À l'origine de La
Révolte des Triffides,
un roman. Celui écrit par l'écrivain britannique John Wyndham édité
pour la première fois en 1951, The Day of the
Triffids.
Auteur du célèbre roman Village of the damned
qui
fut à son tour à l'origine de deux adaptations cinématographiques
majeures de la science-fiction (Le Village des
Damnés
de Wolf Rilla en 1960 et la version éponyme de John Carpenter
réalisée en 1995), John Wyndham publie son premier ouvrage
littéraire en 1919 (Vivisection)
mais patiente jusqu'en 1931 pour connaître son premier succès
intitulé Worlds to Barter.
Entre science-fiction et policier, son cœur balance. Pourtant, c'est
bien dans la première de ces deux catégorie que le britannique
connaîtra ses plus gros succès dont The Day of
the Triffids
justement, auquel plusieurs réalisateurs ont tenté de rendre
hommage, la version du cinéaste hongrois Steve Sekely n'ayant pas à
rougir malgré l'âge avancé de son adaptation qui accuse en 2020
les cinquante-sept ans. Si l'évocation d'une invasion de la Terre
par des organisme d'ordre végétal n'est pas rarissime dans la
littérature fantastique, parmi les quelques exemples d'ouvrages
mettant en scène des plantes hostiles, il en est un dont certains
éléments rappellent l'ouvrage de John Wyndham.
En
effet, The Invasion of the Body Snatchers
de Jack Finney qui fut édité pour la première fois en 1955 et fut
lui-même adapté à au moins quatre reprises (pour les version dites
''officielles'') partage des ressemblances avec l’œuvre du
britannique...La première adaptation du roman de John Wyndham prend
pour cadre le Londres du milieu des années soixante. Alors que
l'annonce d'un spectacle au dessus de leur tête a attiré des hommes
et des femmes à lever tous au même moment les yeux vers le ciel,
tous ceux qui ont assisté à l'éruption solaire annoncée par la
presse ont été victimes de cécité. En Angleterre, en France, aux
États-Unis, au Japon et partout ailleurs dans le monde, c'est l'état
d'urgence. L'humanité ne peut plus compter que sur les quelques
personnes ayant conservé la vue. Parmi eux se trouve William Masen
qui eut la chance durant l'événement d'avoir eut le visage
emmailloté sous une épaisse couche de bandages à la suite d'une
opération de chirurgie. Lui et quelques autres vont mettre à profit
leur capacité à voir pour tenter de sauver l'humanité d'un mal
encore plus incroyable que le ''simple'' fait d'être devenu aveugle.
Lors de l’éruption solaire, des météorites se sont écrasées
sur Terre apportant avec elle des créatures végétales hostiles
dont la morsure est fatale.
Ne
nous y trompons pas. Si La Révolte des Triffide
à
l'air de provenir du territoire américain, c'est bien d'une œuvre
britannique dont il s'agit. Exit donc vampires à dents pointues et
goules en tous genres. La menace vient de l'espace et va transformer
notre planète en un vaste capharnaüm transformant quatre-vingt dix
neuf pour cent de la population mondiale en individus atteints de
cécité. Devant la catastrophe, divers comportements peuvent être
soulignés. Il y a parmi ceux qui furent épargnés par le mal,
certains qui ont choisi de réagir en travaillant sur une arme
pouvant éradiquer l'invasion des Triffide.
Ces plantes qui contrairement à ce que l'on pourrait imaginer
existent bien et sont issues de modification génétiques produites
par l'homme demeurent pourtant bien différentes dans le cas présent.
En effet, dans l’œuvre de Steve Sekely elles sont capables de se
mouvoir par elles-mêmes et possèdent des protubérances qu'elles
dressent devant elles afin de piquer ou de mordre leur proie. Nous
sommes en 1963 et forcément, les effets-spéciaux n'ont rien de
commun avec ce que l'on connaît de nos jours. Cependant, ne crachons
pas trop vite dans la soupe car même si ces plante ne peuvent
raisonnablement pas effrayer quiconque les voit débarquer sur un
écran de cinéma ou de télévision de nos jours, on a vu pire dans
le domaine des ''Craignos
Monsters''.
À
dire vrai, La Révolte des Triffide
est un sympathique divertissement. Entre épouvante, science-fiction,
avec cette minuscule petite touche de romance qui n’envahit
heureusement pas trop la pellicule. Cependant, le film souffre de sa
trop grande durée. Une heure et trente-quatre minutes, c'est bien
trop de temps accordé au scénario de Bernard Gordon qui s'attarde
trop longuement sur des séquences inutiles. Sans doute aurait-il été
intéressant d'approfondir le sentiment de folie qui s'empare d'une
part de la population plutôt que de simplement la survoler. Sans
trop faire de vagues, Howard Keel, Nicole Maurey, Janette Scott,
Kieron Moore, Mervyn Johns et les autres interprètes font le taf. À
noter que plusieurs autres adaptations ont vu le jour les décennies
à venir. En 1981, une relecture de Douglas Livingstone réalisée
par Ken Hannam prit la forme d'une série en six épisodes intitulée
The Day of the Triffids.
Il faudra ensuite patienter jusqu'en 2009 pour retrouver une nouvelle
fois sur le petit écran ces horribles créatures végétales avec
une mini-série en deux épisodes également intitulée The
Day of the Triffids mais
cette fois-ci réalisée par Nick Copus...