Dans le flop 10 des films
de science-fiction mettant en scène une invasion extraterrestre,
Night of the Skinwalkers
est l'un des plus sérieux concurrents. On pourrait même envisager
de le mettre dans un flop 5, voire 3 tant l'expérience s'avère
pénible. Mais pour être tout à fait honnête, le long-métrage de
Michael Szymczyk n'entre pas vraiment dans cette catégorie de films.
En effet, comme l'apprendront à leurs dépends certains des
protagonistes du récit et par là-même les spectateurs, tout ou
partie de ce qui va se produire lors du déroulement de l'intrigue ne
s'avérera être qu'une supercherie. ''Oh !
Le salaud ! Il vient de nous balancer le seul et unique twist
qui aurait pu relancer l'intérêt de cette authentique purge !''
auriez-vous le droit de penser. Mais rassurez-vous. Night
of the Skinwalkers
est tellement mauvais qu'il est plus que probable que vous mettiez un
terme à sa projection bien avant que vous n'ayez l'occasion de
découvrir que l'affiche et le synopsis n'ont fait que vous tromper
au même titre que la plupart des personnages qui évoluent au sein
de l'histoire ! Sachez tout d'abord que le film n'a rien à voir
avec le concept de The
Secret of Skinwalker Ranch,
cette série de télé-réalité qui met en scène depuis maintenant
cinq ans un certain nombre de personnes enquêtant sur d'étranges
événements s'étant produits dans le Ranch Skinwalker situé dans
l'Utah et connu pour avoir été le théâtre de nombreux événements
paranormaux et celui de rencontres extraterrestres. Pourtant, après
avoir subit une première partie excessivement chargée en dialogues
ineptes, les spectateurs de Night of the
Skinwalkers
découvriront plus tard qu'un lien aussi ténu soit-il relie le
long-métrage à l'émission de télé-réalité ! Pour
commencer, il faut savoir que le terme de Skinwalker
provient de la culture indienne prétendant qu'un chaman hostile
prendrait l'apparence de différents animaux en leur volant leur
peau. Une légende qui dans le cas des extraterrestres leur
permettrait donc de prendre l'apparence d'un humain afin de se fondre
au sein de la population. Ceci dit, le titre du long-métrage s'avère
tout d'abord en accord avec son contenu tant que Michael Szymczyk
cherche à nous faire croire que les quatre couples que forment les
interprètes à l'écran vont effectivement être les témoins
d'événements pour le moins très inhabituels.
Durant
trois bons quarts-d'heure l'on assiste à une succession de palabres
d'une affligeante platitude évoquant tantôt l'économie mondiale,
les relations de couples et autres discussions formant un Gloubiboulga faisant acte de remplissage. Un ramassis de dialogues
récités par des acteurs si médiocres que toute tentative
d'instaurer un climat de tension est vouée à l'échec. Ici, rien ne
va. Du montage en passant donc par l'interprétation et jusqu'à la
mise en scène et les qualités visuelles du long-métrage, rien ne
laisse espérer que l'on va vivre une expérience hors du commun.
Pourtant, l'idée de départ n'est pas foncièrement mauvaise. Quatre
couples réunis dans un chalet et dont l'un est formé par un ménage
au comportement singulier. Une jeune femme relativement nerveuse
accompagnée d'un petit ami ridiculement vêtu d'un costume de
tyrolien dont on apprendra par la suite qu'il est victime de troubles
schizophréniques. À la suite d'une panne de véhicule, ils seront
chaleureusement hébergés par les six autres personnages et invités
à partager quelques collations ainsi qu'un dîner lors duquel, le
schizo en question se comportera comme un sagouin en mangeant avec
les doigts. Une attitude qui n'inquiétera pourtant pas grand monde.
Renvoyés à bord de leur véhicule après avoir été endormis à
l'aide de somnifères introduits dans un dessert, une lueur verte
signifiera l'enlèvement de la jeune femme, disparue au petit matin.
Durant la nuit, les trois autres couples auront été à leur tour
les témoins d'étranges faits. Apparition d'un extraterrestre,
objets disséminés aux environs de la cuisine. Bref, il semblerait
bien que nos protagonistes soient au cœur d'un film de
science-fiction comme il en existe tant. Survient alors le fameux
twist qui révèle que tout n'était qu'une mise en scène au profit
d'une équipe de tournage planquée dans la cave et filmant les
événements afin de produire une émission de télé-réalité !
Si l'idée était séduisante, le résultat à l'écran est un
désastre. C'est laid, mal joué, chiant au possible et très mal
construit. En outre, le réalisateur semble n'avoir pas écrit la fin
de son scénario puisque Night of the Skinwalkers
se conclut en eau de boudin. Le long-métrage de Michael Szymczyk
ressemble à ces légions de films fauchés et amateurs produits à
la chaîne sur le territoire américain. Aucun intérêt !
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