Durant ces dix derniers
jours, ma compagne et moi avons opté pour des soirées consacrées
100% à la franchise cinématographique Star Trek.
Des six premiers longs-métrages évoluant dans l'univers de la série
originale jusqu'aux films ayant pour membres de l'Enterprise,
l'équipage formé autour du Capitaine Jean-Luc Picard... Le verdict
est parfois sans appel. Nous y redécouvrions ce que la saga
cinématographique pouvait nous proposer de meilleur, mais aussi de
pire.
Star Trek : le
film
de Robert Wise (1979) - ★★★★★★★★☆☆
Une
excellente entrée en matière pour celles et ceux qui ne connurent
ni ne suivirent pas à l'époque la série originale Star
Trek (1966-1969).
L'auteur du Jour où la Terre s'arrêta
en 1951, de La maison du Diable
en 1963, de La canonnière du Yang-Tsé
en 1966 ou de L'Odyssée du Hindenburg
en 1975 signait un premier long-métrage à destination des salles
obscures particulièrement prenant et accompagné par la
bande-originale composée par Jerry Goldsmith auquel l'on devait
notamment l'excellent thème Klingon
Battle.
Des effets-spéciaux dans la moyenne et une aventure spatiale pleine
de rebondissements.
Star Trek 2 : La
Colère de Khan de Nicholas Meyer (1982)
- ★★★★★★★★★☆
Trois
ans plus tard, c'est au tour de Nicholas Meyer de prendre les rênes
de la franchise sur grand écran avec ce qui demeure encore
aujourd'hui comme l'un des meilleurs opus (si ce n'est LE meilleur)
de la saga. Outre William Shatner, Leonard Nimoy, DeForest Kelley et
le reste de l'équipage de l'Enterprise,
nous retrouvons l'un des plus charismatiques antagonistes de la série
originale en la personne de Ricardo Montalbán qui incarne ici le
personnage de Khan Noonien Singh (plus connu sous le diminutif de
Khan). Un homme aux capacités physiques et intellectuelles hors
normes qui quinze ans après sa première apparition à la télévision
réapparaît entouré des quelques rares survivants qui demeurent
autour de lui afin de se venger de ceux qui les condamnèrent ses
hommes et lui à un exil forcé sur la planète Ceti
Alpha V !
L'affrontement entre Khan et les membres de l'Enterprise
est passionnant. Nicholas Meyer réalise une œuvre sans temps-mort
à l'issue de laquelle, l'un des plus iconiques personnages de
l'univers Star Trek
perdra malheureusement la vie lors d'une intervention des plus
courageuses...
Star Trek 3 : À la
recherche de Spock
de Leonard Nimoy (1984) - ★★★★★☆☆☆☆☆
Durant
sa carrière d'acteur, de scénariste et de metteur en scène,
Leonard Nimoy, connu pour avoir longtemps incarné le vulcain Spock,
dirige ici ses camarades de toujours. Son personnage n'apparaît donc
que très brièvement, l'acteur passant pour la première fois sur
grand écran derrière la caméra. Comme ne l'indique peut-être pas
précisément le titre de ce troisième long-métrage de la franchise
cinématographique, le personnage iconique qui perdit la vie lors du
précédent opus, c'est lui. Enfin, Spock, pas Leonard Nimoy, hein !
Cette nouvelle aventure débute très exactement là où
s'interrompirent les événements du précédent film. L'on y apprend
que la capsule où reposait Spock, laquelle fut envoyée à la
surface d'une planète créée à partir du projet Genesis,
émet un signal. Ce qui pourrait éventuellement établir que Spock
est toujours en vie. Dans cet opus, l'équipage de l'Enterprise
est confronté à Kruge, un commandant intéressé de très près par
le projet Genesis.
Si cette facette du récit est plutôt captivante, l'aventure promise
lors de l'exploration de la planète est quant à elle gâchée par
une ambition drastiquement revue à la baisse !
