Nous sommes en 2057 et le
Soleil est en train de mourir. Depuis plusieurs années, le vaisseau
Icarus II parcourt la distance qui sépare la Terre de l'astre
solaire sans lequel toute vie sur notre planète est condamnée à
disparaître. Cinq hommes et deux femmes constituent les membres de
l'équipage chargé de se rapprocher le plus possible du Soleil afin
d'y envoyer une gigantesque bombe nucléaire qui permettra de le
réactiver. Mais aux abord de la planète Mercure, ils reçoivent un
étrange écho provenant de Icarus I,
la précédente mission chargée d'effectuer une tâche similaire
mais qui avait totalement disparu sept ans auparavant. Décision est
prise de modifier temporairement la route de Icarus II
afin de retrouver Icarus I et
de récupérer la bombe à laquelle le vaisseau est rattaché. En
récupérant celle-ci, les membres de l'équipage se donnent une
chance supplémentaire d'accomplir leur mission. Malheureusement, un
grave accident atteignant plusieurs panneaux de Icarus
II va être le début de complications multiples pour le commandant
Kaneda, ainsi que pour Capa, Cassie et les autres. Face aux multiples
dangers et aux décisions auxquelles ils vont devoir faire face,
chacun à leur tour, les membres vont devoir sacrifier leur propre
existence pour que puisse survivre sur Terre, l'humanité...
Révélé en 1994 grâce à
l'excellent thriller Petits Meurtres
entre Amis,
le réalisateur britannique Danny Boyle n'a cessé de marquer les
esprits au fil de longs-métrages explorant des genres et des
thématiques sans cesse différents. De Trainspotting
en 1996 où il retrouve pour la seconde fois l'acteur Ewan McGregor
qu'il révéla deux ans plus tôt, en passant par le film d'infectés
28 Jours plus Tard en
2002, Slumdog
Millionaire
en 2008 ou 127 Heures
quatre ans plus tard. Avec Sunshine,
il s'attaque à la science-fiction. Une œuvre qui semble avoir
digéré tout un courant puisque les sources d'inspiration semblent
nombreuses. On pense évidemment à 2001,
l'Odyssée de l'Espace
de Stanley Kubrick pour la rigueur visuelle du long-métrage de Danny
Boyle et plus tard, au chef-d’œuvre de Ridley Scott Alien,
le Huitième Passager
dont les coursives du Nostromo, l'ambiance pesante et l'univers
claustrophobe ne sont pas sans rappeler ce qui se joue lors de la
dernière partie de Sunshine.
On retrouve au générique, d'excellents interprètes. À l'image
tout d'abord du japonais Hiroyuki Sanada, ''popularisé'' chez nous
par la saga d'épouvante Ring
de
Hideo Nakata. Pourtant, c'est depuis bien plus longtemps que cet
acteur charismatique est devenu célèbre. En effet, dès 1979 il
incarna le personnage de Ayato dans la série culte San
Ku Laï.
On le retrouvera en 2010 dans Lost
ou en 2014 dans la série inachevée Extant.
À ses côtés, outre les personnages de Mace, Corazon, Searle ou
Harvey respectivement interprétés par Chris Evans, Michelle Yeoh,
Cliff Curtis et Troy Garity, on retrouve dans le rôle principal de
Capa l'acteur Cillian Murphy (l'épouvantail de The
Dark Knight
de Christopher Nolan en 2008), dans celui de Cassie, l'un des deux
seuls membres de sexe féminin l'actrice Rose Byrne et dans celui du
grand méchant Pinbacker (car il y a un grand méchant), Mark
Strong...
Si
visuellement on ne pourra pas reprocher grand-chose à Sunshine,
qu'il s'agisse des décors entre salle à manger, poste de pilotage,
salle de relaxation et coursives ou des effets-spéciaux numériques
qui ont plutôt bien vieilli malgré les treize ans d'âge du film,
les scientifiques en herbe argueront sans doute de l'improbabilité
d'un projet consistant à envoyer une bombe, même gigantesque (dont
la masse est dans le cas présent comparée à celle de l'île de
Manathan) sur la surface du Soleil afin de le réactiver. Lorsque
l'on connaît les dimensions du soleil (un rayon de 696 340
kilomètres contre à peine un peu plus de 6 300 pour notre planète),
il devient illusoire d'imaginer résoudre une telle situation de
catastrophe dans des conditions aussi désespérées. Mais
heureusement, le film ne concentre finalement qu'une petite partie à
ce sujet pour se concentrer sur les rapports entre les membres de
l'équipage. Entre accords, désaccords, prises de décisions
délicates et sacrifices. Impossible de s'ennuyer un seul instant. Si
le spectacle visuel est remarquable, Danny Boyle n'en oublie
cependant pas d'y injecter une forte dose d'action, pas toujours
crédible comme le veut généralement la tradition dans ce genre de
blockbusters (qui pour une fois ne charge pas trop la mule). On
pourra regretter une dernière partie versant dans l'épouvante et
l'horreur sans jamais véritablement apporter d'élément convaincant
à une œuvre qui n'avait surtout pas besoin de ça pour réussir à
séduire les néophytes comme les passionnés de s-f. Ajoutez à tout
ce qui fait l'intérêt et les quelques petites maladresses de
Sunshine la
superbe et très Ambient
partition
musicale signée du compositeur britannique John Murphy et vous
obtenez un excellent film de science-fiction...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire