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dimanche 10 juin 2018

Leviathan de George P. Cosmatos (1989) - ★★★★★★☆☆☆☆



Quelle franche rigolade. Et surtout, quelle perte de temps pour le spectateur et pour ceux qui ont mis leurs tripes dans cet ersatz d'Alien, le Huitième Passager de Ridley Scott et de The Thing de John Carpenter. Presque trente ans après sa sortie au cinéma, Leviathan de George P. Cosmatos accuse son âge et ses sources d'influence. Il fallait être un gosse sans cervelle pour sortir de la salle de cinéma le sourire aux lèvres, content d'avoir assisté à un spectacle aussi navrant, ou bien n'avoir encore jamais vu les deux classiques cités ci-dessus. Surtout connu pour avoir incarné le colonel Sam Trautman dans les trois premiers volets de la saga Rambo (il n'apparaîtra dans le quatrième que sous la forme d'un flash-back), l'acteur Richard Crenna, mort d'un cancer du pancréas début 2003 y campe le rôle du Dr Glen Thompson et donne la réplique à l'acteur Peter Weller qui fit une carrière plutôt discrète jusqu'à son interprétation du personnage d'Alex Murphy dans le fameux Robocop de Paul Verhoeven. Les deux acteurs entretiennent un point commun concernant le réalisateur de Leviathan. Le premier joua dans le second volet des aventures de Rambo, et le second dans l'excellent Of Unknown Origin, tout deux réalisés par George P. Cosmatos.

Leviathan, lui, s'il n'est pas aussi désastreux que ces myriades de productions italiennes s'étant emparées des classiques américains mêlant science-fiction et épouvante demeure tout de même très en deçà de ces derniers. Le cinéaste pousse parfois tellement loin l'hommage, qu'il se permet de reprendre jusqu'à la fameuse réplique d'Aliens, le Retour durant laquelle la victime de l'une des créatures belliqueuses s'apprête à donner naissance à un bébé monstrueux (Chestbuster). Alors que Rob Bottin était chargé des remarquables effets-spéciaux de The Thing, c'est Stan Winston qui se retrouve en charge de ceux de Leviathan. La similitude entre les travaux des deux experts en matière de maquillages est étonnante et l'on remarquera, là encore, l'inspiration de Stan Winston puisque sa créature ressemble en tout points à celle du classique de John Carpenter.

C'en devient presque gênant dès lors que le spectateur se verra obligé de faire la comparaison entre les travaux des deux hommes. Un net penchant verra le jour pour ceux de Rob Bottin. Sans doute du au manque de visibilité lors des scènes à effets-spéciaux de Leviathan, George P. Cosmatos ayant semble-t-il beaucoup d'appréhension envers la créature de Stan Winston. Plutôt que de l'exhiber sous tous les angles, le cinéaste choisit de nous la montrer par petits bouts, et de manière, à chaque fois, très succincte. Le récit, quant à lui, est des plus dépouillé. Empruntant une nouvelle fois des idées à d'autres, les scénaristes David Webb Peoples et Jeb Stuart pillent quelques bonnes idées à Abyss de James Cameron. L'intrigue se situe comme dans ce grand classique de la science-fiction dans les fond marins, et l'équipe constituée autour de Peter Weller est là encore, en charge de forer les sols afin d'y extraire du minerai d'argent. Seule différence entre les divers protagonistes. Contrairement à ceux du film du James Cameron, ceux de Leviathan sont assez peu attachés les uns aux autres. A noter que parmi les interprètes se trouve l'acteur Daniel Stern (Buzz « Sixpack » Parrish), que les amateurs de films d'horreur auront reconnu pour avoir notamment joué dans le plutôt glauque C.H.U.D de Douglas Cheek en 1984. on notera également au passage la musique composée par Jerry Goldsmith, auteur d'un paquet d'excellentes bandes originales de films et déjà auteur d'une partition pour le compte de George P. Cosmatos avec celle de Rambo 2 : la Mission en 1985.

