jeudi 14 mars 2019

The Aliens are Coming de Harvey Hart (1980) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



C'est en se déplaçant sur le site d’atterrissage d'un vaisseau extraterrestre que le Docteur Scott Dryden va mettre à jour ce qui s'apparente à une nouvelle invasion des petits hommes verts... enfin, en l'occurrence, ici, des êtres de pure énergie qui ont besoin de prendre possession d'un corps humain s'ils veulent pouvoir survivre à notre atmosphère... plutôt que de commencer par le commencement, débutons donc par la fin en nous dirigeant vers les toutes dernières secondes qui laissent l'éventualité à une séquelle. Mais alors, The Aliens are Coming serait-il le pilote d'une série avortée ? Et donc, si de série il est réellement question, le public français n'aura pas eu la chance (le malheur?) de pouvoir contempler la suite d'un véritable naufrage artistique. Car ce télé-film traduit chez nous sous le titre Le Cauchemar aux Yeux Verts méritait sans doute déjà à l'époque de sa sortie le doux nom de nanar de science-fiction. Je sais bien que l'on est alors au tout début des années quatre-vingt, que les ordinateurs sont encore incapables de mettre au monde les fantasmes de cinéastes avides d'en mettre plein la vue à travers des blockbusters très coûteux, mais n'oublions pas non plus que trois ans auparavant, le cinéaste américain George Lucas avait fait des prouesses techniques avec le premier volet de la saga Star Wars.
The Aliens are Coming ne se contente pas de piquer les yeux... le film du prolifique Harvey Hart (une centaine de réalisation entre 1949 et 1989 dont une très grande majorité d'épisodes de séries télévisées) brûle littéralement la rétine. C'est moche... mais moche à un point... Même les disgracieux effets-spéciaux verdâtres de l'adaptation télévisuelle des Tommyknockers de Stephen King peuvent être considérés comme une prouesse technique à côté !

C'est dire si le challenge dans le domaine des pires effets visuels réalisés à l'occasion d'un film est remporté haut la main par les responsables des effets-spéciaux. Dommage car le sujet, proche des Envahisseurs, la célèbre série créée par Larry Cohen et mettant en scène le personnage de David Vincent, se révélait au départ plutôt intéressant. D'autant plus que le casting, riche d'innombrables acteurs télé laissait entrevoir certaines ambitions qui au final, tombent littéralement à plat. En vedette, Tom Mason, qui après une prolifique années 1979 allait donc démarrer la décennie suivante avec ce nanar d'anthologie. A ses côtés, l'acteur Eric Braeden que l'on ne devrait pas avoir à présenter bien que le personnage qui l'a rendu célèbre l'est sans doute plus que lui. En effet, c'est lui qui depuis 1980 incarne Victor Newman, l'un des principaux personnages du célèbre soap opera Les Feux de l'Amour (rôle qu'on le verra reprendre également dans l'autre grand soap opera de la télévision américaine, Amour, Gloire et Beauté, qui est une série dérivée des Feux...) L'actrice Melinda O. Fee est quant à elle célèbre pour avoir incarné le rôle du docteur Kate Westin, l'épouse de l'homme invisible dans la série éponyme de 1975.

Viennent ensuite Max Gail et Matthew Laborteaux qui interprètent respectivement les rôles de Russ Garner (la première victime des extraterrestres, lesquels s'emparent de son corps) et de son fils Timmy. Outre leur passage par ce télé-film, la particularité de ce duo est de s'être à nouveau croisé trois ans plus tard sur le tournage de l'excellente série télévisée Whiz Kids connue chez nous sous le titre Les Petits Génies. A noter le passage éclair de l'acteur Ed Harris, notamment interprète de Creepshow de George Romero, Abyss de James Cameron, Apollo 13 de Ron Howard ou encore de Stalingrad de Jean-Jacques Annaud...
Un casting solide donc mais qui au vu du résultat ne parvient pas à faire décoller une œuvre au style visuel beaucoup trop laid. Tout le potentiel de départ est donc balayé, et bien que les interprètes semblent prendre leur rôle très au sérieux, le sujet, qui n'est pas neuf (voir Les Envahisseurs), se contente du minimum. Très clairement orienté télévision, seul son statut de nanar peut encore faire espérer à The Aliens are Coming une seconde vie lors de soirées entre amateurs de zéderies... pour le reste, vous pouvez passer votre chemin...

1 commentaire:

  1. Euh ... Juan ... J'viens de lire ton commentaire ... ça fout un coup. Putain de cancer ! Je n'entends plus que ça depuis quelques années. Des proches sont partis ... d'autres sont en soins ... A croire que le quart - ou plus - de la population y passe. Et l'autre Buzin qui raconte que l'on vit mieux (probablement son entourage).
    J'suis pas très fort pour les mots ; plutôt bien maladroit même.
    Sincères condoléances, Juan.

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