samedi 13 septembre 2025

Alien : Earth de Noah Hawley : Episodes 5 & 6 (2025) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Avec son titre (In Space, No One...) et son retour en arrière de dix-sept jours revenant sur les événements qui se sont produits à bord du cargo USCSS Maginot, le cinquième épisode de la série Alien:Earth devait ou aurait dû réconcilier les fans de la première heure. Celles et ceux qui ne jurent que par Alien, le huitième passager de Ridley Scott et pour certains autres, que par Aliens, le retour de James Cameron risquent cependant de tomber bien bas. Tout laisse pourtant entrevoir un hommage au premier long-métrage. Du réveil des passagers de l'USCSS Maginot jusqu'à l'attaque du xénomorphe et l'évasion de l'unique survivant... Reprenant certaines séquences iconiques du premier long-métrage à avoir vu le jour en 1979, cet épisode laissait espérer qu'enfin la série n'allait pas définitivement sombrer dans le néant et dans l'indigence et pourtant, loin de satisfaire les aficionados du xénomorphe, In Space, No One... que réalise Noah Hawley, auteur du tout premier, réussit tout de même l'exploit de nous laisser indifférents. Prouvant s'il était besoin que Ridley Scott avait déjà tout compris s'agissant de la manière de construire son œuvre, parfaite à vrai dire, et auquel aucun simulacre aussi pathétique fusse-t-il que ce cinquième épisode ne pourrait faire de l'ombre. Ni même entacher. Concernant la créature, et comme cela sera encore plus visible dans le prochain épisode, le créateur de la série semble avoir choisit de lui couper véritablement les couilles en amenuisant sa puissance par l'entremise d'autres espèce extraterrestres et hostiles qui viennent nous apprendre qu'il y a peut-être des moyens plus radicaux que l'emploi d'armes à feu pour en venir à bout. Un gloubiboulga indigeste qui donne à penser que le pire des dangers ne vient peut-être pas du xénomorphe mais d'organismes beaucoup plus petits et qui ont pour habitude de parasiter leurs hôtes ! Si le script emprunte à celui du génial Dan O'Bannon et si les décors rappellent bien évidemment ceux du cargo spatial Nostromo, l'ambiance y est malheureusement mille fois moins anxiogène que dans les aventures que partageaient Ripley, Dallas et le reste de l'équipage ! Peut-être cela est-il dû à l'accoutumance ?


Ou peut-être la responsabilité en incombe à un réalisateur et des scénaristes qui plombent l'aventure de l'équipage du cargo USCSS Maginot en alignant des séquences de courses-poursuites et d'actes horrifiques totalement vidés de leur substance ? Bien qu'à son époque Ridley Scott était parvenu à signer un film terriblement oppressant et jamais ennuyeux malgré un rythme relativement lent, Noah Hawley n'a ici pas une once du talent de son prédécesseur et signe avec In Space, No One... une pâle copie totalement dévitalisée... Maintenant, concernant l'épisode suivant intitulé The Fly, il semblerait que l'on ait atteint un point de non retour... Sydney Chandler continue d'incarner une Wendy toujours plus insupportable. Surtout depuis qu'elle s'est découverte la capacité de communiquer avec les xénomorphes (nous offrant ainsi des séquences parfaitement ridicules). Mais lorsque son frère l'entend affirmer que l'un d'eux pourrait ''être gentil'', on sent déjà venir pointer un petit goût de collaboration future entre l'Homme et la Créature. Mais ça, encore, peut-être aurions-nous pu l'envisager s'agissant de n'importe quelle autre franchise de science-fiction horrifique mais de là à sacrifier le xénomorphe sur l'autel d'une série qui de toute manière part dans tous les sens, c'est non ! Ne parlons même pas de Samuel Blenkin qui dans le rôle toujours plus arrogant du richissime Boy Kavalier se présente à une réunion les pieds crasseux posés sur la table ! Fidèle à la mollesse qui caractérisait déjà les cinq précédents épisodes, réalisé par Ugla Hauksdóttir, The Fly évolue lui aussi très lentement. En ajoutant toujours plus de couches scénaristiques successives à un récit qui se voudrait donc plus profond tandis que l'on aurait sans doute aimé plus de simplicité. Parasitisme, communication télépathiques, incidents en tous genres, bavardages interminables, personnalités crispantes, attitudes invraisemblables, ce sixième épisode est un festival qui remet les pendules à l'heure et permet finalement de relativiser au sujet de l'antépénultième et de l'avant-dernière itérations signées Ridley Scott au cinéma en 2012 et 2017 (Prometheus et Alien Covenant). Et dire qu'il reste encore deux épisodes avant d'être (définitivement?) débarrassés de cette série presque infâme qui ne rend absolument pas hommage au mythique long-métrage originel...

