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Depuis que la
science-fiction de type invasion extraterrestres et ovnis existe,
les confins de l'espace ont charrié d'innombrables créatures à
l'apparence plus ou moins humanoïde. Souvent celles-ci auront-elles
été identifiées comme étant hostiles envers notre planète et ses
habitants tandis que certains spécimens se seront montrés comme un
espoir pour l'avenir de l'humanité. En 1951, l'un de ses plus fiers
représentants en la personne de Klaatu allait annoncer son intention
de venir en aide aux terriens dans le mythique The Day the
Earth Stood Still
du réalisateur américain Robert Wise. Un concept que reprendre
notamment à son compte l'assistant-réalisateur Herbert S. Greene
pour le second des deux seuls longs-métrages qu'on lui connaît en
tant que réalisateur. Huit ans après le classique de Robert Wise
sortait sur les écrans américains The Cosmic
Man.
Autre œuvre de science-fiction mettant en scène un extraterrestre
venu faire le bien sur Terre à travers un message on ne peut moins
équivoque. Venu sur notre planète afin d'étudier l'armement
militaire et ainsi le désactiver, le message que laisse derrière
lui le film de Herbert S. Greene est toujours le même. Le combat
permanent qui oppose scientifiques et militaires. Seul le sujet
permet de comparer le long-métrage de l'auteur de La
maison du Diable
en 1963 ou de Star Trek, le film en
1979 avec celui de Herbert S. Greene qui signe là, une très
mauvaise et non-officielle réinterprétation de The
Day the Earth Stood Still.
Une fois de plus l'armée américaine en prend pour son grade avec
ses militaires préférant d'abord tirer avant de discuter ensuite...
une fois, bien sûr, qu'il est déjà trop tard...
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The Cosmic Man
sent le film fauché et arbore un visuel qui le range d'emblée du
côté des nanars de science-fiction qui se comptaient déjà par
dizaine dans les années cinquante. Malgré ses bonnes intentions, le
réalisateur américain ne parvient à aucun moment à faire de son
histoire le sujet passionnant d'une œuvre tournant autour d'un
conflit scientifico-militaire ni ne parvient à être vraiment clair
au sujet de son extraterrestre. Seul point positif :
l'originalité de ce dernier, lequel apparaît sous forme de
silhouette projetée. Une ombre insaisissable dont la présence de
John Carradine à l'écran sous les traits de l'entité ne cache
absolument pas ses origines extraterrestres. N'excédant que de très
peu les soixante-dix minutes, The Cosmic Man est
pesant. Le récit est inintéressant au possible, les effets-spéciaux
se résument à peu de chose (une sphère en perpétuelle apesanteur
est découverte dans un canyon), la caractérisation des personnages
réduite au minimum et la mise en scène d'une mollesse incroyable.
Le long-métrage de Herbert S. Greene se confond aisément avec ces
pléiades de films de science-fiction de très mauvais goût qui
virent le jours à l'époque sous couvert pour certains cinéastes et
producteurs de s'octroyer une part du gâteau tout en négligeant
certains des aspects essentiels à ce type de longs-métrages.
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On
ne s'étonnera pas de retrouver parmi les personnages, le
scientifique de service en la personne du docteur Karl Sorenson (ici
incarné par l'acteur Bruce Bennett), des représentants de l'armée
américaine (Paul Langton dans le rôle du colonel Matthews) ainsi
que l'éternelle touche féminine forcément séduite par le héros
qu'apporte l'actrice Angela Greene dans le rôle de Kathy Grant, mère
d'un adolescent paraplégique et veuve d'un ancien officier de
l'armée américaine. Des protagonistes dont la personnalité est
parfois si mal définie que l'on se fiche de ce qui pourrait
éventuellement leur arriver durant le déroulement du récit. Aucun
effort ne fut fait au niveau des décors. Qu'il s'agisse des
séquences situées dans le canyon où se situe l'étrange sphère ou
dans les divers locaux qui circonscrivent le reste de l'action, rien,
absolument rien ne donne envie de poursuivre l'aventure jusqu'à son
terme. Pas même la photographie de John F. Warren qui n’embellit à
aucun moment le moindre environnement. Pour un film de
science-fiction qui tente de tenir un propos sérieux teinté
d'optimisme (le message d'espoir tenu par l'homme cosmique du titre)
mais aussi parfois de pessimisme (l'action de l'armée envers cet
forme de vie venue d'ailleurs), à elle seule l'évocation de la
vitesse de la lumière (selon l'un des scientifiques du film,
celle-ci atteindrait les trois-cent mille mètres seconde !!!)
termine de nous convaincre que The Cosmic Man
est une grossière erreur dans le vaste monde de la science-fiction
au cinéma...