Il y a vingt ans, Gary
King, Andy Knightley, Steven Prince, Oliver Chamberlin et Peter Page
se sont lancé un défit : faire la tournée des pubs de Newton
Haven avec, à chaque arrêt, l'absorption d'une pinte de bière.
Mais alors qu'ils s'apprêtèrent à se rendre dans le douzième et
dernier pub de la ville, un incident les empêcha d'aller jusqu'au
bout. Vingt ans plus tard, Gary part à la recherche de ses anciens
camarades de classe qui depuis ont tous refait leur vie dans des
villes différentes. Son but est simple : réunir à nouveau le
groupe des cinq et refaire ensemble la tournée des pubs de Newton
Haven avec pour but d'aller jusqu'au bout. Malgré les réticences de
chacun, les cinq amis finissent par être de nouveau réunis et
commencent la tournée. Mais alors que Gary et les autres passent de
pub en pub, ils constatent peu à peu le comportement étrange de
certains habitants de la ville. Lorsqu'ils atteignent le quatrième
pub, c'est dans les toilettes du bar que Gary remarque que certains
clients ne sont pas ce qu'ils paraissent être. En fait d'humains,
ceux-ci cachent en réalité des extraterrestres qui ont pour but
d'assimiler peu à peu l'espèce humaine...
Alors que je m'apprête
très prochainement à donner naissance à un nouveau blog
entièrement consacré aux parodies d'un genre un peu particulier des
classiques de la science-fiction, de l'action, de l'aventure, de
l'horreur, du thriller ou encore de la comédie, j'ai choisi de
centrer ce nouvel article de L'Idiot Électrique
autour du cinquième long-métrage du cinéaste britannique Edgar
Wright qui connut un très grand succès avec son second long-métrage
Shaun of the Dead
en 2004. Une excellente parodie des films de zombies qui laissait
alors le champ libre au cinéaste de proposer toute une déclinaison,
du policier avec Hot Fuzz
jusqu'à ce Dernier Pub avant la Fin du Monde
signé en 2013. Sur un scénario signé en compagnie de l'acteur
Simon Pegg, fidèle interprète du cinéaste depuis Shaun
of the Dead,
Edgar Wright aborde cette fois-ci la science-fiction.
Le
réalisateur retrouve donc pour cette nouvelle aventure tournée à
Welwyn Garden City et Letchworth Garden City, toutes deux situées
dans le comté de Hertfordshire au nord de Londres, ses fidèles
interprètes. En effet, outre Simon Pegg, on retrouve Nick Frost qui
joua dans les deux films cités plus haut, Paddy Constantine qui
interpréta le rôle de l'Inspecteur Andy Wainwright dans Hot
Fuzz,
ou encore Martin Freeman qui des années plus tard interpréterait
notamment le personnage de Bilbon Sacquet dans la trilogie de Peter
Jackson, Le Hobbit.
Seul l'acteur britannique Eddie Marsan apparaissait pour la première
fois dans un long-métrage d'Edgar Wright. Si Le
Dernier Pub avant la Fin du Monde
n'est pas une parodie à proprement parler puisqu'il ne s'inspire pas
directement d'une œuvre de science-fiction existante, le sujet
rappelle cependant celui d'un grand classique déjà adapté à
plusieurs reprises au cinéma et dont la meilleure version demeure
sans doute celle réalisée en 1978 par Philip Kaufman et intitulée
L'Invasion des profanateurs.
En effet, le sujet du Dernier Pub avant la Fin
du Monde
tourne autour d'une invasion extraterrestre dont les spécimens
présents à l'écran observent un comportement figé, sans émotion,
ce qui va d'ailleurs à l'encontre de celui de certains que les
personnages principaux identifieront assez rapidement. Amusant mais
assez répétitif, Le Dernier Pub avant la Fin
du Monde propose
une action enlevée, des gags lourds mais relativement drôles, des
acteurs qui cabotinent, se frottent les uns aux autres avant de se
réconcilier, et des effets-spéciaux réussis mais dans l'ensemble,
assez curieux (vous le comprendrez en découvrant sous quelle
apparence se cachent les envahisseurs). Ici, le but recherché n'est
pas tant de provoquer la peur du spectateur mais de le divertir sur
le mode de l'humour C'est donc mission réussie même si Le
Dernier Pub avant la Fin du Monde
n'atteint jamais vraiment le niveau de Shaun of
the Dead.
De quoi passer un agréable moment de détente...