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mardi 21 décembre 2021

Xtro 2 : The second Encounter de Harry Bromley Davenport (1991) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 



 

Une planète hostile, balayée par les vents, sans soleil. Une créature qui pond ses œufs dans le corps de ceux qui ont le malheur de passer à proximité. Une femme et deux hommes qui foulaient le sol de la planète lorsque l'un d'eux est ramené inconscient dans une infirmerie avec dans le ventre, une créature qui ne tardera pas à en sortir de la plus effroyable manière qui soit. Un xénomorphe qui grandit rapidement et sème la mort autour de lui en parcourant les coursives d'un complexe scientifique. Et plus tard, un commando chargé d'éliminer la bestiole... D'emblée, on croirait lire là le résumé d'un mix entre Alien, le huitième passager de Ridley Scott et sa séquelle Aliens, le retour de James Cameron. Sauf que dans le cas présent, inutile de compter sur le talent du plasticien, designer, sculpteur et graphiste suisse Hans Ruedi Giger. Les décors n'ont plus rien de commun avec ceux que ce génie imagina pour le chef-d’œuvre de Ridley Scott (contrairement à ce que laissent supposer le xénomorphe et les décors du second, James Cameron ne fit pas appel à ses services pour le second opus) . Ni même avec la créature qui, dans Xtro 2 : The second Encounter, va bientôt déambuler dans des locaux d'une tristesse esthétique déprimante. Réalisé par Harry Bromley Davenport qui neuf ans auparavant signa le premier volet de ce qui deviendra avec le temps la trilogie Xtro, si celui-ci avait réussi à se faire remarquer par son étrangeté (de la mise en scène, en passant par son ambiance et jusqu'à son très curieux extraterrestre), on ne peut pas dire qu'il fasse partie des œuvres de science-fiction que l'on cite parmi nos cinq ou six préférées (à moins que...). Malgré tout, Xtro premier du nom remportera Le grand prix du festival du film fantastique de Paris en 1983, sans doute davantage en raison de son originalité que pour ses véritables qualités de mise en scène ou d'interprétation. Tellement sombre et déprimant que Harry Bromley Davenport aura sans doute exprimé le besoin de disparaître de la circulation durant les neuf années suivantes, jusqu'à son retour en 1991...


Mis en scène par le même réalisateur et portant le même titre que son prédécesseur, on pouvait supposer que Xtro 2 : The second Encounter serait la suite plus ou moins directe du premier volet de la trilogie. Que nenni. Bien que le réalisateur ait choisi de reprendre le même titre, les longs-métrages n'ont absolument rien en commun en dehors de la présence d'une créature extraterrestre. Ceux qui apprécièrent l'étonnante silhouette de l'alien neuf ans auparavant risquent de très rapidement déchanter. Celle qui parcours désormais des coursives plongées dans une obscurité bleutée du plus immonde effet ressemble davantage à celle d'un incommensurable nanar italien signé deux ans auparavant par Antonio Margheriti, Alien La Créature Des Abysse (Alien degli abissi). Nettement moins réjouissant que les perles Z de Bruno Matteï, Xtro 2 : The second Encounter bénéficie en outre d'un remarquable doublage en français pour quiconque préfère généralement les versions françaises. Vu que cette suite n'entretient aucun rapport avec l'original, forcément, les interprètes changent également. Désormais, il faudra compter sur les présences de l'acteur Jan-Michael Vincent, dont le doublage en français n'arrange en rien sa déplorable prestation (surtout connu pour avoir été l'un des acteurs principaux de la série télévisée Supercopter, cette incartade dans le domaine de la science-fiction ne sera pas la seule de sa carrière puisqu'on l'aura notamment découvert en 1980 dans The Return de Greydon Clark (suite de l'excellente série B horrifique Terreur extraterrestre) ou dix ans plus tard dans Alienator de Fred Olen Ray. À ses côtés, les acteurs Paul Koslo, Nicholas Lea ou Jano Frandsen. Du côté des actrices féminines, on retrouve dans le rôle de l'infirmière Lisa Myers l'actrice Rachel Hayward et dans celui du docteur Julie Casserly, Tara Buckman, dont le ''regard chaleureux'' nous rappellera sans peine celui d'une lanceuse de poids germano-soviétique fixant son objectif !


On sent bien que Harry Bromley Davenport a mis toutes ses billes, ses espoirs et son énergie dans Xtro 2 : The second Encounter. Malheureusement, l'absence de véritable personnage attachant se fait rapidement ressentir. Il devient alors difficile de se soucier des uns et des autres. Ne parlons même pas du commando chargé de tuer la créature. Ultra caricaturaux, leurs interprètes donnent en permanence l'impression de jouer à celui qui a la plus grosse. Est-il besoin d'évoquer la photographie de Nathaniel Massey ? Non, surtout que dans le genre, le spectateur devra se munir d'une lampe-frontale s'il veut pouvoir convenablement suivre les péripéties des personnages. L'ensemble est d'une laideur repoussante. Chaque recoin ressemble au précédent et les éclairages sont souvent aux abonnés absents. C'est peut-être finalement le doublage en français qui sauve Xtro 2 : The second Encounter du néant dans lequel il aurait sinon été condamné. Sans lui, le film de Harry Bromley Davenport n'aurait été qu'un énième navet. Mais les voix françaises sont si souvent risibles que le film bascule automatiquement de la catégorie des navets à celle, beaucoup plus ''prestigieuse'', des nanars...

