mercredi 29 octobre 2025

The Vindicator de Jean-Claude Lord (1986) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

The Vindicator ou Frankenstein '88 (à ne pas confondre avec la truculente comédie fantastique Frankenstein 90 de Jean Jessua avec Eddy Mitchell, Jean Rochefort et Fiona Gélin) est le dixième long-métrage du réalisateur et scénariste canadien Jean-Claude Lord. Un cinéaste qui fut notamment l'auteur en 1982 du sympathique Terreur à l'hôpital central dans lequel Michael Ironside traquait et terrorisait Lee Grant un an avant de devenir l'un des valeureux résistants de la géniale série télévisée de science-fiction V. Bien que The Vindicator semble effectivement tout d'abord être inspiré par le mythe de Frankenstein mais aussi par le premier volet de la franchise Terminator que James Cameron réalisa en 1984, le plus curieux avec ce nanar de science-fiction est qu'il semble développer certaines thématiques qui le rapprochent d'un autre classique de la science-fiction dystopique qui pourtant ne verra le jour qu'en 1987 : Robocop. Et ce, dans des proportions telles que l'on se demande si les scénaristes Michael Miner et Edward Neumeier ne seraient pas quelque peu inspirés du script conçu par Edith Rey et David Preston pour le long-métrage de Paul Verhoeven. Car s'il est entendu que le scientifique Carl Lehman employé par la société ARC n'est pas un flic, la première partie de The Vindicator ressemble presque point par point à celle qui sera développée lors du premier acte de Robocop. Ici, le personnage central incarné David McIlwraith est victime d'un ''accident'' alors qu'il tente d'éviter une catastrophe dans le laboratoire de recherche où il travaille. On le sait très rapidement, l'homme derrière la mort de Carl est Whyte (l'acteur Richard Cox), collaborateur et chef de projet ambitieux qui face aux menaces du scientifique de tout révéler sur certains de ses agissements a trouvé un moyen d'éliminer cet empêcheur de tourner en rond... Laissant ainsi seule une veuve prénommée Lauren, laquelle porte leur futur enfant (l'actrice Teri Austin que l'on a pu notamment découvrir dans la série Côte Ouest ou dans L'esprit de Caïn de Brian De Palma). Après son enterrement, le corps de Carl va être cependant récupéré afin de subir une expérience qui le ramènera à la vie (d'où le titre alternatif de Frankenstein '88 qui le rapproche du mythe créé par Mary Shelley dans son ouvrage Frankenstein ou le Prométhée moderne)...


Désormais transformé en un cyborg doté d'une force incroyable, Carl est bien décidé à se venger de ceux qui l'ont assassiné tout en cherchant à protéger la vie de Lauren. Laquelle peut apparemment et malgré tout compter sur le soutien de son ami Burt (Maury Chaykin). Tandis que Carl est devenu hors de contrôle et qu'il a échappé à Whyte, ce dernier lance à sa recherche Hunter (l'ancienne égérie de la Blaxploitation Pam Grier), jeune ''panthère noire'' armée jusqu'aux dents et spécialisée dans la traque et l'élimination d'individus qu'elle est payée pour tuer ! Mais malheureusement pour elle ainsi que pour son employeur, Carl va se montrer difficile à faire disparaître. En cause : l'armure métallique qui le recouvre presque intégralement et qui s'avère résistante aux impacts de balles ! The Vindcator est donc plus proche de Robocop que de Terminator alors que l'on s'attendait à un avatar pompant scrupuleusement le classique de James Cameron. Outre les séquences d'action, Jean-Claude Lord tente d'injecter à son œuvre une petite touche de psychologie à travers la personnalité de Carl dont le revêtement électro-métallique ne l'empêche pas d'avoir conservé des sentiments humains. Surtout envers son épouse Lauren qu'il tente de protéger quels que soient les moyens. Si le film commence de manière plutôt encourageante même si l'on sait très bien que l'on met les pieds dans une production plus proche du nanar que du chef-d’œuvre de la science-fiction, la suite n'est malheureusement pas du même acabit. The Vindicator est lent, ponctué d'interminables et répétitifs ventres mous. Vanté à l'époque pour leur qualité par certains critiques, les effets-spéciaux sont en réalité d'une grande médiocrité. Pourtant conçus par l'un des maîtres en matière d'effets-spéciaux animatroniques Stan Winston auquel on doit notamment tout ou partie de ceux de Terminator 2 : le jour du jugement et Aliens : le retour de James Cameron, The Thing de John Carpenter ou encore Jurassic Park de Steven Spielberg, celui qui pourtant travailla deux ans plus tôt sur ceux du deuxième chapitre de la franchise Vendredi 13 signe ici des Fxs déplorables. Un cyborg qui a plus l'air de porter comme armure une couverture de survie dorée qu'une combinaison à l'épreuve des balles. Bref, un bon gros nanar...

 

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