 

vendredi 12 septembre 2025

Proyecto Ovni de Kasper Bajon (2025) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Si la mini-série polonaise Proyecto Ovni porte effectivement en son sein le sujet des extraterrestres, le plus curieux n'est pas tant l'hypothèse d'une observation qui oppose le jeune Zbigniew Sokolik (Mateusz Kosciukiewicz), persuadé qu'ils sont issus des fonds marins de l'Atlantique, à des sceptiques ou encore à des ufologues qui fondent leurs origines sur une civilisation provenant d'une lointaine galaxie que du traitement de l'intrigue. Laquelle se disperse pour laisser finalement le propos s'étendre à d'autres sujets. Principalement incarné par l'acteur polonais Piotr Adamczyk que l'on a pu notamment découvrir dans les saisons deux, trois et quatre de l'excellente série de science-fiction uchronique américaine For All Mankind, le personnage de Jan Polgar anime une émission très populaire en son pays qui s'est spécialisée dans la vulgarisation de phénomènes extraordinaires dont les extraterrestres et les objets volants non identifiés sont au cœur du sujet. Invité à participer à l'émission alors qu'il affirme avoir été lui-même le témoin d'une apparition d'ovni dans la région de Warmia, en Pologne, Zbigniew Sokolik est ridiculisé par l'animateur malgré des preuves photographiques indéniables. Écœuré, celui-ci retourne chez lui mais bientôt, il est de nouveau contacté par Jan Polgar qui sur commande du directeur de la chaîne est envoyé à Truskasy où un vieil homme affirme avoir lui-même aperçu des ''petits hommes verts''. Sur un postulat on ne peut plus commun à nombre de longs-métrages, de téléfilms et de séries télévisées, le créateur de Proyecto Ovni Kasper Bajon évoque son sujet dans le délicat contexte d'une Pologne du début des années quatre-vingt. Riche d'une reconstitution technologique et architecturale que l'on devine rigoureuse, le récit pointe l'agitation politique qui s'empare alors d'un pays en pleine mutation. Si l'on s'en tient strictement au concept d'une espèce originaire d'une lointaine galaxie, les amateurs de science-fiction versant dans les thèmes de l'invasion ou d'une hypothétique rencontre du troisième type risquent de faire grise mine !


Pour une mini-série concentrée autour de quatre épisodes seulement, l'avalanche de sous-intrigues peut à différents degrés donner le tournis. Y sont développés une somme importante de personnages plus ou moins secondaires et de thème dont l'adultère rejoint le principe de ''trahison'' dont le jeune passionné d'ufologie s'est senti la victime. Mettant ainsi la carrière et l'avenir professionnels de Jan Polgar en danger face à une épouse possiblement revancharde (l'actrice Marianna Zydek dans le rôle de Lenta Nalecz-Polgar) et d'une maîtresse et collègue de travail ambitieuse, l'animateur va en outre devoir composer avec certains responsables politiques et militaires. Côté science-fiction, la série se montre relativement chiche. Rien de véritablement spectaculaire à mettre sous les yeux des téléspectateurs puisque le sujet central est ailleurs. La complexité du récit demande un minimum de concentration et l'acceptation selon laquelle tout ne tournera donc pas autour de ce fantastique événement qui s'est produit dans le pays doit obligatoirement faire son petit bonhomme de chemin. S'agissant d'une œuvre dont l'essence même est de rappeler le contexte politique et social de la Pologne du tout début des années quatre-vingt, une certaine tension mêlée à un sentiment de paranoïa se développe tout au long du récit. Pourtant très courte, la mini-série Proyecto Ovni a tendance à parfois traîner en longueur et à aborder des sujets qui n'ont pas toujours leur place dans ce genre de contexte. Une forme de ''remplissage'' dont nous nous serions sans doute passés pour mieux s'imprégner du ''merveilleux'' ou du ''terrifiant'' qu'inspire l'hypothèse d'une présence bienveillante ou malveillante venue d'ailleurs. Fidèle à la rigueur slave, Kasper Bajon offre une reconstitution intéressante de ce début de décennie et oppose les croyances en terme d'OVNIs au sein même des ufologues. Alors que l'intrigue semble arriver à son terme, l'ambiance devient de plus en plus oppressante, voire glaçante et dystopique. Le final laissant même la porte ouverte à quelques suppositions passionnantes quant à une éventuelle saison deux... Pour l'instant, rien d'officiel concernant une suite à cette série polonaise diffusée sur Netflix mais des questions demeurées en suspens et auxquelles l'on espère avoir prochainement la réponse...

