samedi 2 septembre 2023

Broken Darkness de Christopher-Lee dos Santos (2017) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Le dernier long-métrage à ce jour du réalisateur sud-africain Christopher-Lee dos Santos se divise en trois partie. La première, qui est aussi la plus courte, envisage le passage de notre planète à travers la queue d'un corps céleste provoquant à sa surface une pluie de météorites aux conséquences cataclysmiques puisque la quasi totalité de l'humanité sera décimée. Cette séquence qui ne dépasse pas une poignée de minutes offre à Broken Darkness une mise en bouche plutôt intéressante. Visuellement l'on s'éloigne des grosses productions américaines et l'on opte pour une approche plutôt réaliste de la catastrophe. À tel point que la vision de ces dizaines, de ces centaines de météorites qui illuminent le ciel nocturne donnent un aperçu terrifiant des conséquences sans pour autant que le film n'use d'effets-spéciaux à outrance. Cette entrée en la matière permet d'introduire le personnage de Sam, incarné par l'acteur Sean Cameron Michael et protagoniste principal de ce récit basé sur un script écrit de la main même du réalisateur. Un individu peu loquace, comme la plupart des personnages qui évoluent d'ailleurs au sein de ce récit post-apocalyptique prenant comme principal terrain de jeu, un réseau de galeries souterraines et de stations où survivent quelques dizaines ou centaines d'individus chargés de maintenir le bon fonctionnement de cette ancienne centrale hydraulique permettant en outre (et huit ans après la catastrophe) de cultiver de la nourriture. Lorsque les employés de la station Kentucky perdent tout contact avec ceux de la station Winnipeg, le responsable informe à Sam qu'il va devoir se rendre sur place afin de découvrir pourquoi ce silence. Contraint par son ami Troy (Brandon Auret) d'accepter de le prendre avec lui, les deux hommes vont être de surcroît suivis par la jeune et inexpérimentée Rose (Suraya Rose Santos). Une fois arrivés à la station Winnipeg, ils vont tomber tous les trois sur un petit groupe de soldats armés qui vont les conduire là où ils sont censés se rendre. Cette seconde partie possède un petit goût d'Aliens de James Cameron que le spectateur retrouve à plusieurs occasions. Si le long-métrage de Christopher-Lee dos Santos repose sur un concept qui semble être tout droit sorti de son imagination, il demeure difficile d'imaginer qu'une partie du script m'ait pas été influencé par le classique de la science-fiction sorti plus de trente ans en arrière.


Filmé dans une obscurité presque totale, cette seconde partie possède quelques qualités plutôt attractives mais souffre aussi de défauts rédhibitoires. L'ambiance est lourde, chargée, étouffante et lugubre. Des décors sombres et un climat délétère permanent. Un contexte parfaitement irrespirable qui ne va pas s'arranger puisque en cours de route, nos protagonistes devront faire face à des créatures de type ''infectés''. Rien de bien original si ce n'est que ceux du réalisateur sud-africain semblent sortir tout droit d'un vieux Lucio Fulci (des corps décharnés recouverts de haillons) mais dotés, eux, d'une grande vélocité. De ce point de vue là, Broken Darkness prend des allures de nanar ! Lorsque se termine cette seconde partie, un peu plus d'une heure s'est écoulée et, faut-il le reconnaître, l'expérience fut en partie ennuyeuse en raison d'un rythme relativement soporifique. On l'imagine bien évidemment et pourtant : Lorsque la troisième partie débute et que la lumière éclatante du soleil vient enfin caresser le visage de Rose et de Sam qui viennent tout juste d'échapper au chaos qui s'est produit dans les sous-sols de la mine, l'intrigue est relancée. L'on découvre alors que les dangers, à l'extérieur, y sont démultipliés. Christopher-Lee dos Santos exploite les ressources mises à sa disposition. Des décors naturellement désaffectés. Gare de triage et vieilles usines abandonnées, la visite est rudimentaire mais permet de changer d'environnement. Si l'on pouvait douter un peu plus tôt des sources d'inspiration du réalisateur, cette fois-ci, le rapport entre certaines rencontres qui vont se dérouler lors de cette dernière partie et la série télévisée The Walking Dead est indiscutable. Broken Darkness brasse donc les genres, débutant comme une œuvre de science-fiction et de catastrophe en passant par le film post-apocalyptique et en se terminant en film d'horreur, cumulant décors de désolation, zombies/infectés et anthropophagie ! Bref, le long-métrage de Christopher-Lee dos Santos est ambitieux tout en étant peu inspiré tant il emprunte à d'autres la quasi totalité des thèmes qu'il aborde. Sympathique, sans plus...

 

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