En définitive, Leviathan peut être considéré comme un sous-Alien, un sous-The Thing et un sous-Abyss. Un petit film mêlant comme les deux premiers, épouvante et science-fiction mais sans le brio. Une œuvre qui se révèle tout à fait regardable mais pourtant très nettement inférieure à ses sources d'inspiration. Parfois tellement d'ailleurs, que certaines situations prêtent carrément à sourire alors que le but recherché était la peur. Pas vraiment remarquable mais néanmoins divertissant...

vendredi 30 mars 2018

Le Guerrier de l'Espace : Aventures en zone interdite de Lamont Johnson (1983)



Alors qu'il erre dans l'espace à bord de sa navette dans l'attente d'un nouveau contrat, le chasseur de prime Wolff capte un message-radio annonçant la disparition de trois terriennes dont le voyage intergalactique à bord d'un vaisseau de croisière s'est achevé subitement lors de son explosion. Les trois jeunes femmes ont miraculeusement échappé à la mort mais on atterrit sur la planète Terra 11 où règne Overdog, un tyran protégé par une armée de soldats. Ceux-ci ont d'ailleurs capturé les trois terriennes tandis que Wolff et son assistante Chalmers, une androïde, viennent d’atterrir afin de remplir un contrat dont le salaire devrait rapporter au chasseur de prime une très grosse somme d'argent. LeWolff a en effet prévu de sauver les trois femmes des griffes de leur geôlier.

Mais alors que durant une bataille opposant deux factions ennemies, Chalmers est tuée, Wolff se renseigne sur l'endroit supposé cacher les trois captives. N'obtenant aucune aide, il reprend la route et croise celle de Niki, une très jeune femme qui lui affirme connaître l'endroit où vit Overdog et ses sbires. Le couple ainsi formé vapart donc à la recherche des trois terriennes et vont, en chemin, croiser la route de Washington, une vieille connaissance de Wolff...


Produit par Ivan Reitman, producteur d'environ trente longs-métrages et cinéaste surtout connu pour avoir donné vie aux fantômes des deux volets de Ghostbusters ou pour avoir offert plusieurs rôle au cinéma à l'acteur d'origine autrichienne Arnold Schwarzenegger (Un Flic à la Maternelle, Jumeaux, Junior), Le Guerrier de l'Espace : Aventures en zone interdite est une grosse production à l'imposant budget de quinze millions de dollars qui ne fut finalement pas si rentable que cela puisqu'il remboursa surtout ses investisseurs, n'ayant rapporté que seize millions et demi de dollars, soit un un million et demi de plus que la somme investie.
Une grosse production donc, et qui par conséquent eut le très gros avantage de pouvoir bénéficier d'effets visuels plutôt convaincants. Costumes, effets-spéciaux, décors et véhicules ont été en effet particulièrement soignés, surtout si l'on compare ce film à la grande majorité des œuvres de science-fiction post-apocalyptique.

Nous sommes donc face à une œuvre proche dans le principe de Mad Max de George Miller même si la comparaison s'arrête au niveau de l'environnement et du genre post-apocalyptique. Alors que Mad Max demeurait d'un pessimisme et d'une violence rarement vus à l'écran, Le Guerrier de l'Espace : Aventures en zone interdite se veut grand public. En nettoyant le scénario de tout ce qui aurait pu heurter la sensibilité du jeune public, le réalisateur Lamont Johnson fait de son film une œuvre commerciale, qui joue autant dans les registres cités plus haut que dans la comédie. Afin d'assurer le spectacle, il engage d'abord l'acteur Peter Strauss (Comme un homme libre) dans le rôle de Wolff, Molly Ringwald (la bourgeoise coincée du petit bijou Breakfast Club de John Hughes) dans celui de Niki, l'acteur Michael Ironside (surtout connu pour avoir été le résistant Ham Tyler de l'excellente série télévisée V), ainsi que Ernie Hudson, qu'Ivan Reitman engagera l'année suivante en 1984 pour le rôle de Winston Zeddemore dans Ghostbusters.

Si le film de Lamont Johnson est nanti de bons effets visuel, cela ne l'empêche pas d'être relativement décevant. Un spectacle qui ravira sans doute les enfants ou les jeunes adolescents mais laissera les autres quelque peu indifférents. En terme d'intrigue, Le Guerrier de l'Espace : Aventures en zone interdite est en effet un peu léger, voire même parfois assez mièvre. Il est amusant de constater les rapports physiques qu'entretiennent Overdog et les futurs Borgs de l'excellente saga Star trek. C'est à se demander si le méchant du Guerrier de l'Espace : Aventures en zone interdite n'aurait pas servi de source d'inspiration au créateur des borgs...

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