 

samedi 30 août 2025

Atoman d'Anouar Moatassim (2025) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Un film de super-héros... marocain ! Et pourquoi pas, tiens. Ça change des productions américaines du genre (que je déteste) ou des quelques tentatives françaises (pour le moins, parfois originales) ! Bon ben, ça commence mal. En ouverture, l'on a droit à L'enfant du vent de Soprano. Derrière ce titre poétique se cache l'une de ces horreurs très à la mode usant de l'abominable plugin connu sous le nom d'Auto-Tune. Arrêt sur image et recherche immédiate de la bande-originale complète du long-métrage avant toute poursuite de l'aventure. Parce que s'il s'agit de se manger durant un peu moins d'une heure-trente une playlist d'aussi mauvais goût, pas question que je perde davantage de temps devant l’œuvre en question. Confié à un artiste du nom de DJ Van dont j'ignorais l'existence jusqu'à maintenant, le soundtrack est donc majoritairement composé de titres divers, allant de la ''pop'', en passant par le rap, le R'n'B et la World Music. On ne va pas reprocher cette hétéroclite sélection s'agissant d'un film d'origine maghrébine. Ce serait comme d'imaginer pouvoir imposer à un film américain une bande musicale uniquement constituée de chants russes ! Passé ce petit désagrément placé en ouverture du long-métrage du réalisateur et scénariste Anouar Moatassim, je relance la lecture de ce projet de film de science-fiction et d'aventures directement échoué sur la plateforme Amazon Prime Video. Si la présence de Samy Naceri fera vibrer voire mouiller de plaisir le caleçon ou la petite culotte des fans et des groupies de la première heure, je ne suis pas de ceux qui regrettèrent sa période de descente aux enfers ou sa disparition temporaire des grands écrans. Hé, oh ! On parle là d'un type dont le ''plus grand fait d'arme'' est pour beaucoup son interprétation du personnage de Daniel Morales dans les quatre premiers opus de la franchise Taxi ! Une référence pour qui voudra, mais certainement pas pour moi. Pour en revenir au film qui nous intéresse ici, le rôle-titre est confié au rappeur franco-marocain Lartiste. Si j'osais faire preuve d'un brin de cynisme, je dirais que l'on peu favorablement souffler qu'il n'eut pas à participer à l'écriture tant ce nom de scène appartenant à Youssef Akdim manque singulièrement d'originalité... Ma dose journalière de cruauté gratuite ayant été atteinte, voici ce que je pense objectivement de Atoman (titre que l'on peut très facilement identifier comme la contraction entre Atome ou Atomique et man, traduction anglaise du terme ''homme''). L'entreprise est assez touchante en cela qu'elle convoque le folklore berbère ainsi que des paysages magnifiques provenant notamment de Ouarzazate, de Skhirat mais plus encore de Tafraout située dans l'Anti-Atlas...