 

mardi 30 novembre 2021

The Return de Greydon Clark (1980) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Longtemps j'ai cru que The Return était la suite de Terreur extraterrestre (Without Warning), cette petite perle de série B, mélange entre film d'horreur et de science-fiction. Parce que dans les deux cas, le réalisateur était Greydon Clark, que les deux films sortirent la même année en 1980, qu'il s'agissait à chaque fois d'évoquer le thème des extraterrestres ou des ovnis et que parmi les interprètes, on retrouvait à nouveau Martin Landau et Neville Brand pour les plus connus ainsi que Darby Steven. Une bonne partie des seconds rôles débutèrent leur carrière grâce à ce film. Certains parmi eux ne tourneront plus rien par la suite mais d'autres accepteront de reprendre du service deux ans plus tard en participant au tournage du long-métrage suivant de Greydon Clark, la comédie horrifique Wacko (rien à voir avec le drame qui s'est déroulé à Waco entre le 28 février et le 19 avril 1993 où vivaient dans une ferme le gourou David Koresh et ses disciples). Si l'on retrouve Martin Landau et Neville Brand, les deux hommes interprètent cependant deux personnages qui n'ont plus vraiment de rapports avec les rôles qu'ils tenaient un peu plus tôt cette même année 1980. Martin Landau n'y incarne plus ce dingue de Fred 'Sarge' Dobbs, un ancien militaire n'ayant plus toute sa tête, mais Niles Buchanan, un shérif adjoint pas très malin mais plutôt sympathique. Neville Brand passe du redneck accoudé au zinc d'un petit bar de campagne à Walt, le sanguin propriétaire de terres et de vaches qui bientôt vont connaître un triste sort. Alors que vingt-cinq ans auparavant les tout jeunes Jennifer et Wayne (Farah Bunch et Zachary Vincent, ce dernier étant le neveu de l'acteur Jan-Michael Vincent qui lui, interprète le même rôle mais à l'âge adulte) furent les témoins d'une étrange apparition dans le ciel (des lumières figurant la présence d'un ovni), aujourd'hui (je rappelle que nous sommes alors en 1980), les deux enfants ont bien grandi...


Jennifer vit désormais dans une grande ville et est devenue une scientifique spécialisée dans l'étude des satellites tandis que Wayne est toujours resté dans ce petit trou perdu du Nouveau Mexique pour y devenir shérif adjoint. Alors que Jennifer découvre sur des plans d'étranges signaux situés justement dans cette même petite ville, elle demande à son père le docteur Kramer, l'autorisation de se rendre sur les lieux. C'est là qu'elle y découvrira bientôt que des vaches y sont victimes d'horribles mutilations dont les origines demeurent encore inconnues. Mais la présence dans le coin d'un homme étrange qui vingt-cinq ans auparavant fut abducté (l'acteur Vincent Schiavelli dans l'inquiétant rôle du prospecteur) semble être directement en relation avec les événements. Retrouvant vingt-cinq ans plus tard le petit garçon qui fut à ses côtés le témoin d'étranges apparitions dans le ciel, Jennifer va enquêter avec lui sur les atrocités commises dans la région. D'autant plus que les vaches ne semblent plus être les seules victimes... Ici, pas la moindre présence de la superbe créature extraterrestre du précédent long-métrage de Greydon Clark (qu'interprétait l'acteur Kevin Peter hall qui joua dans l'excellente série Superminds entre 1985 et 1986 et qui l'année suivante endossa le costume du Predator dans le film du même nom réalisé par John McTiernan). Juste un homme à l'attitude très étrange se ''promenant'' dans la campagne armé d'un drôle d'objet lumineux dont ont découvrira l'usage un peu plus tard. Jennifer est interprétée à l'âge adulte par l'actrice Cybill Shepard qui fut surtout connu pour avoir joué l'un des deux rôles principaux dans la série Clair de lune entre 1985 et 1989 aux côtés de Bruce Willis tandis que Raymond Burr incarne quant à lui le père de l'héroïne, lui qui entre autres et durant de très nombreuses années tint le rôle de l'avocat et détective Perry Mason à la télévision dans la série du même nom.


Si l'on devait comparer The Return à Terreur extraterrestre, reconnaissons que ce second film de Greydon Clark réalisé durant le courant de l'année 1980 lui est bien inférieur malgré son casting. Ici, exit l'horreur et l'épouvante malgré des mutilations exposées à l'image. On a souvent l'impression d'être devant un téléfilm tandis que Jan-Michael Vincent interprète son rôle avec beaucoup trop de douceur et de détachement pour être crédible. The Return est typique de ces petites productions horrifiques américaines des années 80 qui n'avaient rien de folichon à proposer. La faute sans doute tout d'abord à un budget bien en dessous du million de dollars et ensuite à une mise en scène mollassonne. Ça n'est pas que l'on s'y ennuie mais les événements s'enchaînent sans panache. Reste le joli minois de Cybill Shepard ou les présences de Neville Brand, Vincent Schiavelli et Martin Landau. Les effets-spéciaux sont rares, ultra-datés (même pour l'époque) et le film manque de cette imagerie redneck qui collait à la peau de Terreur extraterrestre. The Return demeure tout de même une curiosité que les amateurs purs et durs d'ovnis (mais pas d'extraterrestres puisque ici il n'en sera pas question) voudront peut-être ajouter à leur collection. D'autant plus que si on le compare à un autre fait d'arme de Greydon Clark, le cultissime mais nanardesque Ininvited (Le clandestin chez nous), The Return lui demeure tout de même éminemment supérieur...

 

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