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jeudi 16 décembre 2021

The Cosmic Man de Herbert S. Greene (1959) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

https://www.psychovision.net
Depuis que la science-fiction de type invasion extraterrestres et ovnis existe, les confins de l'espace ont charrié d'innombrables créatures à l'apparence plus ou moins humanoïde. Souvent celles-ci auront-elles été identifiées comme étant hostiles envers notre planète et ses habitants tandis que certains spécimens se seront montrés comme un espoir pour l'avenir de l'humanité. En 1951, l'un de ses plus fiers représentants en la personne de Klaatu allait annoncer son intention de venir en aide aux terriens dans le mythique The Day the Earth Stood Still du réalisateur américain Robert Wise. Un concept que reprendre notamment à son compte l'assistant-réalisateur Herbert S. Greene pour le second des deux seuls longs-métrages qu'on lui connaît en tant que réalisateur. Huit ans après le classique de Robert Wise sortait sur les écrans américains The Cosmic Man. Autre œuvre de science-fiction mettant en scène un extraterrestre venu faire le bien sur Terre à travers un message on ne peut moins équivoque. Venu sur notre planète afin d'étudier l'armement militaire et ainsi le désactiver, le message que laisse derrière lui le film de Herbert S. Greene est toujours le même. Le combat permanent qui oppose scientifiques et militaires. Seul le sujet permet de comparer le long-métrage de l'auteur de La maison du Diable en 1963 ou de Star Trek, le film en 1979 avec celui de Herbert S. Greene qui signe là, une très mauvaise et non-officielle réinterprétation de The Day the Earth Stood Still. Une fois de plus l'armée américaine en prend pour son grade avec ses militaires préférant d'abord tirer avant de discuter ensuite... une fois, bien sûr, qu'il est déjà trop tard...


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The Cosmic Man sent le film fauché et arbore un visuel qui le range d'emblée du côté des nanars de science-fiction qui se comptaient déjà par dizaine dans les années cinquante. Malgré ses bonnes intentions, le réalisateur américain ne parvient à aucun moment à faire de son histoire le sujet passionnant d'une œuvre tournant autour d'un conflit scientifico-militaire ni ne parvient à être vraiment clair au sujet de son extraterrestre. Seul point positif : l'originalité de ce dernier, lequel apparaît sous forme de silhouette projetée. Une ombre insaisissable dont la présence de John Carradine à l'écran sous les traits de l'entité ne cache absolument pas ses origines extraterrestres. N'excédant que de très peu les soixante-dix minutes, The Cosmic Man est pesant. Le récit est inintéressant au possible, les effets-spéciaux se résument à peu de chose (une sphère en perpétuelle apesanteur est découverte dans un canyon), la caractérisation des personnages réduite au minimum et la mise en scène d'une mollesse incroyable. Le long-métrage de Herbert S. Greene se confond aisément avec ces pléiades de films de science-fiction de très mauvais goût qui virent le jours à l'époque sous couvert pour certains cinéastes et producteurs de s'octroyer une part du gâteau tout en négligeant certains des aspects essentiels à ce type de longs-métrages.


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On ne s'étonnera pas de retrouver parmi les personnages, le scientifique de service en la personne du docteur Karl Sorenson (ici incarné par l'acteur Bruce Bennett), des représentants de l'armée américaine (Paul Langton dans le rôle du colonel Matthews) ainsi que l'éternelle touche féminine forcément séduite par le héros qu'apporte l'actrice Angela Greene dans le rôle de Kathy Grant, mère d'un adolescent paraplégique et veuve d'un ancien officier de l'armée américaine. Des protagonistes dont la personnalité est parfois si mal définie que l'on se fiche de ce qui pourrait éventuellement leur arriver durant le déroulement du récit. Aucun effort ne fut fait au niveau des décors. Qu'il s'agisse des séquences situées dans le canyon où se situe l'étrange sphère ou dans les divers locaux qui circonscrivent le reste de l'action, rien, absolument rien ne donne envie de poursuivre l'aventure jusqu'à son terme. Pas même la photographie de John F. Warren qui n’embellit à aucun moment le moindre environnement. Pour un film de science-fiction qui tente de tenir un propos sérieux teinté d'optimisme (le message d'espoir tenu par l'homme cosmique du titre) mais aussi parfois de pessimisme (l'action de l'armée envers cet forme de vie venue d'ailleurs), à elle seule l'évocation de la vitesse de la lumière (selon l'un des scientifiques du film, celle-ci atteindrait les trois-cent mille mètres seconde !!!) termine de nous convaincre que The Cosmic Man est une grossière erreur dans le vaste monde de la science-fiction au cinéma...

 

 

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