Le problème avec la
science-fiction, c'est qu'il y a à boire, à manger, mais aussi à
vomir. Les space opera sont légion, et ceux dont l'intrigue se situe
à la surface de la planète rouge de notre système solaire de plus
en plus nombreux. Seul sur Mars
de Ridley Scott a fait beaucoup de bien aux amateurs du genre, mais a
aussi involontairement engendré toute une série d'ersatz de plus ou
moins bonne qualité. Chose que l'on ne pourra cependant par
reprocher à The Last Days on Mars,
puisque ce film réalisé par le cinéaste irlandais Ruairi Robinson
est sorti deux ans avant, en 2013. Mais, bien longtemps après l'un
des deux autres chefs-d’œuvre de la science-fiction réalisés eux
aussi par Ridley Scott, Alien, le Huitième
Passager (le
troisième demeurant bien évidemment Blade
Runner),
lui-même source d'inspiration évidente, quoique à y réfléchir
plus en profondeur, The Last Days on Mars
ressemble
effectivement davantage à Alien:Covenant
sorti l'année passée et, réalisée par... je vous laisse deviner...
Le
premier long-métrage de l'acteur, scénariste, producteur,
réalisateur (et j'en passe) Ruairi Robinson, lequel est généralement
plus habitué au format court qu'au long, a tout d'abord de quoi
convaincre les sceptiques. Surtout le premier quart d'heure de The
Last Days on Mars
offrant une contemplation crédible et envoûtante de la planète
Mars (alors même que le très pénible 2036
Origin Unknown n'en
laissait voir pas grand chose à cause d'épouvantables filtres en
mode « caches
misère »)
à la surface de laquelle, les membres d'une expédition s'apprêtent
à y vivre (c'est le cas de le dire), leurs derniers instants
d'émotion. Dans un premier temps, l’œuvre laisse envisager un
profond respect de la part de son auteur pour les sciences puisque
l'intrigue se déroule de manière sensiblement moins grotesque que
bon nombre de longs-métrages de science-fiction. Les images de la
planète sont belles, et les décors intérieurs convaincants.
Malheureusement, et oui, cela se gâte alors qu'un accident arrive à
l'un des membres de l'équipage qui après avoir étudié un
prélèvement, décide de retourner dans la zone de recherche. Le sol
se dérobe sous ses pieds, l'homme chute de plusieurs mètres sous
terre et disparaît. Une équipe réduite se lance à sa recherche,
et là, ça devient du grand n'importe quoi !
Sans
doute victime d'un accident vasculaire cérébral ou des effets
secondaires liés à la consommation d'une herbe de mauvaise qualité,
Ruairi Robinson pète littéralement un câble et nous sert un mix
improbable entre Science-fiction et film de Zombies ! Non, vous
ne rêvez pas. The Last Days on Mars
s'offre le luxe de proposer l'un des scénarii les plus CONS que l'on
puisse oser imaginer. En gros, le bonhomme a bâtit un magnifique
château de sable avant de le défaire à grands coups de pieds. Du
long-métrage qu'il semblait vouloir être à l'origine, The
Last Days on Mars n'est
plus qu'un nanar même pas plaisant à suivre. Un peu comme si la
chaleur des premiers instants nous offrait l'opportunité d'ouvrir
grandes les fenêtres avant que ne survienne en quelques secondes,
une immense vague de froid. Oui, je le reconnais, la chose n'est pas
plaisante. Le film, pas davantage. Et même, si l'on décide de
passer outre la crétinerie du spectacle auquel le cinéaste a la
mauvaise idée de nous convier, la mise en scène, les
effets-spéciaux (des zombies même pas dignes des pires productions
italiennes des années quatre-vingt), et parfois l'interprétation ne
poussent le spectateur qu'à un verdict sans appel : la destruction des originaux ainsi que de toutes les copies de cette bouse qui circulent !!!
QUOI ?
Comment ça, je m'emballe ???
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