The Vindicator
ou Frankenstein '88 (à
ne pas confondre avec la truculente comédie fantastique Frankenstein
90
de Jean Jessua avec Eddy Mitchell, Jean Rochefort et Fiona Gélin)
est le dixième long-métrage du réalisateur et scénariste canadien
Jean-Claude Lord. Un cinéaste qui fut notamment l'auteur en 1982 du
sympathique Terreur à l'hôpital central
dans lequel Michael Ironside traquait et terrorisait Lee Grant un an
avant de devenir l'un des valeureux résistants de la géniale série
télévisée de science-fiction V.
Bien que The Vindicator
semble effectivement tout d'abord être inspiré par le mythe de
Frankenstein mais aussi par le premier volet de la franchise
Terminator
que James Cameron réalisa en 1984, le plus curieux avec ce nanar de
science-fiction est qu'il semble développer certaines thématiques
qui le rapprochent d'un autre classique de la science-fiction
dystopique qui pourtant ne verra le jour qu'en 1987 : Robocop.
Et ce, dans des proportions telles que l'on se demande si les
scénaristes Michael Miner et Edward Neumeier ne seraient pas quelque
peu inspirés du script conçu par Edith Rey et David Preston pour le
long-métrage de Paul Verhoeven. Car s'il est entendu que le
scientifique Carl Lehman employé par la société ARC
n'est pas un flic, la première partie de The
Vindicator
ressemble presque point par point à celle qui sera développée lors
du premier acte de Robocop.
Ici, le personnage central incarné David McIlwraith est victime d'un
''accident'' alors qu'il tente d'éviter une catastrophe dans le
laboratoire de recherche où il travaille. On le sait très
rapidement, l'homme derrière la mort de Carl est Whyte (l'acteur
Richard Cox), collaborateur et chef de projet ambitieux qui face aux
menaces du scientifique de tout révéler sur certains de ses
agissements a trouvé un moyen d'éliminer cet empêcheur de tourner
en rond... Laissant ainsi seule une veuve prénommée Lauren,
laquelle porte leur futur enfant (l'actrice Teri Austin que l'on a pu
notamment découvrir dans la série Côte Ouest
ou dans L'esprit de Caïn
de Brian De Palma). Après son enterrement, le corps de Carl va être
cependant récupéré afin de subir une expérience qui le ramènera
à la vie (d'où le titre alternatif de Frankenstein
'88
qui le rapproche du mythe créé par Mary Shelley dans son ouvrage
Frankenstein ou le
Prométhée moderne)...
Désormais
transformé en un cyborg doté d'une force incroyable, Carl est bien
décidé à se venger de ceux qui l'ont assassiné tout en cherchant
à protéger la vie de Lauren. Laquelle peut apparemment et malgré
tout compter sur le soutien de son ami Burt (Maury Chaykin). Tandis
que Carl est devenu hors de contrôle et qu'il a échappé à Whyte,
ce dernier lance à sa recherche Hunter (l'ancienne égérie de la
Blaxploitation
Pam Grier), jeune ''panthère noire'' armée jusqu'aux dents et
spécialisée dans la traque et l'élimination d'individus qu'elle
est payée pour tuer ! Mais malheureusement pour elle ainsi que
pour son employeur, Carl va se montrer difficile à faire
disparaître. En cause : l'armure métallique qui le recouvre
presque intégralement et qui s'avère résistante aux impacts de
balles ! The Vindcator
est donc plus proche de Robocop
que de Terminator
alors que l'on s'attendait à un avatar pompant scrupuleusement le
classique de James Cameron. Outre les séquences d'action,
Jean-Claude Lord tente d'injecter à son œuvre une petite touche de
psychologie à travers la personnalité de Carl dont le revêtement
électro-métallique ne l'empêche pas d'avoir conservé des
sentiments humains. Surtout envers son épouse Lauren qu'il tente de
protéger quels que soient les moyens. Si le film commence de manière
plutôt encourageante même si l'on sait très bien que l'on met les
pieds dans une production plus proche du nanar que du chef-d’œuvre
de la science-fiction, la suite n'est malheureusement pas du même
acabit. The Vindicator
est lent, ponctué d'interminables et répétitifs ventres mous.
Vanté à l'époque pour leur qualité par certains critiques, les
effets-spéciaux sont en réalité d'une grande médiocrité.
Pourtant conçus par l'un des maîtres en matière d'effets-spéciaux
animatroniques Stan Winston auquel on doit notamment tout ou partie
de ceux de Terminator 2 : le jour du
jugement
et Aliens : le retour de
James Cameron, The Thing
de John Carpenter ou encore Jurassic Park de
Steven Spielberg, celui qui pourtant travailla deux ans plus tôt sur
ceux du deuxième chapitre de la franchise Vendredi
13
signe ici des Fxs déplorables. Un cyborg qui a plus l'air de porter
comme armure une couverture de survie dorée qu'une combinaison à
l'épreuve des balles. Bref, un bon gros nanar...
.png)
.png)
.png)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire