La guerre des
mondes (ou
The War of the Worlds
en version originale) est à l'origine une œuvre de science-fiction
écrite par le romancier britannique H. G. Wells publiée vers la
toute fin du dix-neuvième siècle. Adaptée à de nombreuses
reprises et sous différents médias (littérature, bande-dessinée,
radio, jeux vidéos, etc...), elle fut notamment à l'origine de
plusieurs longs-métrages dont le mythique film éponyme du
réalisateur américain Byron Haskin de 1953. Plus de cinquante ans
après, son compatriote Steven Spielberg réalise un remake. Puis ce
sera au tour de Timothy Hines puis de David Michael Latt d'en
proposer chacun une alternative. L'un pour le grand écran et le
second pour la télévision. Deux œuvres qui sortiront conjointement
à celle de Steven Spielberg en 2005 (les trois sortiront d'ailleurs
au mois de juin de cette même année). D'autres s'empareront ensuite
du sujet sous forme de séries, comme la médiocre version proposée
par Craig Viveiros et Peter Harness en 2019 ou celle originaire de
France, d'Angleterre et des États-Unis proposée la même année par
Howard Overman. La spécialité de Junaid Syed est depuis une
vingtaine d'années la supervision des effets-spéciaux dans une
quarantaine de films et de séries télévisées dont War
of the Worlds – The Attack
qui est à ce jour la dernière adaptation du romancier britannique.
Réalisateur, scénariste et producteur, Junaid Syed signe un
long-métrage qui sous certains aspects se rapproche effectivement de
l’œuvre littéraire et de quelques adaptations cinématographiques
qui virent le jour depuis la publication du roman. À commencer par
l'une des affiches qui présente les fameux tripodes, ces
gigantesques créatures mécanisées découvertes notamment dans le
film de Steven Spielberg en 2005, se déplaçant sur trois pattes et
tirant des faisceaux capables de désintégrer tout ce que ces
derniers atteignent. On se souviendra longtemps de la mémorable
séquence lors de laquelle la population d'une petite ville
américaine fut décimée, ''évaporée'', ne laissant derrière elle
que poussière et lambeaux de tissus. Dans ce nouveau long-métrage,
Junaid Syed met en scène trois jeunes individus. Se déplaçant
exclusivement à vélo, Herbert, Hannah et Ogilvy parcourent une
forêt à la recherche d'une météorite qui semble s'être écrasée
non loin de leur position. Le premier d'entre eux évoque la
possibilité d'une présence extraterrestre. Une éventualité que
viendra corroborer la présence d'une foule et des autorités
policières sur le site d'un crash dès le lendemain matin. Voici
donc comment débutent les aventures de nos trois courageux
adolescents incarnés par Sam Gittins, Lara Lemon et Alhali Fofana...
Lesquels
vont devoir fuir une attaque sans précédent. Car très rapidement,
la, et même, LES météorites qui les unes après les autres vont
s'écraser sur notre planète renferment d'immenses machines qui une
fois déployées détruisent tout sur leur passage. Devant la taille
de telles ''créatures'', la logique voudrait que n'importe qui de
censé prendrait ses jambes à son cou. L'une des premières
séquences confrontant les représentants de l'humanité à ces
machines de mort est très significative du contenu de War
of the Worlds – The Attack.
On reste coi devant l'improbable attitude des badauds qui plutôt que
de fuir immédiatement dès l'apparition des tripodes préfèrent les
contempler. Une séquence ayant pour conséquence le massacre
d'hommes et de femmes un peu à la manière de la fameuse scène
située dans le long-métrage de Steven Spielberg. À ce titre, même
si visuellement l'on n'est moins troublés par cette séquence de
totale annihilation de l'espèce humaine, les effets-spéciaux
s'avèrent, sinon remarquables, du moins tout à fait satisfaisants.
On pouvait effectivement craindre le pire mais dans le genre
Mockbuster,
de ce point de vue là, le long-métrage de Junaid Syed s'en sort
avec les honneurs....... Parfois, du moins...... Mais pas
toujours....... ! L'ampleur des événements est malheureusement
assez mal retranscrite. Lorsque sont évoqués les ravages provoqués
par l'invasion, ceux-ci le sont alors que nos trois héros traversent
une ville certes abandonnée, mais dont les habitations n'ont fait
l'objet d'aucune destruction de masse. Et puis, War
of the Worlds – The Attack
souffre parfois de ventres mous qui finissent par décourager le
spectateur le plus attentif. Et ce, notamment lorsqu'ils croisent la
route d'un prêtre illuminé dont les spectateurs devront supporter
une longue et délirante litanie durant un quart-d'heure environ.
Bien que le film de Junaid Syed ne soit pas d'une qualité artistique
exceptionnelle, reconnaissons que parmi la flopée de longs-métrages
sortis en salle, de DTV, de téléfilms et de séries télévisées à
avoir vu le jour autour du sujet de l'invasion extraterrestre,
celui-ci n'est pas le pire. Quant à savoir si l'humanité s'en sort
à la fin, les fans de la première heure ne seront pas surpris d'y
découvrir l'option choisie par le réalisateur...
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