La première chose que
remarqueront tous les fans de la franchise Star Trek,
c'est la présence au générique de Genesis II
du scénariste et producteur Gene Roddenberry. Autrement dit, le père
fondateur de la plus célèbre série télévisée de science-fiction
qui depuis 1966 n'a pas fini de se renouveler à travers nombre de
variations télévisées (Outre la série originale produite entre
1966 et 1969, la franchise a vu naître La
nouvelle génération
entre 1987 et 1994, DS9
entre 1993 et 1999, Voyager
entre 1995 et 2001, Enterprise
entre 2001 et 2005 et plus récemment, Discovery
et Picard)
et cinématographiques (à commencer par dix longs-métrages produits
entre 1979 et 2002 et basés sur les différentes séries diffusées
entre 1966 et 1994, puis trois films tournés entre 2009 et 2016
formant pour l'instant une trilogie sous forme de reboot). Bien que
son nom soit toujours cité alors qu'il a disparu maintenant depuis
presque vingt ans, Gene Roddenberry n'a pas été l'auteur exclusif
de Star Trek
mais a bien au contraire été celui de nombreux scénarii parmi
lesquels, justement, celui de ce téléfilm de science-fiction
diffusé pour la première fois sur une chaîne américaine le 23
mars 1973. De la science-fiction de type post-apocalyptique se
déroulant en 2133 dans un futur dystopique où s'affrontent deux
clans : d'un côté, une organisation nommée PAX dont les
membres sont les descendants du personnel de la NASA. De l'autre, les
tyraniens, qui sont des mutants et vivent très loin de là dans une
forteresse bien gardée. C'est dans cet univers que va se retrouver
plongé le scientifique Dylan Hunt qui en 1979 a accepté de se
prêter à une expérience sur l'hibernation. Mais à la suite d'un
tremblement de terre, il s'est retrouvé seul endormi dans une pièce
pressurisée et dans un environnement gazeux constitué de Xenon.
Découvert plus de cent-cinquante ans plus tard par des membres du
PAX et par Lyra-A qui les espionne pour le compte du peuple des
tyraniens auquel elle appartient, la jeune mutante soigne l'homme de
l'ancien monde et s'échappe en sa compagnie de la grotte où vivent
retranchés les membre de l'organisation en espérant qu'il viendra
en aide aux siens...
Situé
dans le futur et bien après qu'un conflit mondial ait bouleversé
l'ordre des choses, Genesis II est
un excellent téléfilm qui sous ses airs un peu fauchés s'avère en
fait une très bonne surprise. Un soin tout particulier a été tout
d'abord apporté aux décors. Celui de la grotte où vit le peuple
PAX, ainsi que la ville-citadelle des tyraniens. Des mutants dont la
seule différence notable est un double nombril comme le démontrera
Lyra-A qu'interprète la superbe actrice américaine Mariette Hartley
qui tournera davantage pour le petit écran que pour le grand. Nous
la découvrirons effectivement dans les séries Peyton
Place,
Bonanza,
un épisode de la série originale Star Trek,
justement, ou encore dans Les rues de San
Francisco,
La petite maison dans la prairie,
deux épisodes de Columbo
et des dizaines d'autres séries et téléfilms. À ses côtés,
l'acteur Alex Cord qui bien avant Tom Selleck dans la série Magnum
arbore ici une épaisse moustache à la manière de certains membres
du groupe disco Village People. C'est lui qui incarne le rôle de cet
homme du passé qui dans le futur va combattre pour le bien contre
ceux qu'il avait d'abord cru être les méchants de l'histoire. Acteur de cinéma
mais aussi de télévision, Alex Cord est surtout connu pour avoir
interprété le rôle de Michael Coldsmith-Briggs III dans la célèbre
série Supercopter.
Parmi nombre de seconds rôles, on retrouve l'acteur Ted Cassidy, un
géant qui interpréta notamment le personnage de Lurch dans
l'adaptation télévisuelle de La famille Adams.
Plutôt bien rythmé, Genesis II n'est
pas du tout désagréable à regarder malgré une esthétique qui
forcément à cause de son âge, a plutôt vieilli. À noter qu'à
l'origine, il devait s'agir d'un pilote test à l'issue duquel une
série devait être mise en chantier. Mais la chaîne sur laquelle
fut diffusé le téléfilm de John Llewellyn Moxey ne l'ayant pas approuvé, le projet de
série n'a malheureusement jamais été concrétisé...
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