imbéciles en essayant de leur vendre de fausses
informations ! Passé ce détail qui a tout de même son
importance vu qu'il justifie à lui seul la méthode employée pour
tourner les événements, le réalisateur Justin Barbier (et non pas
Justin Bieb..... enfin, bref!) se penche sur le cas d'Ashley
(l'actrice Chelsea Lopez, laquelle pourra toujours se reconvertir
dans le métier de sosie de Vanessa paradis si jamais un jour lui
passe l'envie de continuer à tourner des films), de Josh (Luke
Spencer Roberts) et de Mark (Justin Matthews) qui ensemble décidèrent
voilà vingt ans en arrière de partir enquêter sur les fameuses
Lumières de
Phoenix.
Une escapade dont malheureusement, les trois amis ne reviendront
jamais. La sœur de Josh, Sophie (Florence Hartigan), décide vingt
ans après d'enquêter à son tour, aidée par son petit ami Dan
(Matt Biedel)...
Bonjour et... au revoir !!! |
Filmé
à la manière du Projet Blair
Witch
(d'Eduardo Sánchez et Daniel Myrick, 1999) sans sorcière ni forêt
mais dans le désert de l'Arizona et avec des ''ovnis'', Phoenix
Forgotten
est donc un Found
Footage
avec tout ce que cela implique de désagréable. Caméra portée à
l'épaule prise de tremblements, images dégueulasse, poussiéreuse,
parfois surexposée et souvent parasitée. Car rappelons alors qu'une
partie des images est supposément issue des enregistrements
effectués en 1997 par Josh alors que ses deux amis et lui sont
partis investiguer à la manière de Fox Mulder et Dana Scully de la
série X-Files
(dont le film, entre autre, reprendra le fameux générique composé
à l'époque par Mark Snow) dans le désert de l'Arizona. Mais avant
d'être les témoins ''privilégiés'' des événements auxquels ils
auront assisté durant leurs pérégrinations, il va falloir se
farcir quarante-cinq bonnes minutes de vide. De ces séquences que
l'on trouve couramment dans ce genre de long-métrage fauché. Du
remplissage pour pas un sou. Entre le témoignage des membres des
familles respectives ainsi que celui d'autres intervenants, le film
manque cruellement d'originalité. Ce qui n'en fait cependant pas
forcément le pire représentant de sa catégorie puisque en jonglant
d'une séquence de témoignage à un souvenir en passant par quelques
extraits de journaux télévisés, le film maintient un rythme que
n'avait peut-être pas au départ Le Projet Blair
Witch...
Une lumière et... et... et... et puis c'est tout !!! |
Vient
alors le moment fatidique, aussi bien attendu que tant redouté.
Cette séquence lors de laquelle le spectateur va pouvoir enfin
découvrir ce qu'il s'est réellement passé vingt ans plus tôt
(outre les théories fumeuses avancées par certains). Perdus dans le
désert, de nuit, nos trois adolescents vont croiser la route de
l'indicible. Enfin, plutôt de l'invisible car à part un spectacle
son et lumières digne des tirs de mortiers que les cités
françaises, leur racaille ainsi que les médias hexagonaux nous
renvoient depuis pas mal de temps maintenant, n'allez pas croire que
les personnages créés de toutes pièces par Justin Barber et son
scénariste T.S.Nowlin soient parvenus à établir un contact
physique avec des petits hommes verts digne de celui de Steven
Spielberg en 1977 (Rencontre du troisième
type)!
Une fois la projection terminée, tout le mal ou le bien que l'on
pouvait exprimer d'une première partie poussive mais néanmoins
rythmée se rejoignent afin de communier et pousser un cri de
désespoir : ''Tout
ça, pour ça ?''...