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vendredi 2 décembre 2016

Chopping Mall de Jim Wynorski (1986)



Afin de sécuriser l'ensemble des enseignes d'un centre commercial, une entreprise a mis au point et proposé un système de sécurité ultra-moderne consistant en un ensemble de robots autonomes capables d'identifier et d'éliminer toute menace éventuelle. C'est ainsi que trois d'entre eux sont commandés et installés, chacun étant programmé pour surveiller l'un des trois étages que constitue le centre commercial. Le soir même de leur installation, Suzie Lynn et ses sept amis et collègues de travail décident de se laisser enfermer à l'intérieur et d'y faire la fête. Malheureusement pour le groupe de fêtards, rien ne va se dérouler comme ils l'avaient envisagé. Un violent orage provoque en effet un dysfonctionnement des robots de surveillance et ces derniers deviennent alors incontrôlables. Incapable de faire la moindre distinction entre les employés et la présence eventuelle d'un cambrioleur, elles se mettent à tuer tous ceux qu'elles ont le malheur de croiser. Pire : elles finissent par se retrouver au même étage afin d'améliorer leurs recherches. Suzie et ses amis vont alors passer la pire nuit de leur existence en tombant chacun à leur tour nez à nez avec les robots-tueurs...

Un an avant Robocop et deux ans après Terminator, Chopping Mall sort sur les écrans mais ne rencontre pas le succès escompté. La cause ? Une affiche et un titre (à l'origine, le film devait s'appeler Killbots) qui font penser à l'époque aux spectateurs que le film n'est peut-être qu'un ersatz du film Transformers (en fait, un dessin animé) sorti la même année, et à destination des enfants. Comme dans les œuvres signées par Paul Verhoeven et James Cameron, il est question ici d'une technologie avancée rencontrant des défaillances techniques dont les conséquences vont se révéler catastrophiques (dans Robocop, le héros rencontre une nouvelle « race » de machines, censées être plus perfectionnées, mais qui vont très vite montrer des signes de faiblesse). Un peu à la mesure même d'un Ascenseur signé Dick Maas trois ans plus tôt dont l'origine du déclenchement des hostilités est elle aussi en rapport avec un orage. Doués d'une intelligence exceptionnelle pour l'époque (il ne s'agissait encore que d'un fantasme),

Chopping Mall (jeu de mot entre shopping mall qui signifie centre commercial et chopping qui signifie couper en morceaux) se situe dans un décor rappelant vaguement le grand ensemble de magasins du classique de l'épouvante Zombie de George Romero, les morts-vivants étant désormais remplacés par trois robots seulement, mais lourdement armés. Le cinéaste Jim Wynorski dote ses machines de lasers, de bras articulés capables de trancher n'importe quelle gorge et surtout, d'un taser de nos jours très à la mode parmi la population de « cow-boys » censés nous protéger des agressions.

Si le décor et l'agresseur sont différents, Chopping Mall ne ressemble parfois à rien d'autre qu'un petit slasher. Un groupe de jeunes adultes, insouciants, très portés sur le sexe, s'en va prendre du bon temps dans un magasin de literie avant de tomber un à un entre les griffes métalliques des robots. Au beau milieu de ce casting où se côtoient de belles jeunes femmes et des mâles au brushing impeccable, on distinguera le joli minois d'une actrice que l'on connaît déjà bien puisque Barbara Crampton aura déjà montré sa poitrine l'année précédente en 1985 dans le gore et jouissif Re-Animator de Stuart Gordon après avoir également joué dans le troublant Body Double de Brian de palma en 1984. Chopping Mall est typique de la vague de films de science-fiction qui a déferlé dans les années quatre-vingt. Une bande-son pop, des coiffures très... « fauves », un look général pour l'époque, très "sophistiqué", et une vision de la technologie en avance sur son temps. Un bon petit film donc, sans plus...

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