''10 secondes,
la douleur commence. 15 secondes,
vous ne respirez plus. 20 secondes, vous
explosez''... C'était il y a
quarante-ans et depuis l’œuvre séminale de David Cronenberg
intitulée Scanners,
la franchise s'est agrandie semble-t-il au delà du raisonnable. Et
pour celles et ceux qui croient encore que celle-ci a cessé de
croître à l'issue du troisième volet réalisé par Christian
Duguay en 1991 (Scanners III : Puissance
maximum),
deux autres épisodes virent le jour en 1994 ainsi que l'année
suivante. Avant que le personnage du détective Samuel Staziak ne
rempile donc dans Scanners: The Showdown
en 1995, nous le verrons donc tout d'abord apparaître dans Scanner
Cop
qui, au passage, perd son S tandis que sa suite le récupérera.
Allez comprendre pour quelles raisons... C'est pourtant bien simple
puisque dans ce premier volet d'un diptyque en forme de Spin-Off
à la trilogie originelle dont les deux séquelles (vous suivez?)
furent tout à fait dispensables, le récit se concentre avant tout
autour du personnage de Samuel
Staziak qu'interprète l'acteur Daniel Quinn (lequel reprendra le
rôle l'année suivante), un flic tout fraîchement promu qui fait
partie de ces scanners qui ont la particularité de lire dans
l'esprit des gens, sont dotés du pouvoir de télékinésie et sont
capables de prendre le contrôle des machines uniquement par la
pensée. La récente incorporation de Samuel Staziak dans les rangs
de la police de Los Angeles tombe à pic puisque l'aventure qui se
poursuit après une introduction montrant les origines du pouvoir
dont il est doté, à savoir son père tué lors d'une altercation
avec deux membres de la police), montre un individu malveillant qui à
l'aide d'une voyante (l'actrice Hilary Shepard et son sourire
''Jokerien'')
s'en prend télépathiquement aux membres des forces de police...
De
quoi mettre à rude épreuve les nerfs des autorités et notamment
ceux du commandant Peter Harrigan, le père adoptif de Samuel Staziak
qu'interprète Richard Grove, étonnant ''sosie'' de l'acteur Stacy
''Mike Hammer''
Keach, ainsi que ceux de son adjoint le lieutenant Harry Brown sous
les traits duquel les plus avertis reconnaîtront Mark Rolston qui
fut notamment l'un des militaires envoyés en mission à la surface
de la planète
LV-426
dans l'excellent Aliens, le retour
de James Cameron en 1986. Quant à Darlanne Fluegel, on pu notamment
la découvrir dans Les yeux de Laura Mars
d'irvin Kershner qui la vit débuter sur grand écran en 1978 ou bien
plus tard dans la séquelle de Simetierre
réalisé une fois de plus par Mary Lambert en 1992. Le grand méchant
de Scanner Cop est
quant à lui campé par l'acteur ultra charismatique Richard Lynch,
connu pour son visage brûlé à la suite d'une immolation en plein
Central Park en 1962 avant de débuter à la fin des années
soixante, une carrière d'acteur lors de laquelle il enchaînera les
rôles de méchants sur petit et grand écran (on se souviendra
longtemps de son interprétation dans le vingt-deuxième épisode de
la troisième saison de la série policière culte Starsky
et Hutch,
Quadrature
dans lequel il interpréta un Lionel Fitzgerald II hyper
flippant!)...
S'il
est logique de penser que Scanner Cop
n'atteint pas les qualités de l’œuvre originale (qui elle-même
ne fait sans doute pas partie du haut du panier de la filmographie du
célèbre réalisateur canadien), le long-métrage de Pierre David,
l'un des deux seuls qu'il réalisa dans sa courte carrière de
cinéaste (mais très longue dans celle de producteur) n'a cependant
pas trop à rougir de la comparaison. Surtout si on le confronte aux
épisodes 2 et 3 de la franchise qui franchement, ne demeurent pas
des modèles du genre. Avant que Scanner Cop ne
s'enfonce peu à peu dans les abîmes de la série Z au bout d'une
heure environ de bons et loyaux services, le film du montréalais
Pierre David nous propose un spectacle à mi-chemin entre film
policier, fantastique et de science-fiction. Bien que l'occulte et
le.... ''merveilleux''
entrent en jeu, Scanner Cop
a tout du petit film policier du début des années quatre-vingt-dix
(voire de la décennie précédente) nerveux et donc, plutôt bien
rythmé. Les quelques effets-spéciaux sont relativement bien
exécutés et réalisés à base de latex comme cela était de
coutume à une certaine époque et que les amateurs ont le plaisir de
découvrir de nos jours qu'ils reviennent en force chez certains
cinéastes. À dire vrai, l'intérêt de Scanner
Cop
est quelque peu ruiné par une dernière partie grand-guignolesque un
peu ridicule, voire carrément cheap ! Mais ne boudons pas notre
bonheur puisque le film demeure tout de même relativement efficace
et honorable vu sont statut de séquelle (spin-off) tardive. À noter
que l'année suivante Scanners: The Showdown
sera
à son tour réalisé par Steve Barnett, auteur notamment en 1991 du
film de science-fiction post-apocalyptique
Mindwarp...
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