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jeudi 29 mai 2025

The Silent Sea de Choi Hang-yong (2021) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

L'intrigue de la série sud-coréenne The Silent Sea (Goyo-ui Bada dans sa version originale) déplace ses personnages dans un futur plus ou moins lointain prenant pour cadre une station lunaire alors que sur Terre, l'eau a presque totalement disparue et se trouve désormais rationnée. Quelques rares images de notre planète sont exposées à l'écran tandis que la très grandes majorité des séquences se situent donc à bord de la station située aux abords de la Mer de la Tranquillité et où une première équipe de scientifiques fut envoyée cinq ans auparavant afin d'y effectuer des recherches. Un nouveau groupe d'astronautes est envoyé sur place et après avoir connu une grave avarie qui a condamné leur navette à disparaître au fond d'un gouffre, le chef de mission Han Yoon-jae (Gong Yoo) et les autres membres de l'expédition se rendent à la station. Remplissant in-extremis leurs réserves d'oxygène, ils découvrent tout d'abord que l'équipe de la précédente mission est passée de vie à trépas pour des raisons qui demeurent encore inconnues... Parmi les membres du nouvel équipage, l'on retrouve notamment l'astrobiologiste Song Ji-an (Bae Doona), le pilote de la navette Kim Sun (Lee Sung-Wook) ou encore le docteur Hong Ga-yeong (Kim Sun-young)... Créée par le réalisateur, scénariste et acteur sud-coréen Choi Hang-yong, la série est constituée de huit épisodes particulièrement inspirés par certains classiques de la science-fiction mêlant le genre à l'horreur et l'épouvante. Et deux longs-métrages en particulier puisque Alien de Ridley Scott et sa première séquelle Aliens réalisée quant à elle par James Cameron semblent avoir très fortement influencé le scénariste Park Eun-kyo. Dans la mesure où le spectateur est fan du premier, The Silent Sea va lui permettre de retrouver le climat anxiogène du chef-d’œuvre du cinéaste britannique en ce sens où le cadre et l'ambiance générale de la série retranscrivent plutôt fidèlement ceux du premier volet de la franchise mettant en scène le célèbre xénomorphe. En dehors de quelques espaces où les éclairages sont demeurés intacts, la plupart des coursives que vont explorer les membres de l'équipage seront plongés dans une obscurité à peine troublée par la présence de lampes-torches. En ce sens, Choi Hang-yong rempli parfaitement le contrat s'agissant d'instaurer une certaine angoisse tout au long d'une série qui cependant, aurait sans doute mérité d'être concentrée non pas en huit épisodes mais en seulement cinq ou six.


En effet, bien que les personnages, tous parfaitement campés, nourrissent chacun à leur manière le récit et bien que le principe d'exploration d'une base lunaire plongée dans le noir et d'une enquête menant à la résolution d'un phénomène aux conséquences désastreuses cultivent un réel intérêt pour l'intrigue, la redondance n'est pas loin. Malgré tout, The Silent Sea diffuse au compte-goutte quelques couches supplémentaires de sous-intrigues qui lui permettent de tenir la route ''PRESQUE'' jusqu'à sa conclusion. Recherche de la sœur disparue lors de la première mission (celle de Song Ji-an, Song Won-kyeong, incarnée à deux âges différents par les actrices Kang Mal-geum et Gong Jin-seo). Enqueête scientifique. Double-jeu... The Silent Sea évoque donc les recherches menées cinq ans en arrière par la précédente équipe de chercheurs, lesquels mirent à jour une eau dont les propriétés pourraient permettre de redonner espoir à l'espèce humaine. Une substance pourtant non dénuée d'effets secondaires dévastateurs comme purent le découvrir les téléspectateurs dès la mise en ligne de la série sur Netflix en décembre 2021. Jouant tout d'abord énormément sur le climat oppressant des installations lunaires, la série vire ensuite à l'horreur à travers une présence visiblement hostile et très attachée au seul élément liquide présent sur la station. D'où le rapport avec Aliens de James Cameron puisque la venue du personnage de Luna 073 (l'actrice Kim Si-a) semble cette fois-ci directement se référer à la gamine prénommée Newt (incarnée alors en 1986 par la jeune Carrie Henn dont il s'agira d'ailleurs de la seule présence sur grand écran avant de ''donner de la voix'' pour le film d'animation de L. Ruhland Thunder Island en 2020). Comment, en effet, ne pas ressentir le rapport entre la Luna 73 (en fait, l'un des nombreux clones ayant servi de cobayes cinq ans plus tôt) et l'astrobiologiste Song Ji-an comme une nouvelle itération de la relation qu'entretint Newt avec l'héroïne de la saga Alien incarnée alors par l'actrice américaine Sigourney Weaver, le lieutenant Ellen L. Ripley ? Bref, The Silent Sea est bourré de qualités. Mais est parfois engoncé dans une certaine répétitivité et dans une accumulation d'invraisemblances que l'on ne pourra cependant pas lui reprocher. À part sans doute cette fin un peu niaise et pour le coup, terriblement improbable. N'ayant pas connu le même succès que les grosses franchises notamment à l'effigie de l'excellent Squid Game, il semble peu probable que les fans (et il y en a) voient débarquer un jour une seconde saison pourtant très attendue...

 

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