Tiens, justement, Atlas. Sa légende et le combat qu'il mena contre son frère Ménétios pour l'obtention de l'astrolabe, un très puissant artefact capable de détruire notre planète et que le second chercha à détenir afin de dominer le monde. De nos jours, Hakim (Lartiste), l'un de plus grands hackers de sa génération est engagé par la ''je ne sais plus trop quelle organisation'' afin d'éviter qu'un virus de sa conception qui lui a été dérobé ne serve aux agissements de cybercriminels. Tandis qu'il opère aux côtés de Sanaa Benkirane (l'actrice Sarah Perles), un certain David Lockam cherche à mettre la main sur l'Astrolabe. Lequel doit lui procurer des pouvoirs censés lui permettre de tout contrôler. Mais alors que ce dernier parvient à mettre la main sur l'artefact grâce à l'aide de son collaborateur Chinoui (Doudou Masta), Hakim découvre qu'il est détenteur de pouvoirs spéciaux. En outre, sa mère lui révèle qu'il est le dernier atlante de la fameuse cité d'Atlantis. Le jeune homme part alors se former auprès de grands Maîtres installés dans une région située dans l'Anti-Atlas afin de lui permettre d'acquérir des connaissances et ainsi affronter David Lockam... Un antagoniste qui fait bien de se cacher derrière un apparat d'images de synthèse tant son interprète, Samy Naceri, a physiquement morflé ! Avant que son personnage ne soit doté du fameux objet, le spectateur le découvre dans le costume-cravate d'un directeur de banque dénué de toute prestance et de tout charisme. Le dos voûté, claudiquant et une bouche qui témoigne de la bagarre qui l'opposa un dimanche matin, rue de Berri, à Paris, dents cassées, et certainement aussi de l'abus d'alcool dont l'acteur a toujours été dépendant ! Et même avec cette bouche d'ancien édenté dont le râtelier a depuis été refaçonné, Samy Naceri n'est pas le plus mauvais des interprètes du long-métrage. Car à côté de sa prestation, d'autres s'en sortent encore moins bien. Si Lartiste et Sarah Perles assurent le minimum syndical, Doudou Masta s'avère NUL-LIS-SI-ME !!! Avec son budget d'un peu moins de deux millions d'euros, on regrette que tout ou partie de l'argent qui fut confié aux responsables des innombrables étrons qui sont sortis sur notre territoire ne fut pas offert aux producteurs de Atoman tant le film de Anouar Moatassim méritait sans doute d'obtenir beaucoup plus de moyens techniques et financiers. On louera alors l'effort en prenant bien soin de ne surtout pas pouffer de rire devant le nombre incalculable de séquences si mal jouées, si naïves et devant des effets-spéciaux parfois ultra-cheap que Atoman risque bien de devenir un jour l'un de ces classiques du nanar de science-fiction que l'on prend du plaisir à regarder un samedi soir entre potes. Dommage...

 

vendredi 29 août 2025

Alien : Earth de Noah Hawley : Episodes 3 & 4 (2025) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Soirée épouvantable... Cinématographiquement parlant, s'entend ! Théorisé comme pathologie par le psychiatre germano-autrichien Richard von Krafft-Ebing dans le courant du dix-neuvième siècle et depuis mis en pratique par des individus en mal de souffrances physiques couplées au plaisir, le masochisme n'est ici pas tant à prendre pour le tribu qu'il apporte en matière de déviance sexuelle que pour cette nécessité qu'on certains cinéphages à vouloir perpétuellement s'infliger le spectacle d'œuvres dont les répercussions n'ont en général rien de positif dans la recherche dite ''normale'' du divertissement... Terminée la diatribe ! Vous pouvez dorénavant reprendre votre respiration... Après deux premiers épisodes plus mi-figue que mi-raisin en raison d'un contenu qui avait tendance à faire sauter les fans de la première heure au plafond, voilà que je me suis volontairement infligé le troisième et quatrième, tout deux respectivement intitulés Metamorphosis et Observation. Chose que je m'étais promise de ne surtout pas accomplir, trop content, finalement, de n'avoir pas directement accès à la série Alien : Earth dans son intégralité ! Vraiment ? Épouvantable, la soirée ? Peut-être finalement pas tant que cela. Bien entendu, tout démarra sous les pires augures avec le premier d'entre eux. Metamorphosis. Englué dans une mise en scène confiée à Dana Gonzales, déjà coupable du précédent, creusant assurément la tombe d'une franchise qui ne s'en remettrait sans doute jamais, ce troisième épisode aussi vide que la coquille d'un œuf à la coque que l'on vient tout juste de consommer accumule tant et si bien les tares que l'on n'est objectivement plus proche des récents produits justement estampillés Disney que de la célébration d'un mythe façonné il y a près d'un demi-siècle par Ridley Scott et Dan O'Bannon ! Passons sur le visuel, effectivement très attrayant mais pour lesquels les concepteurs ont cru bon de ne pas adopter le même principe sur le célèbre xénomorphe. Celui de la série continue à n'être qu'une pâle copie mal dégrossie et esthétiquement si vulgaire que l'on regrette plus que jamais la créature prosthétique des origines. S'il y a autant de ventre mous dans Metamorphosis que de morceaux de guimauve dans un paquet de Chamallows, il est fort à propos de penser que les scénaristes dormaient sur leur lieu de travail. Comment envisager un tel ennui devant un conglomérat de concepts ''novateurs'' pour au final se retrouver devant un épisode où il ne se passe rien d'autres que quelques soubresauts involontairement drôles comme l'indique notamment cette séquence qui oppose notre xénomorphe de synthèse face à Wandy et son frère Joseph...


