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lundi 5 juin 2023

Titanic 3 de Jeff Leroy (2017) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Après l'immense succès Titanic de James Cameron en 1997 qui engrangea presque deux milliards de dollars de recette. Après Titanic 666 de Nick Lyon qui, heu, ben non, ne fut pas le six-cent soixante sixième volet d'une trop longue saga mais nous conviait tout de même à un voyage à bord du Titanic... 3 (Hein!), film bien trop pourri pour que j'ose d'ailleurs poser quelques lignes assassines à son encontre, voici aujourd'hui, Titanic 3... qui en réalité précède le second de cinq ans. Mais comme on s'en tape et que le premier ainsi que le deuxième n'ont rien de commun (si ce n'est le titre) avec ce dernier, quelle importance. Après que le personnage de Jack Dawson interprété par l'acteur Leonardo DiCaprio ait fini ses jours au rayon surgelés, le grand public imaginait mal comment une suite aurait pu être envisagée. LE GRAND PUBLIC, OUI ! Mais pas les petits malins qui parmi nous examinent à la loupe tout ce que le cinéma charrie de Mockbusters. Inutile de préciser que l’œuvre de James Cameron se devait d'être honorée par la présence plus ou moins régulière d'ersatz du plus mauvais goût (en cherchant bien, vous en dénicherez d'autres). En France, on n'a pas de morale. Surtout lorsqu'il s'agit de faire du pognon sur le nom d'un auteur ou d'une œuvre renommés. Ouais, parce qu'il faut savoir qu'avant de vouloir tromper le public hexagonal en lui faisant avaler la pilule selon laquelle Titanic 3 serait le troisième opus d'une saga initiée vers la fin du siècle dernier, le film est sorti sous divers titres qui ne laissent aucune place au doute : Voyez donc : Alien Reign, Alien vs College Girls, Predator Planet, Predator World ne sont qu'un seul et même long-métrage. De quoi opportunément racler les fonds de tiroirs. Ou plutôt ceux des cuvettes de toilettes où surnage cette épave cinématographique qui ne mérite guère mieux que le sort qui fut ''octroyé'' au plus célèbre paquebot de croisière de toute l'histoire maritime en cette nuit du 15 avril 1912 à 2 h 20 du matin ! Bon, pour revenir au film, son auteur est un certain Jeff Leroy. Un petit tour sur sa page IMDB nous renseigne sur le pedigree de ce bonhomme qui en vingt-cinq ans de carrière a pour l'instant donné naissance à autant de longs-métrages. Avec des titres aussi croustillants que Hell's Highway, Poorman's Bikini Beach ou bien Frankenstein et Dracula in Women's Prison. Autant dire, tout un programme ! Du raffiné, rien que du raffiné. On sent toute la subtilité de ses divers projets auquel ne semble donc pas déroger Titanic 3 !


Mais alors, Titanic 3, ça raconte quoi ? Ça commence par un générique affublé d'une typographie d'un autre temps et d'arrière-plans à peine dignes des images de synthèse de la série documentaire Les Mystères de l'Univers (excellente, au demeurant). Merde ! Voilà que s'affiche le titre en grand, comme généré aléatoirement à l'aide du logiciel CyberLink PowerDirector : Titanic 3 : la croisière de l'espace ! Et tout ceci accompagné par une pseudo flûte indienne (en fait, un synthétiseur). Ouais, parce qu'il est bien connu que la conquête de l'espace fut tout d'abord entreprise par le Pérou, la Bolivie, l’Équateur ou le Paraguay ! Teuh, teuh, teuh. Bon, passons... Voix-off. Un type au timbre monocorde se la joue Igor et Grichka Bogdanov du pauvre et annonce la couleur : ''Journal du capitaine Lewis McBride. Saint-Sylvestre, année 2139... La route du TITAN-1C qui effectue son prem....'' QUOI ??? Mdr, le foutage de gueule intégral ! Vous l'avez déjà compris depuis un moment mais le bonhomme l'annonce ici très clairement aux retardataires qui n'auraient pas encore compris le concept : exit les deux-cent soixante-neuf mètre de long du Titanic. Comme ses vingt-huit mètres de largeur ou ses cinquante-trois de hauteur. Exit les fameuses cheminées, ses sublimes escaliers intérieurs ou son architecture dans sa globalité ! Bienvenue à bord du TITAN ''UN'' C. Ici, tout est en toc.... à part les jolis boobs des deux blondasses de service que le réalisateur filme avec un insistance quasi... incommodante ! Après être entré en collision avec une météorite, les survivants du vaisseau échouent sur une planète hostile peuplée d'extraterrestres libidineux. C'est tout ce qu'il y a à savoir ou presque sur ce grand fourre-tout parfaitement indigeste qu'est Titanic 3. D'une pauvreté scénaristique et visuelle qui donne le tournis, le film est en outre réalisé et interprété avec une indifférence envers toute crédibilité et un manque de sérieux qui confinent à l'hystérie collective. Autant dire que supporter l’œuvre dans son ensemble sans ressentir l'envie de jeter son poste de télévision et son lecteur DVD par la fenêtre valide l'hypothèse de pouvoir ensuite supporter n'importe quel nanar ou série Z, qu'il (ou elle) soit de compétition ou non ! En dehors des simples valeurs artistiques et techniques qui dans le cas présent relèvent de la bouillie graphique et auditive, le plus gros défaut, celui qui empêche véritablement de se délecter de la chose est sa totale absence de sérieux. Ce premier degré qui donne le ton de pas mal de Nanars et qui ici, est remplacé par un humour totalement absurde et décomplexé qui finit par lasser, voire agacer à force de vouloir en faire toujours plus et donc... toujours trop. Plus qu'un Nanar, Titanic 3 mérite sa place parmi les cinq ou dix plus grosses séries Z. Pour public averti !

 

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