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jeudi 18 septembre 2025

Star Crystal de Lance Lindsay (1986) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

À la suite du succès rencontré par Alien, le huitième passager de Ridley Scott, beaucoup de cinéastes plus ou moins talentueux se sont engouffrés dans la brèche et ont signé de pâles copies de ce grand classique de la science-fiction horrifique américaine. Parmi eux, l'on signalera La galaxie de la terreur de Bruce D. Clark, Contamination de Luigi Cozzi, The Titan Find de William Malone ou le plus récent Life d'Anton Corbijn. Quant à Alien Degli Abissi, en regard de la concurrence, le long-métrage d'Antonio Margheriti ne fut sans doute pas le plus significatif en matière de ''contrefaçon''. Le cas de Star Crystal est quant à lui un peu particulier. Tout d'abord parce que dans cette liste, il demeure probablement le moins connu d'entre tous et ensuite parce qu'il représente le concept de plagiat dans toute sa ''splendeur''. Non pas qu'il soit d'une qualité qui lui permette de se hisser au niveau de l’œuvre dont il est objectivement l'un des enfants bâtards mais parce qu'il est celui dont l'intrigue se rapproche le plus du long-métrage du réalisateur américain. Premier des deux seuls films écrits et réalisés par l'acteur, réalisateur et scénariste Lance Lindsay qui terminera sa carrière deux ans plus tard avec Real Bullets, Star Crystal s'inscrit donc dans un type de science-fiction bien précis. Entre space-opera et film d'horreur, le film pille donc très largement le script de Dan O'Bannon en réinterprétant la rencontre d'hommes et de femmes avec une forme de vie tout d'abord embryonnaire, introduite ensuite à bord d'une navette sans qu'aucune précaution n'ait été au préalable envisagée, évoluant physiologiquement, pour enfin décimer la quasi totalité des membres d'équipage. Si dans Alien le Capitaine Dallas, la navigatrice Lambert et l'officier en second Kane avaient ramené avec eux un Facehugger lors de leur exploration d'un planétoïde, ici, c'est à la surface de la planète Mars et en 2032 que deux hommes vont rapporter à bord du vaisseau SC-37 un étrange œuf qui au contact d'un mystérieux cristal va peu à peu évoluer. Mais pas dans ce décor en question puisque entre-temps, tous les passagers du vaisseau vont mourir. En perdition dans l'espace, le SC-37 est récupéré par la station spatiale L-5 qui a son tour connaît une avarie qui contraint une équipe de réparation de fuir les lieux à bord d'une navette de secours... à bord de laquelle s'est introduit ce qui quelques instants plus tôt n'était qu'un œuf mais qui depuis a changé d'apparence. Toujours au contact du cristal et tandis que Roger Campbell, le Dr Adrian Kimberly ainsi que leurs compagnons espèrent rejoindre une station de ravitaillement, la créature se développe non seulement physiquement mais aussi intellectuellement. En effet, capable d'ingurgiter toutes les données enregistrées dans l'ordinateur central de la navette, celle-ci va développer une intelligence hors du commun et s'en prendre ainsi aux astronautes...


Drôle de navette à bord de laquelle nous retrouvons une poignée d'interprètes parmi lesquels C. Juston Campbell incarne Roger Campbell tandis que Faye Bolt interprète le rôle du docteur Adrian Kimberly. En effet, en dehors d'une passerelle de commande où se déroulent la plupart des actions, l'accès aux trois seules zones situées à l'arrière du véhicule spatial (dont une salle des machines investie par notre alien) semble ne pouvoir s'effectuer que par un réseau de tunnels terriblement exigus. Aussi incohérente que semble être l'architecture de la navette qui en rien ne facilite les déplacements des membres de l'équipage, il semblerait surtout que les décorateurs du films aient étudié la manière d'organiser les lieux afin de permettre au réalisateur de pomper à plusieurs reprises la séquence d'Alien lors de laquelle le capitaine Dallas se déplaçait dans des conduits tout aussi exigus afin de traquer le xénomorphe. Reprenant l'idée d'une pseudo-membrane aux allures, ici, de bouche filaire dentée (!!!), l'on retrouve également l'idée de la salive tout étant dans le cas de Star Crystal, aussi corrosive que le fut le sang de l'alien dans le film de Ridley Scott. Mais à part cela, rien de commun entre les deux créatures. Celle conçue par les spécialistes en effets-spéciaux prosthétiques nous donnent à contempler un monstre d'une laideur qui le renvoie directement au statut de Craignos Monster ! Et qui au terme de sa croissance ressemble à un mix entre le E.T de Steven Spielberg et le Abe de la société de jeux vidéos Oddworld Inhabitants. Lesquels auraient donc fusionné et auraient été passés dans un four à micro-ondes ! Concernant les décors, minimalistes, ils ne sont en grande partie constitués que d'énormes blocs parsemés de boutons clignotant. L'on a droit à quelques extérieurs pas trop miteux et quant à l'interprétation ou la caractérisation, rien de fameux de ce côté là. Entre un duo de crétins qui s'amusent de leur situation et une dernière partie consacrée à deux survivants interprétés par deux acteurs qui se sont sans doute parfois crus sur les planches d'un théâtre, Star Crystal est surtout très mou et parfois inintéressant de part sa grande répétitivité. Bref, le film n'avait évidemment aucune chance de faire de l'ombre au Alien de Ridley Scott mais les curieux exécuteront un regard attentif en direction de cette rareté...

 

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