Lorsque l'on se remémore le calvaire des huit passagers du Nostromo, tous adultes et dont seule Ripley parvint à survivre et qu'antérieurement de deux années, une gamine certes ''modifiée'' (l'on emploie en réalité l'horrible terme de transition) parvient à terrasser une créature parmi les plus belliqueuses, hostiles et agressives que le cinéma de science-fiction ait jamais imaginé, dans le meilleur des cas l'on pouffe. Dans le pire, l'on est affligé ! Est-il utile d'évoquer l'action du sang acide de la créature agissant différemment selon la surface ou le métal avec lesquels il entre en contact ? Bref, j'ai bien failli mettre un terme définitif à cette pathétique tentative de récupération télévisuelle mais ait tout de même choisi de persévérer en regardant l'épisode suivant, Observation. Un titre qui sert surtout de catalyseur pour le spectateur qui le prendra à son propre compte pour ''observer'' justement que Alien : Earth n'est peut-être pas qu'une adaptation télévisée mais plutôt un spin-off. Ou bien même une série totalement indépendante dans laquelle serait venu se glisser l'une des plus célèbres créatures extraterrestres du septième art. Demeure toujours cet épouvantable énergumène qu'incarne Samuel Blenkin, caricature absolument grotesque et détestable de qui vous savez ! Évitons la polémique pour reconnaître que ce quatrième épisode sauve un peu les meubles. Notamment grâce à la présence de l'acteur Baboy Ceesay dans le rôle de l'androïde Morrow. Lequel interagit avec Slightly (l'acteur indien Adarsh Gourav) pour des raisons que seul ce dernier ne semble pas avoir encore saisies. Cette fois-ci confiée à Ugla Hauksdóttir, la réalisation ménage un suspens que nous n'attendions plus depuis un moment. En fait, depuis le début, lorsque le xénomorphe fut très lourdement introduit dans le récit. Notre fameux alien semble devoir désormais compter sur la présence de créatures aussi dangereuses que lui. Comme cette drôle de bestiole qui ressemble à un œil sur tentacules et qui pourrait peut-être figurer la version encore peu développée de l'énorme créature vue à la fin du Prometheus de Ridley Scott, hum ? Digéré l'amas de personnages, on commence enfin à cerner le discours. Et c'est donc sans pour autant attendre fébrilement les épisodes suivants que je leur donnerai peut-être une chance de me convaincre que de persévérer jusqu'au bout aura été le bon choix !

