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lundi 31 décembre 2018

I Diafanoidi Vengono da Marte d'Antonio Margheriti (1966) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Derrière le nom d'Anthony Dawson se cache le cinéaste italien Antonio Margheriti qui depuis la fin des années cinquante et jusqu'à la fin de sa vie au début des années 2000 a consacré une grande partie de sa carrière au cinéma de genre : péplums, érotisme, horreur, westerns spaghettis ou comme dans le cas présent, science-fiction. Un genre qu'il a surtout représenté durant les années soixante avec au moins cinq longs-métrages dont I Diafanoidi Vengono da Marte traduit aux États-Unis sous le titre War of the Planets. L'occasion d'y découvrir l'acteur Franco Nero qui la même année tourna dans pas moins de huit longs-métrage dont le légendaire Django de Sergio Corbucci et le brutal Le Temps du Massacre de Lucio Fulci. La traduction réelle demeurant en réalité Les diaphanoïdes viennent de Mars, le film d'Antonio Margheriti met en scène les membres de différentes stations spatiales s'apprêtant à fêter le nouvel an.
Nous sommes au beau milieu du vingt et unième siècle lorsque la station Delta 2 est le témoin d'un phénomène étrange. Un rayonnement de couleur verte atteint ses membres, interrompant ainsi toute communication avec les autres stations. C'est à cette occasion que le capitaine Tice (l'acteur Franco Lantieri) est envoyé accompagné de plusieurs hommes afin de se rendre et d'enquêter à bord de la station Delta 2. Ce qu'ils y trouvent s'avère particulièrement inquiétant. Pétrifiés et l'épiderme vert, tous les membres de la station semblent morts. Pourtant, certains d'entre eux sont toujours vivants bien que demeurant immobiles. C'est alors que Tice et les membres de l'expédition sont à leur tour attaqué par des milliards de lumières vertes dont l'origine reste inconnue et que la station disparaît des radars. Devant l'ampleur de la catastrophe, le commandant Mike Halstead (Tony Russell) décide de faite évacuer toutes les stations présentes dans la région. Les unes après les autres, celles-ci disparaissent, mais bientôt, le commandant retrouve leur trace à la surface de Mars...

Produit et réalisé en 1966, I Diafanoidi Vengono da Marte accuse aujourd'hui ses cinquante-deux années d'existence. Plus ringard que ne le sera jamais la série Cosmos 1999, l’œuvre de l'italien Antonio Margheriti souffre d'un manque de moyens évident et de quelques lacunes en matière de science. Bien que I Diafanoidi Vengono da Marte soit sorti l'année suivant la première sortie extra-véhiculaire dans l'espace du cosmonaute russe Alexeï Arkhipovitch Leonov, le 18 mars 1965, Antonio Margheriti fait fi de toute vraisemblance en intégrant des ballets spatiaux et « alcoolisés » farfelus, ses interprètes étant harnachés à des câbles invisibles leur permettant de voler tels des oiseaux ivres. Apesanteur, encore, lorsqu'au lieu d'intégrer des séquences ralenties, le cinéaste préfère demander à ses interprètes de simuler l'absence de pesanteur. Résultat : ses personnages se déplacent comme des pantins ridicules faisant pouffer de rire lors de situations prétendument tendues. Quant à la bande-son, alors même que l'emploi de sonorités électroniques se révèle judicieux, au beau milieu du vingtième siècle les courants musicaux ne semblent pas avoir évolué d'un iota et demeurent les mêmes que dans nos années soixante. Un anachronisme relativement gênant.

Pourtant, on ne reniera pas tout à fait I Diafanoidi Vengono da Marte. Car malgré ses nombreux défauts, comme ses décors de plateaux d'émission à la « Maritie et Gilbert Carpentier » (le ciel étoilé n'est qu'un décor sombre percé de trous d'où passe la lumière), le long-métrage d'Antonio Margheriti assène quelques passage parfois intéressants. Comme l'exploration de la station Delta 2, ou encore la découverte et le projet des « diaphanoïdes » du titre. De part son aspect, et bon nombre de ses défauts, I Diafanoidi Vengono da Marte est donc à réserver aux fans purs et durs de science-fiction kitsch. Un film qui a pris un sacré coup de vieux mais peut se concevoir comme l'un de ces ancêtres décrivant l'exploration de vaisseaux-spatiaux fantômes et de la colonisation du corps humain...

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