jeudi 4 octobre 2012

PROMETHEUS Ridley Scott 2012

Vu au ciné dès sa sortie ( à 1h du mat' sortie nationale le mercredi, c'est dire si je l'attendais...), je m'étais promis d'attendre la sortie Blu-ray pour faire part de mes sentiments, d'une part ma frustration et ma déception méritaient aux moins une 2eme vision, et d'autre part j'avais peur de m'être endormi pendant la séance croyant avoir loupé quelques scènes... Ah ben non, j'avais rien manqué! Scott nous fait le même syndrome qu'Eastwood: il devient sénile! On a beau avoir pondu des Alien, Blade Runner ou Les Duellistes, l'usure du temps qui rabougrit les neurones ne pardonne pas! Qu'il l'admette ou pas, Ridley a voulu surfer sur le succès ( génialement mérité) d'Alien pour imaginer et tourner une préquelle, le réalisateur prétextant qu'aucune des suites ne faisait cas du Space Jockey, le mystérieux géant inerte à la poitrine défoncée. Riche idée en effet, d'où qu'c'est t'y qui vient ce bestiau là?... C'est là que le délire est redoutable: Intéressante la théorie sur nos origines mêlant philosophie et religion, la barre est placée très haut dans le concept. Mais pourquoi envoyer une équipe de demeurés notoires à l'autre bout de la galaxie vu l'importance à priori fabuleuse de la démarche? Dans l'Aliens de Cameron, les GI's savaient au moins faire péter la poudre à défaut de l'avoir inventé. Dans Prometheus, l'équipage de bras cassés ne dispose que de lance flamme! Et comment on fait pour foutre le feu dans l'espace, sans oxygène? Ce n'est qu'un exemple du bataillon d'aberrations dont nous gratifie le réalisateur, comme effectuer une sortie sans tenir compte de la météo, cavaler comme Usain Bolt après une césarienne, fumer le casque vissé sur la tête...Tout cela filmé par des caméras numériques dernier cri nous révélant une définition ahurissante d'images somptueuses ( le début du film, les hologrammes...). Scott prétend que Prometheus se veut le début d'une trilogie n'ayant aucun rapport avec Alien. Il a raison. Alien était novateur, intelligent, flippant, terrifiant parfois. Prometheus est un gâchis consternant, et Sigourney Weaver doit bien se marrer en reluquant le charisme de palourde de Noomi Rapace brandissant sa hache customisée dans une scène nous renvoyant au terrific Shining. C'est bien là tout le problème de Ridley Scott: avec l'âge, il s'est pris pour Kubrick!...

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