 

mercredi 27 août 2025

Space Raiders de Howard R. Cohen (1983) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

2013. Gavin Hood adapte sur grand écran le roman La Stratégie Ender de l'écrivain de science-fiction et de fantasy américain Orson Scott Card. Œuvre incarnée par Harrison Ford et par le tout jeune Asa Butterfield qui du haut de ses seize ans devenait par l'entremise de son personnage, le sauveur de la planète. Le principe du jeunisme au cinéma prenant ainsi des proportions invraisemblables telles que votre serviteur décida de faire l'impasse, préférant ainsi se consacrer à la revoyure du très remarquable Under the Skin de Jonathan Glazer. Maintenant, remontons jusqu'en 1983. Trente ans plus tôt. Bien que n'ayant rien à voir avec le film de Gavin Hood, Space Raiders entretient à minima ce même rapport consistant à transformer un jeune protagoniste en héros. Capable de ''dissoudre'' dans l'espace des vaisseaux hostiles envoyés par le représentant d'une espèce extraterrestre qui mériterait amplement le titre de ''L'une des créatures venues d'un autre monde parmi les plus affreusement ratées de l'histoire de la science-fiction ''. Techniquement très en deçà des tous premiers volets de la franchise Star Wars d'un point de vue des effets-spéciaux (le premier opus connu chez nous sous le titre La guerre des étoiles le précédant de six années) et beaucoup moins inspiré philosophiquement que la saga Star Trek, le second long-métrage du cinéaste américain Howard R. Cohen, encarté entre les deux opus parodiques de la franchise Vendredi 13 ( Saturday the 14th et Saturday the 14th Strikes Back) est donc une œuvre de science-fiction. Titré Space Raiders et traduisible dans nos contrées sous le titre ''Les pillards de l'espace'', l'intitulé est ainsi relativement fidèle à l'intrigue dont le script a lui-même été écrit par Howard R. Cohen. Tout démarre par l'intrusion de pirates de l'espace dans un entrepôt situé sur une planète lointaine visant à dérober un cargo théoriquement chargé de matériel qu'ils pourront revendre. Cependant, le capitaine Hawk (l'acteur Vince Edwards) et son équipages n'ont d'autre choix que d'accepter le fait que le cargo en question est vide... ou presque puisque après l'assaut du dit entrepôt et le vol de l'engin, l'un des pirates du nom de Flightplan (un extraterrestre incarné par Thom Christopher) ressent la présence à bord du jeune Peter (interprété par le jeune et angélique David Mendenhall que l'on retrouvera quatre ans plus tard dans Over the Top : le bras de fer de Menahem Golan et aux côtés de Sylvester Stallone)...


Quoi, ma gueule ? Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?

Un adolescent monté à bord et qui donc va accompagner les pirates durant toute l'aventure. D'abord réticent à la présence du gamin à bord du cargo, Hawk finit par s'y attacher et lui promet de le ramener sur sa planète, Procyon III... Mais avant que Space Raiders ne se termine de manière heureuse pour Peter, les pirates et lui vont vivre toute une série de péripéties. Passage dans une station dirigée par l'antipathique extraterrestre Zariatin (interprété par un Ray Stewart nanti d'un maquillage et d'un déguisement absolument dégueulasses !), affrontements divers et bataille spatiale contre un immense vaisseau-robot, Space Raiders est donc d'abord et avant tout un Space-Opra plutôt grand public. La présence du jeune David Mendenhall évitant ainsi tout débordement sanguinolent. Concernant les effets-spéciaux, même s'ils n'égalent effectivement pas ceux de la franchise Star Wars, on ne va tout de même pas bouder notre plaisir. Les maquettes des vaisseaux sont en général plutôt réussies et certains décors de fond en Matte Painting le sont tout autant. L'action, omniprésente et le caractère foncièrement bon des divers membres constituant l'équipage des pirates donne au long-métrage des allures de production en mode ''Live'' façon Walt Disney typique de l'époque (Le trou noir de Gary Nelson en 1980) mais Space Raiders demeure pourtant produit par la New World Pictures qu'avait récemment vendu son fondateur, Roger Corman à peu près à la même date en cette année 1983. Bref, Space Raiders est une sympathique petite production de science-fiction. Bien moins subtile que Star Trek (ici, les créateurs se fichent éperdument des origines des différentes espèces extraterrestres qu'ils enrôlent comme n'importe quel être humain), le film s'adresse d'abord aux amateurs purs et durs de Space Opéra et ensuite à un public de tous âges. D'autant plus que le long-métrage de Howard R. Cohen est assez peu connu et qu'il mérite au moins que l'on y jette un œil. Les personnages sont majoritairement sympathiques et même si le scénario n'est pas d'une grande profondeur, on ne s'ennuie jamais...

 

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