Star Trek 4 :
Retour sur Terre de
Leonard Nimoy (1986) - ★★★★★★★★☆☆
Deux
ans plus tard, Leonard Nimoy tenait ferme sa position de metteur en
scène et reprenait donc une nouvelle fois les rênes de la franchise
en réalisant lui-même ce quatrième long-métrage qui en
comparaison du précédent lui est nettement supérieur. Une aventure
spatiale en forme de voyage dans le temps s'inscrivant à l'époque
même où fut tourné le film. Plongeant ainsi l'équipage de
l'Enterprise
dans les années quatre-vingt du siècle dernier. Contraignant ainsi
ceux qui auront la chance de poser le pied à terre de s'accoutumer
des us et coutumes terriennes de l'époque. De quoi s'offrir quelques
barres de rire lorsque l'ingénieur en chef de l'Enterprise NCC-1701
Scotty (James Doohan) tente notamment d'accéder au contrôle d'un
vieux modèle d'ordinateur par sa seule voix ou lorsque Spock
interjette régulièrement le mot ''Merde''
à la fin de ses phrases. Voyage dans le temps, humour, mais aussi
écologie et philosophie environnementale sont visibles à travers
l'introduction du personnage du docteur Gillian Taylor interprétée
par l'actrice Catherine Hicks. Une jeune scientifique responsable de
deux baleines à bosse qui vont bien malgré elles contribuer à
sauver l'humanité en 2286 alors qu'un cataclysme dont l'ampleur est
proche de celui qui faillit être occasionné lors de Star
Trek : le film
risque de s'y produire. Un excellent volet avant... le naufrage
temporaire de la franchise.
Star Trek 5 :
L'ultime frontière
de William Shatner (1989) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆
A
son tour, l'acteur William Shatner qui incarne à l'image l'ancien
amiral James Tiberius Kirk rétrogradé au rang de Capitaine suite
aux précédentes aventures prend les commandes de ce nouveau voyage
intergalactique situé en 2287. Après un démarrage plutôt
convainquant montrant le trio principal (Kirk/Spock/McCoy) prendre du
bon temps dans le Parc national de Yosemite et par l'apparition à
l'écran d'un nouvel antagoniste en la personne du vulcain Sybok
(Laurence Luckinbill) parcourant une planète désertique du nom de
Nimbus III
afin de rallier des dizaines d'âmes perdues à sa cause, ce
cinquième long-métrage est un ratage quasi complet. Reposant sur un
scénario de David Loughery lui-même inspiré d'une histoire qu(il
écrivit aux côtés de William Shatner et Harve Bennett, Star
Trek 5 : L'ultime frontière
n'atteint jamais ses ambitions. Œuvre dans laquelle est notamment
posée la question de l'existence de Dieu, la mise en scène de
William Shatner est un retour aux sources de la franchise. Mais pas
pour de bonnes raison malheureusement puisque le film reflète
l'aspect profondément éculé de certaines techniques employées à
l'époque des années soixante pour mettre en scène des situations
propres à la science-fiction. L'acteur, scénariste et réalisateur
signe donc une œuvre qui en 1989 est déjà totalement dépassée
technologiquement. Les effets-spéciaux sont abominables et le sujet
abordé de manière totalement risible. Kitsch, ouais, semble être
le terme approprié pour ce film ni fait ni à faire. Autant dire
qu'il est conseillé de le zapper lors d'une éventuelle
rétrospective MAIS de le savourer lors d'une soirée consacrée aux
Nanars !
Star Trek 6 :
Terre inconnue
de Nicholas Meyer (1992) - ★★★★★★★★☆☆
On
change de décennie puisque le sixième long-métrage de la franchise
est réalisé en 1992. Exit William Shatner à la mise en scène, et
c'est tant mieux ! Après la purge signée trois ans auparavant,
on pouvait se demander si la saga allait pouvoir se relever. Si la
réponse était incertaine, la présence au générique du
réalisateur Nicholas Meyer semble être la preuve des motivations
des producteurs. En comparaison avec son prédécesseur, c'est ici le
jour et la nuit. D'un long-métrage artistiquement et techniquement
pauvre l'on passe à l'un des meilleurs volets de la première
période. Surtout, le film marque l'annonce d'une rupture avec ses
principaux protagonistes qui très prochainement vont être remplacés
par l'équipage du Capitaine Jean-Luc Picard. Terre
inconnue
met une fois de plus en péril l'Enterprise
et son équipage, encore et toujours confrontés aux Klingons.
Mais pas que puisque l'on découvre qu'une organisation s'est formée
afin d'empêcher de futurs accords entre le peuple Klingon
et la Fédération
des planètes unies.
Dans cette aventure où Kirk et McCoy vont principalement mettre leur
existence en péril, des traîtres sont en outre positionnés à bord
de l'Enterprise.
Terre Inconnue
bénéficie d'un excellent rythme, de punchlines parfois mémorables
et de décors relativement variés comme les mines de la prison de
glace Rura Penthe
et où vivre à sa surface gelée est synonyme de mort certaine. À
la suite de cette passionnante aventure, le générique de fin
déroule sa longue liste des participants parmi lesquels, les
principaux interprètes de l'univers Star
Trek
qui chacun ont apposé leur signature, comme un adieu à l'univers
qui les rendit célèbres et populaires. Un hommage sobre mais Ô
combien émouvant consacré à des acteurs ainsi qu'à leurs
interprètes que nous ne nous attendions alors plus à découvrir sur
petit ou grand écran...
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